dimanche 16 mars 2008

Quand on bouffe un Kiwi on enlève la peau

Pour ce nouveau sujet, abordons un grave problème de société. Une question touffue qui nous concerne tous et toutes, à laquelle nous avons à répondre chaque jour de notre vie. Son omniprésence devient encore plus inquiétante lorsque nous nous trouvons face à notre partenaire. Nous allons donc tenter de débroussailler ce nouveau thème rien que pour vous : Le Poil. Ce n'est bien sûr pas celui que certains ont dans la main qui nous intéresse ici, mais bien le poil, le vrai, qui pousse sur tout corps humain.

Comme le string, le slip kangourou ou les chemises à franges, en matière de poil, tout n'est qu'une question de mode. Et de goût aussi. Des problématiques sociologiques et psychologiques sous-tendent le problème. Dans une société aseptisée où tout ce que l'on mange est pasteurisé, traité, désinfecté, le poil n'a plus vraiment sa place. A vrai dire, c'est un euphémisme. Il est maltraité, rasé, taillé, arraché, attaqué à coup de rayons laser... et c'est tant mieux.

Quitte à passer pour un militant anti-poils, je revendique mon amour des surfaces planes, de la peau lisse et de la pilosité zéro. Quand je passe la main sur vos mollets, je m'attends à trouver une infinie douceur. Un érotisme en demi-teinte, plein de sous-entendus. Si je sens que ça gratte, j'aime autant caresser mon balais brosse, il est très affectueux lui aussi. Et puis, autant les chats je les préfère avec des poils, autant ... vous, je vous préfère sans.
Sans faire de mon cas une généralité, peu d'hommes semblent prêts à accepter une abondante pilosité chez leur compagne. C'est un fait ! Pourtant, du poil, on en a à revendre, et pas qu'un peu ! Nous aurions de quoi en faire de chouettes tricots. Alors pourquoi est-ce que nous ne l'accepterions pas chez vous, mesdemoiselles – et mesdames aussi, tant qu'à faire – ? La réponse existe, et elle est simple, précise, mais je n'oserais l'évoquer en toutes lettres ici. Pour ceux (et celles) qui savent lire entre les lignes, la réponse en question est dans le titre. Certains d'entre vous semblent avoir du persil dans les conduits acoustiques. Sous vos yeux ébahis je vais donc m'adonner à l'exercice de l'explication de texte.
Au restaurant, quand vous trouvez un poil dans votre plat, vous faites un scandale. Vous ne touchez pas à l'assiette, et vous demandez que l'on vous en apporte une nouvelle, vierge de tout poil. Lorsque nous sommes avec vous mesdames, c'est la même chose. Si lorsque l'on vous déshabille, on trouve du poil, alors on vous ramène en cuisine pour un deuxième service.

Plus sérieusement (mais seulement un peu plus), imagineriez vous des mannequins velues ? Fermez les yeux (oui, encore) et rappelez-vous l'une de ces superbes affiches Aubade®. C'est beau, c'est sexy, c'est de l'art. Maintenant, ajoutez une bonne touffe à la belle en string, que ça dépasse bien de part et d'autre du sous-vêtement. Combien de superbes ensembles, la célèbre marque vendrait-elle ainsi ? A mon avis pas des masses. Si vous poussiez le vice, jusqu'à lui ajouter du poil aux pattes, alors là, c'est la banqueroute assurée.
Comment imaginer le poil s'inviter à la cérémonie des miss France ?

Le poil, ce vilain truc noir, parasite de votre beauté, est vertement condamné par la société. Résultat, il n'en reste plus des masses. De ce fait, les hippies et autres baba-cool font office de réserve naturelle (contactez l'office national des eaux et forêts si vous en connaissez).
Pourtant, un endroit est préservé. Un endroit où les rasoir, épilateurs, et autres pinces à épiler s'aventurent rarement. Il s'agit bien sûr du pubis (non, ce que tu as sur la tête ce ne sont pas des poils, mais des cheveux, la différence n'est qu'une question de diamètre). La politique dépend de l'individu. Cela varie d'une touffe épaisse, contrastant avec un corps parfaitement lisse, à quelques vestiges pileux. Là encore, que laisser ? Le choix est cornélien. Opterez-vous pour la piste d'atterrissage, le ticket de métro ou le triangle inversé ? Une marque habituée aux tampons et autres serviettes, a même sorti des pochoirs. Si vous trouviez votre pubis un peu triste, vous pouvez à présent le mettre en fête, grâce à divers motifs fantaisistes. De là à ce que les métalleuses se retrouve avec un pentacle inversé en guise de toison pubienne, il n'y a un qu'un pas.

Finalement, qu'en conclure ? Que le poil est tabou, et qu'on en viendra tous à bout ? La XXIème siècle sera celui de la maîtrise du poil ou ne sera pas. Adieu les touffes, véritables mauvaises herbes corporelles, bonjour les beautés débroussaillées. Et à celles qui répondent qu'il s'agit d'une infantilisation de la sexualité, je répondrais : « inspection sanitaire ! Tout cela n'est pas aux normes. »


Colin

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi qui vit de l'autre coté de l'ocean; au Quebec! ici ca fait longtemps que le poil ne hante plus nos srtings!

Tromatojuice a dit…

Bonjour, et merci de nous lire.
Aaah, le Québec, la terre promise... Pas de poil dans les strings, des artistes de talents, enfin la totale quoi.
Quoi qu'il en soit, encore merci pour ton commentaire,

C.