jeudi 4 décembre 2008

Je ne te mérite pas, connasse !

Dur de passer derrière ma corédactrice et amie, après ces quelques six mois d'inactivité.

Ce sujet fait suite à la demande de l'un de nos lecteurs qui commentait nos billets : « je ». Cher lecteur, j'espère que la lecture de ce duo de billet t'aura plu.


« Je ne te mérite pas ». Quelle phrase plus imbécile et vide de sens que celle là ? Mais il n'y a pas que la phrase en question à être vide de sens, l'énergumène doté de parole qui la prononce fait lui aussi montre d'une absence totale de cohérence.

« Je ne te mérite pas » c'est un peu le cri d'amour du masochiste désespéré durant les soirées monotones où le soleil se couche inlassablement à l'Ouest pour se lever tout aussi inlassablement à l'Est le lendemain matin.


« Je ne te mérite pas », que faut-il lire dans une telle phrase ? Faut-il vraiment comprendre « vas, je ne te hais point, mais sans ambages je ne saurais être à la hauteur de ton ramage ni de ton plumage que j'ai fort apprécié, caressé et parfois même défoncer, mais ça c'est plutôt intime même si ça fait du bien par où ça passe. » Car n'est-ce pas là le sens premier de cette phrase ; en tout cas son sens le plus évident s'il en est. « Je ne te mérites pas, va plutôt faire chier Johnny Depp ; connasse. »

Pourquoi connasse ? Parce que la locution dont il est question, qu'elle soit circonstanciée ou non, montre un profond irrespect de l'autre. C'est un peu comme si tu (tu permets que je te tutoie ?) lui disais « écoute moi espèce de pétasse, là j'ai pas que ça à foutre de ton amour, alors tes sentiments, tu te les carres bien profond dans le cul, avec un peu de chance t'auras même du plaisir ». Car qui est-tu pour juger qu'elle ne te mérite pas ? N'est-ce pas à elle de te dire si tu la mérites où non ? Et bien si ! Alors arrête donc tes courbettes dignes d'un sarkoziste rampant épris de pouvoir qui engluent son entourage de ses phrases mielleuses pour espérer accéder à la cour du roi. Tu ne trompes personne, si ce n'est toi (c'est donc ton frère). Alors sors un peu de ton faux rôle de victime et ôte donc les doigts que tu laisses trainer depuis trop longtemps dans ton anus.

Hé oui, « je ne te mérites pas », c'est en fait une phrase à tiroir d'où l'on pourrait sortir des vieux sous-vêtements trop usés. Comprenez : « je ne te mérites pas, je vaux mieux que toi » ou « je savais pas comment te dire que j'en pouvais plus de voir ta sale bobine ; nous deux c'est fini. »


Voilà qui est fort impoli et malhonnête vis-à-vis de celui qui se prend cette phrase magique au travers du faciès. Parce que, quand bien même ce serait vrai, c'est tout de même un peu du foutage de gueule. Si elle est trop bien pour toi, tu fermes ta gueule et tu profites. Quand tu trouves un billet de 50 balles par terre, tu recherches pas à qui il appartenait ; tu le ramasses, tu l'empoches et tu t'empresses de le dépenser. Là c'est la même chose. Si elle est trop belle pour toi, dépêche toi de profiter de son corps avant de te la faire piquer. Si elle est trop intelligente, fait la causer jusqu'à ce que mort s'en suive, t'apprendras peut-être des trucs. Et puis, si elle est trop géniale, attache-la à ton radiateur pour ne pas qu'elle se casse ; ou mieux, menotte-toi à elle.


Alors tu vois, personne ne te croit quand tu lui dis « je ne te mérites pas ». Et puis, imagine l'incompréhension de l'autre ; toujours pour les mêmes raisons. Un ami me confiait qu'il avait dû faire face au problème plusieurs fois. Plusieurs fois il avait été remercié parce qu'il était trop bien, que l'autre ne le méritait pas, ce qui lui a valu le surnom d'homme témoin : celui qu'on visite mais que l'on habite pas. C'est une très belle métaphore qui me semble tout à fait pertinente. Cependant, cela n'arrange en rien le problème.


« Je ne te mérite pas » revêt généralement un sens tout à fait simple, pour ne pas dire simpliste : « tu fais pas l'affaire. » En fait le bonhomme a vu de la lumière, il est rentré et il s'est retrouvé pris au « piège ». Un bien beau piège en vérité, mais un piège tout de même : il s'est plus ou moins engagé dans une relation qu'il ne voulait pas, ou qui s'avère moins romanesque que prévue. Ou pire, il a trouvé une greluche qui rigole fort en secouant sa petite tête et ses gros seins à chaque fois qu'il fait une blague pathétique.

« Je ne te mérite pas ». La vérité c'est qu'effectivement tu ne la mérites pas. T'es bien trop con pour ça ! Alors casse-toi jouer plus loin avec tes roubignoles ratatinées et négligeables. Laisse donc le soin à d'autres, moins rabougris du bulbe, de s'occuper de la demoiselle que tu laisses filer et qui la mériterons un peu plus.

Quand à moi, chers et aimés lecteurs, vous mérite-je ? C'est un peu rude en bouche, d'ailleurs je suis sûr que vous avez buté sur le "mérite-je". Oralement, c'est très scandinave comme assemblage. Et moi, la Scandinavie, ça me fait rêver. Les fjords, les ours polaires qui sodomisent de charmants rongeurs à l'appendice vertébral aplati sur fond d'aurore boréale, et les femmes...

TOUTES les femmes en fait. Mesdames, mesdemoiselles, les blondes à forte poitrine, les brunes à petits seins, les rousses avec des seins qu'elle préfèreraient en poire et même les autres, nous ne vous méritons pas. Les hommes sont des êtres frustes, vulgaires et poilus. A côté de votre beauté, de vos sourires et de votre douceur, nous ne sommes que des résidus d'abrutis de cavernes.


Femme, je ne te mérite pas. Mais si ce n'est moi, qui donc alors ?

mardi 2 décembre 2008

L'imbécile heureux ou comment accepter d'être aimé sans se poser de questions

Y a t'il réellement une échelle de valeur humaine ? En terme d'amour, comme en d'autres termes d'ailleurs, la majorité des personnes sont, a priori, de même valeur, de même qualité. Ainsi, toutes méritent équitablement bonheur et satisfaction. Cependant, nombre d'entre nous retombons parfois dans la même idée, récurrente, à savoir que l'on ne mérite pas la personne qui nous aime.
Pourtant, le simple fait d'être aimé de cette personne n'est-il pas le signe inaliénable que l'on mérite intrinsèquement d'être aimé par elle ? Malgré tout, nos doutes sont bel et bien présents. On pourrait tout d'abord y voir une humilité très appréciable mais si se croire au dessus des autres est tout à fait imbuvable, se croire sous les autres, « sous-aimable », n'est pas la position idéale non plus. Si cela était simple, je vous dirais simplement de croire en votre personne, valable comme toute personne, aimable comme tout un chacun, méritant cet amour parce que tout simplement chacun mérite d'être aimé, mais ce n'est pas simple, bien au contraire.

Tout d'abord je vais évacuer le premier problème : si par principe nous méritons tous d'être aimé, certaines exceptions restent valables. A savoir qu'on mérite l'amour qu'on nous porte si en échange on ne fait pas souffrir volontairement la personne bien évidemment. Pour donner un exemple trivial et volontairement extrêmement simplifié (devant lequel tous mes professeurs de psycho me feraient les gros yeux), un homme qui bat sa femme ne mériterait pas l'amour que celle-ci continue à lui porter malgré tout. Mais on parle ici d'exceptions et à moins que vous ne soyez de cette catégorie de personnes qui ont quelques soucis psychologiques ou autres et s'évertuent à maltraiter les êtres qu'ils aiment, alors vous pouvez dés maintenant vous considérez dans l'autre catégorie, celle qui répond au principe énoncé plus tôt ; Je le répète pour ceux qui ne suivent pas : nous méritons tous l'être qui nous aime.

Mais alors pourquoi cette position récurrente qui consiste à se placer comme non-méritant de la personne aimée. En fait, je pense que cela vient de l'amour en soit. En effet, aimer l'autre va nécessiter, quelque part, de l'admirer. Or, admirer quelqu'un suppose que ce dernier soit quelque peu exceptionnel. Donc, en toute logique, la personne qu'on aime est spéciale, formidable, unique dans sa valeur, alors face à un tel être hors du commun, comment ne pas penser que nous ne sommes pas à la hauteur ? Une telle personne (vu avec nos yeux d'amoureux) ne PEUT pas baisser le regard vers l'être si misérable, si pathétique si..... normal que nous sommes !

Voilà pour l'explication logique des choses. Mais alors, comment sortir de cette idée quelque peu envahissante et déprimante ? Et bien, non que ce soit un scoop, je pense qu'il est bon de rappeler que l'amour, s'il ne rend pas forcément aveugle, change du moins considérablement les perceptions que l'on se fait de l'autre. Alors au choix, soit on se convainc que l'autre, ben, c'est un être humain (NON ????? et ben SI !) qui a de nombreux défauts (c'est marrant comme ils savent ressortir ceux-là aussi) ou alors, et c'est peut-être plus flatteur, on se dit que finalement, dans ses yeux, on est THE BEST OF WOMAN, aussi incroyable que cela puisse paraître et que, finalement, il a bien de la chance d'être avec nous !

L'intérêt de cette entreprise d'auto-persuasion est de réduire les doutes sur l'amour de l'autre (parce qu'à force de croire qu'on ne le mérite pas, on croit qu'on ne lui suffira forcément pas) et donc, quelque part, de lui foutre un peu la paix. Et alors là, je pense à mon petit loup qui lira mes mots prochainement et qui rigolera de cette recette magique en me disant « heu.... pourquoi t'appliques pas tes propres conseils ??? »....

« Bin... parce qu'avec toi choupi ça peut pas marcher, toi tu es VRAIMENT extraordinaire :) »


Claire

mardi 24 juin 2008

La vidéo de la semaine - 2

En cette période estivale, où le billet se fait plus rare, voici une petite vidéo pour vous faire patienter. Je suis tombé dessus totalement par hasard, en errant sur Dailymotion. Et pour une fois, la qualité est au rendez-vous, retenant le spectateur 2.0 de passer à la vidéo suivante.
De toutes façons, avec un nom pareil...

"TA GUEULE LA VIEILLE" de Julien Grossin :



Réalisé par Julien Grossin ;
avec Ludovic Mollé, Nathalie Blanc et Agnès Scheinberg

Sur ce, je vous souhaite une bonne semaine !

Colin VETTIER

lundi 9 juin 2008

J'en ai "chié"...

Humbles lecteurs et lectrices, je m’excuse du retard que j’ai du vous imposer dans la rédaction de ce nouvel article. Je pourrais vous raconter combien mon retour au bercail français fut compliqué après les mois passés à Montréal, et combien le temps m’a manqué pour vous délivrer en temps et en heure votre lecture bi-mensuelle mais ce serait mentir ; si plein de rebondissements mon retour fut, je disposais tout de même de temps pour vous concocter un petit billet dont nous seuls avons le secret. Alors pourquoi cette attente ? Simplement, et là je vous demanderais de saluer ma totale sincérité, simplement disais-je, par manque d’inspiration en ce qui concerne le sujet qui nous préoccupe aujourd’hui : les toilettes !

Je me suis alors penché sur cette déconcertante page blanche et après des journées de triturage d’esprit dont j’ai le secret, j’en ai appelé à mes vieux démons psychophiles pour essayer de trouver une explication sur ce manque d’idées. En résumé, si je n’ai pas l’inspiration, c’est qu’il y aurait une raison sous-jacente à cela, coincée profondément dans mon inconscient... et j’ai trouvé !!! Ne vous en déplaise, je n’ai aucune histoire sordide de petite enfance à vous raconter, je ne me souviens pas avoir souffert d’énurésie ni vouer un culte à cette matière fécale pourtant si déroutante à l’âge des premiers émois sur le pot. Ma seule mauvaise expérience en matière de toilettes se résume en une phrase : « téléphone portable malencontreusement échappé dans le trou »... et ne me demandez pas pourquoi diable avais-je un portable à ce moment précis.
Ainsi donc, ce n’est véritablement dans mon inconscient que j’ai découvert la faille de mon manque d’inspiration mais dans ce qu’on appelle l’inconscient collectif... ces idées que nous sommes plusieurs à partager, largement véhiculées par la société, et qui rythment nos faits et gestes. Et l’une de ces idées est simplement que le royaume des toilettes est un royaume masculin. Et en ce sens, mon inspiration s’en est trouvée décontenancée. WC, latrines, chiottes... N’y aurait-il alors aucune place sur le « trône » pour une princesse ?

Notre première déconvenue face aux toilettes nous est imposée par notre incapacité (incapacité toute relative mais disons que ce n’est réellement aisé) à pisser debout... ainsi, toute notre vie nous devrons poser nos fesses alors que vous réservez généralement cette position à des attentes plus durables. Bien que la tendance masculine semble gagner du terrain sur ce partage des rôles et que les hommes aiment désormais à s’assoir pour pisser... il en est que vous avez le choix, et que c’est déjà beaucoup ! En effet, face aux toilettes publiques, avec dans la gamme de l’horreur, celles des aires d’autoroutes aux mois de juillet –aout... vous avez une solution de repli, les pissotières, que nous ne possédons pas !

Les femmes elles aussi trouvent un bonheur exutoire dans cet antre isolé du reste du monde, elles aiment à s’asseoir pour profiter du moment, un magazine à la main. Cependant, cette aisance sur la cuvette ne pourra être obtenue qu’après de longs mois de dur labeur à cacher notre nature humaine, et donc déféquante, à la gent masculine qui peuple notre vie. Nous soulager dans des lieux publics semble chose impossible, mais le faire dans l’appartement de notre homme alors que celui-ci est présent est tout bonnement inimaginable. Nous lutterons contre un mal de ventre inévitable s’il le faut mais jamais nous n’évacuerons notre dîner dans vos toilettes avant de longues semaines de cohabitation. Et si vraiment notre intestin ne nous laisse aucun choix, nous trouverons alors des astuces pour rendre la chose moins « gênante ». Ainsi l’évacuation se fera à grand renfort de papier toilette au fond de la cuvette pour amortir les bruits qui fatalement risqueraient de traverser la porte lorsque l’objet du délit tombera dans l’eau. Une autre astuce réside aussi à trouver le bon moment pour y aller, juste après vous semble être une bonne idée car ainsi, les odeurs éventuelles auront le temps d’être évacuées avant un retour de votre personne dans la pièce. Cela semble dingue mais c’est pourtant à ce genre de stratagème que nous nous amusons ou astreignons... sans doute d’ailleurs nos lectrices usent-elles d’autres trucs et astuces qui me sont inconnus.

Les femmes, et ce n’est pas un scoop, chient comme tout le monde, seulement, elles ont la délicatesse, ou alors la pudibonderie vaine, de vouloir faire croire aux hommes que ce n’est peut-être, après tout, pas le cas.


Claire

mercredi 4 juin 2008

La vidéo de la semaine

Bonjour à toutes et à tous.

Après le droit de vote aux femmes, la libération sexuelle, le vibromasseur, voici le nouvel outils de l'émancipation de la femme. Il y a de cela moins d'un décennie, les jeux vidéos était réputé pour n'attirer qu'un public mâle et boutonneux.
Mais grâce au savoir faire de Nintendo (r) on sait maintenant, que le plaisir vidéo ludique est pour tout le monde. Et pas seulement pour le/la potentiel(le) joueur/euse .
La preuve en vidéo !



Gageons que les Wii Fit vont inonder les foyers, particulièrement ceux des jeunes couples.


Colin

vendredi 16 mai 2008

Porcelaine et méditation

Le monde se divise en deux catégories. Ceux qui vont aux toilettes et ceux qui en viennent.
Ensuite, il y a les hommes, et les femmes. Évidemment. Chaque sexe utile les lieux d'aisance de manières très différentes.

Il est d'acception commune que les hommes urinent debout et les femmes assises. C'est faux. Pour un homme uriner debout c'est comme avoir un 4x4 : le plus souvent ça ne sert à rien, mais il est content de l'avoir en cas de coup dur. Encore que, pisser contre un arbre au clair de lune est un plaisir millénaire, qui a traversé les âges. Mais l'homme moderne aime faire pipi assis. Pourquoi ? Quelle est la raison de cette évolution des mœurs ? Lui qui était si fier d'uriner debout !
La vérité est, qu'uriner assis, c'est contrer le problème le plus désagréable de la manœuvre : le retour de gouttes. Même en visant bien, la pression du jet (évaluée à 75 bars) provoque la dispersion de particules mouillées, par effet de rebond sur la faïence. Là, au choix, soit c'est la lunette qui prend, soit les chaussettes. Avec la libération des mœurs et la fin de l'esclavage de la femme par l'homme, cette dernière a pris la liberté de faire remarquer à son compagnon les traces d'urine sur la lunette.
« Espèce de gros porc [1], t'as encore pissé sur la lunette des toilettes ! Tu pourrais pas la relever pour pisser non ? Ça t'arracherait la gueule de l'essuyer ? »

Et donc disais-je, l'homme effrayé par de potentielles représailles féminines, a cessé d'uriner debout.
« T'as encore pissé à côté !
Ah non, c'est pas moi ! Je fais pipi assis ! »
Et toc ! Quand on vous disait que la chasse d'eau était trop puissante. Les gouttelettes sur le bord de la lunette, c'est de l'eau de toilette.

Si les jeunes demoiselles (et les moins jeunes) vont sensiblement plus souvent aux W.C. que les hommes, elles y passent aussi beaucoup moins de temps. Si si, je vous l'assure. Dans la mesure où, bien sûr, elles se contentent d'y faire ce pourquoi ces lieux ont étés prévus. En cas de toilettes équipés d'un miroir et d'un nécessaire de maquillage, prendre son mal en patience !
Ainsi lorsqu'une femme va au toilettes, elle ne dira rien. Par ce silence, il faut comprendre : « je vais m'assoir, baisser ma culotte, expulser toutes les substances inutiles à mon corps, puis remonter ma culotte. Si je suis de mauvaise humeur, il se peut que j'y aille aussi pour changer de tampon. » Au lycée, j'ai surpris l'une de mes camarades en train d'expliquer à une amie comment enfiler un tampon. Je me suis arrêté à « tu poses un pied sur la cuvette et hop ! »

Un homme, dans son infinie maîtrise de la grâce et de la préciosité dira du bout des lèvres : « je vais chier ! » Ou, si il manie l'humour tant vocal qu'anal, « je vais faire caca. » Amies lectrices, vous devrez alors lire entre les lignes. Ce qu'il veut dire par là, c'est « je vais squatter les chiottes pendant des plombes, le cul à l'air, une revue de merde entre les mains. »

Pour un homme, les toilettes sont un lieu de recueillement. Loin de son quotidien agressif et de sa pénible existence, il y trouve l'accomplissement d'une méditation intense . Ici rien ne l'atteint, l'homme laisse ses soucis devant la porte des W.C.. Il ne faut pas chercher une explication philosophique à cela. Exit Freud et son plaisir de se faire sodomiser par ses propres excréments (d'ailleurs, que l'on m'explique où l'autrichien a trouvé de la propreté là dedans). Il s'agit là du bonheur à l'état pur, rien de plus, rien de moins. Comment comparer la sensation de plénitude qui nous gagne, lorsque l'on s'installe confortablement à lire des revues, le séant vissé majestueusement sur le trône.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la cuvette de porcelaine dans laquelle on place tous nos excréments, s'appelle le Trône. Là dessus, on préside, on gouverne, on sublime ! En un mot, sur la cuvette des toilettes, le visage rougi par l'effort, l'homme est roi.
Alors, mesdemoiselles, mesdames, si votre compagnon part aux toilettes une revue sous le bras, ce n'est pas pour contrer une hypothétique pénurie de papier hygiénique, ni parce que le papier glacé est plus agréable que le rouleau de papier de verre qui serre habituellement à s'essuyer le derrière.

Chez certains individus du sexe masculin, le petit coin servira aussi de standard téléphonique. « Allô maman. Oui, je vais bien. Quoi ? Tu entends des bruits bizarres ? » Cependant, ces énergumènes restent peu nombreux.

Tant que je vous tiens, j'aimerais aussi comprendre pourquoi en société, ces demoiselles vont souvent aux toilettes en groupe. Une pour tenir la porte, l'autre pour découper les petites feuilles, et la troisième pour se soulager ?

Sur ce, je vous laisse méditer là dessus – un besoin urgent à traiter.


Colin VETTIER

[1] Ma petite amie me signale que peu de filles s'expriment en ces termes. Tout dépend du nombre d'année de vie commune je suppose.

mardi 29 avril 2008

Dans la pénombre, on peut faire autre chose que l'amour

Ce soir, il pleut, le programme télé est aussi excitant qu'un livre de Maupassant, des photos d'émissions débiles en plus. Vous venez de faire l'amour à votre moitié, du coup vous n'avez plus rien a faire. Dans le réceptacle à matière grise qui vous sert de crâne germe alors une idée que vous croyez géniale.
« Et si on allait au cinéma ? »
Alors que vous prononcez ces derniers mots, vous entrevoyez l'incident diplomatique qui pointe à l'horizon. Vous vous mordez les doigts. Ils ont un goût bizarre ; vous avez oublié de vous laver les mains. Après avoir avalé la moitié du tube de dentifrice, et vous être frictionné la langue à coup de brosse a dents, vous ne pouvez que constater l'ampleur des dégâts.
« Ah, ça c'est une bonne idée. Et après on ira au restaurant ? » vous demande l'intêressé(e), les paupières faisant office de stroboscope. Vous croyez voir Bambi sous extasy, le gloss sur les lèvres en prime. « Mais qu'est-ce qu'on va voir alors ? »
C'est bien ça le problème. Qu'est-ce qu'on va voir ? Cette question implique dans un premier temps de déterminer qui choisi le film. Ce qui n'est pas une mince affaire.
« D'accord. Mais c'est toi qui choisit. » lui proposerez vous, bon prince.
« Non c'est toi.
Mais pourquoi, choisis toi aussi, des fois !
Non, je te fait confiance.
Allez. TU CHOISIS.
D'accord. Ça tombe très bien, ce soir il y a une soirée Bridget Jones. »
Et merde !
Résultat, avec vos conneries, vous allez être obligé de vous barboter les mésaventures d'une célibataire trentenaire nunuche au possible.

Déjà, au départ les comédies romantiques, ça vous fait l'effet d'une indigestion de guimauve. Contempler les aléas amoureux d'une bande de margoulins aussi inspirés que les candidats de la star ac', vous vous en passez très bien.
Vous voyez déjà le sourire béa de Renée Zellweger, et la voix gluante de Hugh Grant. Rien que d'y penser en vous avez la nausée. Ça vous donnerait presque envie de vomir dans le paquet de pop-corn qu'une adolescente pré-pubère ne manquera pas d'engloutir, deux sièges devant vous.
Alors Bridget Jones, NON ! Voir une cruche qui se laisse aller et se lamente sur son sort, c'est plus que vous ne pouvez en supporter. Surtout qu'elle les cherche, les ennuis ! Elle saute les deux pieds dedans ! Bridget est conne : elle n'apprend rien de ses erreurs. Au lieu de ça, elle fonce continuellement dans la gueule du loup (inventant par là même le mouvement perpétuel des masochistes célibattues). Ce n'est pas pour rien qu'il y a eut un second épisode.
On avait rarement vu une jeune femme aussi tarte depuis Une Vie de Maupassant.

« Chérie, t'es sûre que tu veux aller voir ça ?
Oui. Pourquoi pas toi ?
Bein, là... Non, vraiment pas.
Tu m'as demandé de choisir, alors j'ai choisi.
Oui mais je pensais pas que...
Tu pensais pas quoi ? Tu pensais que j'allais choisir un film qui ne me plairai pas, pour te faire plaisir ? »
Elle a raison. Vous le savez. C'est d'ailleurs pour ça que vous peinez à résister à l'envie de frapper votre crâne contre les murs de la maison. Vous le saviez déjà, et pourtant une fois de plus vous l'avez laissé choisir. « La peste soit de la galanterie et de ces fieffés films à l'eau de rose. »

Le choix d'un DVD, ou d'un programme télévisé aurait soulevé le même problème. La vérité c'est que vous n'avez pas les même goûts. Cela ne facilite pas les choix. Certains couples instaurent un système de tour (sic). « Une fois toi, une fois moi. » C'est une idée qui semble bonne. En fait elle l'est tout autant que celle de faire du skate sur l'autoroute. Pourquoi ? Parce que, comment faire lorsque c'est le tour de l'autre, et que pourtant le cinéma d'à côté de chez vous propose une soirée spéciale, une rétrospective ou une projection unique ? Le problème reste entier. La débat qui s'en suivra aussi.

Finalement, vous y êtes allé à cette soirée. Pour être avec votre amoureuse. Vous avez un peu grincé des dents en regardant cette pauvre Bridget se faire prendre pour la dernière des connes. Vous avez rigolé quelques fois devant son idiotie congénitale. C'est la troisième fois que vous voyez ces films et vous ne les aimez toujours pas. Mais vous avouez, à votre moitié, avoir passé une bonne soirée.

« Tu vois, je savais que ça allait te plaire. Ça tombe très bien parce que la semaine prochaine il y a un film génial d'un auteur Kazako-Hongrois. C'est une comédie romantique de trois heures et demie, filmée avec un appareil photo numérique. Tu vas voir, je suis sûre que tu vas adorer. »
Elle se retourne et s'aperçoit que si elle n'agit pas TRES rapidement, vous ne verrez rien du tout : vous avez entrepris de vous crever les yeux avec votre ticket de cinéma roulé en tube.


Colin

jeudi 24 avril 2008

Moteur... Action !... Ça tourne....

Enfin.... la musique s'évanouit progressivement, exit la salsa cubaine revisitée dans des accents tectoniquesque... le noir se fait. Seules de petites ampoules restent allumées le long des marches d'escaliers. Les retardataires essaient de se frayer un chemin jusqu'à des places assises en limitant la casse, puisque de toute manière, limiter l'énervement des autres spectateurs à la vue de ces ombres mouvantes et chuchotantes (« pardon, excusez-moi ») est chose impossible. Hmm, on s'enfonce dans son siège, le sourire aux lèvres, peu importe le panneau SORTIE rouge luminescent à la gauche de l'écran, désormais notre regard se porte sur l'écran et seulement sur l'écran. Dans les vieux et charmants cinémas, parfois, (dans des coins reculés et dépourvus d'UGC® ou Gaumont®) un rideau rouge, comme au théâtre, se lève pour laisser place à la toile blanche.... bruit du projecteur.... générique !
Cette demi-seconde de battement, au moment où le noir se fait dans la salle, offre aux plus cinéphiles d'entre-nous un moment de paix, d'harmonie certaine ; et quand cette pause, loin des trépignements et du brouhaha citadin peut se faire en compagnie d'une personne, alors, la chose est d'autant plus appréciable (quoique, tout dépend de la personne).

Le Cinéma !! Bien sûr les soirées DVD au coin du feu, ou de la table basse pour ceux qui ne possèdent pas de cheminée, c'est à dire la plupart d'entre nous sans doute, ont leurs charmes. On peut parler, enlacer son chum tant qu'on veut, et aussi choisir d'aller aux toilettes quand bon nous semble. Enfin, revoir 10 fois la même scène (comme par exemple la scène finale de Dirty Dancing) en moins de 20 minutes est chose possible. Pour autant le cinéma garde des attributs appréciables qui ne peuvent être négligés. Une fois posés dans les fauteuils, si les autres spectateurs ont autant de jugeote que vous, alors ils sauront se taire et profiter du moment en évitant de mâcher bruyamment leur pop-corn. Ce n'est pas forcément chose aisée, car certains, de plus en plus nombreux, croient trouver dans la salle de cinéma un salon où discuter à voix haute, manger en s'esclaffant et aussi (SI SI je vous jure, je l'ai vu) fumer ou faire l'amour. Bon ok, parfois on aurait bien envie nous aussi de se jeter sur notre partenaire, mais la beauté de la chose est de patienter jusqu'à la fin du film, au retour dans l'appartement. En attendant, je vous invite plutôt à opérer des rapprochements plus subtils.

A ce propos, il n'est pas innocent que le cinéma reste le lieu de rendez-vous privilégié pour les amours naissants. Quoi de mieux que cette proximité pour effleurer les mains ou la cuisse de l'autre en ayant l'air de rien ; puis doucement se pencher à son oreille et respirer son cou (« pour ne pas déranger les autres ») en lui exprimant notre contentement d'être à ses côtés pour partager ce moment ? Dans le noir, les mains se délient, les inhibitions s'envolent plus facilement. Entourés et pourtant seuls au monde, les individus se trouvent... le cinéma permet aux couples de se faire et rien que pour cela, c'est un lieu magique. D'ailleurs dans ces cas là, peu importe le film qu'on va voir, on y va pour le lieu.

A contrario, pour les couples déjà formés, le film a toute son importance. Aller au cinéma en amoureux semble toujours une bonne idée de prime abord mais peut s'avérer un casse-tête inépuisable. On ne veut pas décevoir l'autre tout en cherchant aussi à s'épargner deux heures de torture à regarder un film qu'on ne voulait pas voir. On s'efforce de ne pas s'endormir pour ne pas avoir le sentiment désagréable d'avoir foutu en l'air 8 euros. Maintenant, il ne faut pas croire que les films de guerre et de boxe sont dévolus uniquement au sexe masculin, tandis que nous sont réservés comédies romantiques à l'eau de rose et cinémas art et essai en russe sous-titrés japonais.... Bon, je l'avoue, Bridget Jones c'est bien, j'aime Julia Roberts et les tribulations de Meg Ryan continuent de me faire rire mais je ne suis pas stupide pour autant. Il faut savoir ouvrir son champ d'observation à la multitude des possibilités qui s'offrent à nous. Le tout, si on souhaite conserver le partage de la séance, étant surement de varier les plaisirs pour éviter le suicide de l'autre. En effet, se faire Hara-kiri au milieu d'une salle de cinéma est certainement et dramatiquement cinématographique, mais dans la réalité, cela risquerait d'être quelque peu dérangeant.
Finalement le cinéma, c'est comme pour tout, il ne s'agit que d'un loisir parmi d'autres, nous enjoignant de composer avec la double personnalité qui forme tout bon couple. Oscar Wilde disait qu' « un couple c'est ne faire qu'un, oui, mais lequel ? » ; le cinéma pose la question et y répond : selon les soirées, le couple sera l'un ou l'autre (faiblesse ou générosité de celui qui cède ?).

Je t'accompagnerais volontiers voir ta rétrospective ultra méga spéciale si elle est intéressante et ce même si il s'agit d’un film de genre qui ferait pâlir Indiana-Jones lui-même, je le ferais si cela te fait plaisir. Peut-être même n'aurais-je pas à prétendre que j'ai apprécié si tu sais me faire aimer ce cinéma qui toi te fait frémir. Une fois assise dans la salle, à tes côtés – finalement à tes côtés – et malgré les discussions prises de tête qui peut-être auront précédé ce moment, quand le noir se fera.... nous maudirons ensemble les retardataires, nous tournerons les yeux vers l'écran et lorsque nos mains se trouveront dans le noir, alors, nous soupirerons ensemble... générique.


Claire

mardi 8 avril 2008

Dentelle est pris qui croyait prendre

La première des motivations qui nous habite lorsque nous choisissons nos sous-vêtements peut être de deux ordres et alors le choix est très simple : les sous vêtements s'harmonisent à la situation.

Soit nous n'avons pas prévu de sortir, nous avons pour seul projet une soirée DVD en compagnie de notre chat et alors il est agréable de porter ce qu'il convient d'appeler « notre bonne vieille culotte », celle dont de multiples lavages ont délavé les couleurs et détendu le fil mais dont nous n'avons pas encore réussi à nous défaire, question de nostalgie sans doute...

Soit ce soir nous sommes accompagnées par votre charmante personne et alors la conclusion logique à l'histoire nous amènera à nous dévêtir...or, dans ce cas là, la culotte de grand mère serait un tue l'amour que nous ne pouvons vraiment pas nous permettre.

Reste alors à trouver chaussure à notre pied, bonnet à notre poitrine... Il ne faut pas croire qu'il s'agit là d'une chose vraiment aisée car si les fabricants ont probablement fait de multiples statistiques pour trouver les mesures parfaites à la diversité de poitrines qui composent notre monde, malheureusement, leurs chiffres sont bien souvent inadéquats. Il nous faudrait un fabricant personnel pour que nous puissions vraiment avoir un soutien gorge d'une adaptation parfaite faisant ressortir tout l'éclat de notre poitrine... augmentant subtilement le volume des petites poitrines, galbant les seins qui perdent de leur tenue, épousant la rondeur d'une forte poitrine.

Puis au soutien-gorge il faut accorder le bas : contre la culotte inadaptée s'offrent à nous le string, le shorty ou le tanga. Je sais messieurs combien le string fait fureur chez vous, non pas qu'il soit désagréable à porter car, pour la plupart, nous en oublions même la présence, mais ce n'est pas forcément ce qui nous assurera une sexytude ultime. En effet, le string, je pense, est une invention magique contre les marques le long de pantalons trop serrés mais, une fois déshabillées, il faut se rendre à l'évidence, une culotte permet généralement de conserver une fermeté de nos fesses que le string oublie d'encadrer. Aussi, contrairement à ce qu'affirme Colin, nous pouvons nous aussi avoir quelque chose à maintenir. Alors, bien sûr, il faut sortir de l'image que j'ai moi même véhiculée, la culotte n'est pas obligatoirement une ovation au mauvais goût, certaines bien coupées sauraient faire fantasmer quelques uns d'entre vous. Après, comme je le disais, si le port du string vous rebute, ou que l'âge ne vous le permet plus (et oui, passé 30 ans, il faut savoir retrouver un maintien plus efficace), le shorty ou le tanga (mi string, mi-culotte) semblent être une bonne solution.
A chacune de trouver son style, le noir reste un classique particulièrement prisé mais il faut savoir jongler avec les textures (satin, dentelle..) et les couleurs. Le mieux étant alors de combiner vos propres goûts avec ceux de votre homme, que le plaisir soit partagé.

Deux choses doivent tout de même être soulignées : la première est que le budget dévolu aux ensembles de qualité qui allient beauté et confort pourrait renflouer le continent africain ! Ces quelques coutures peuvent nous vider un compte en banque, ce qui peut expliquer que nous ne soyons pas à même de nous, et par là même vous offrir les fabuleux ensembles Aubade® sur lesquels vous bavez. En plus, je serais d'avis qu'un T-shirt laissant entrevoir la courbe de notre poitrine et qui tombe subtilement sur la cambrure de nos fesses peut être beaucoup plus sexy qu'un ensemble et bien moins onéreux.
La seconde chose, en parlant d'Aubade®, est que, concrètement, on peut faire des efforts, s'offrir un joli ensemble pour vous en faire profiter mais jamais, jamais, sur nous le vêtement ne ressemblera aux publicités qui vous font tourner de l'œil et nous complexent.
Leçon numéro 1 : du mannequin nous n'avons pas le corps même si nous possédons le sous-vêtement.

Colin mentionne par ailleurs la limite à ne pas franchir, je ne m'étalerais pas moi même sur le sujet mais il convient de rappeler que les strings ouverts ou les combinaisons maillotées en filet de bœuf sont à bannir des gardes robes qui se veulent sexy. Il y a une différence entre sexy et vulgaire et la limite se trouve dans les pages « cochonnes » de la Redoute®.

Les sous-vêtements masculins sont une toute autre histoire, croyez-vous être à l'abri de nos jugements ? Bien sûr le choix est plus limité mais définitivement, la mode et les avis féminins vont au caleçon et au boxer pour bannir les slips à jamais. Reste alors à trouver ce qui va vous mettre en valeur, certes, il faut maintenir votre service trois pièces sans que celui-ci n'étouffe mais il convient tout de même de nous accorder une vue agréable ! Je vous encouragerais alors à faire simple pour les mecs de style nature, plus bariolé pour les types excentriques. Bref, accordez votre dessous à l'humeur qui vous habite !

Finalement, moi, je pense qu'en effet de jolis sous vêtements, sexys si possible, chez l'homme comme chez la femme, sont toujours très agréables à regarder, mais, après tout, faut-il vraiment se prendre la tête sur ces bouts de tissus alors que le but ultime reste de les enlever ?


Claire

jeudi 3 avril 2008

Arsenic et belles dentelles

Les sous-vêtements. Voilà un sujet qui nous intéresse tous et qui vous intéresse toutes. A moins que vous ne soyez très coquine, ou complètement allergique au contacte de toute forme de tissus contre vos parties intimes, des culottes (ou autres), vous en portez. Si j'ai mis la phrase au féminin, c'est qu'un homme qui se promène sans sous-vêtement, c'est qu'il n'a pas de vêtements tout court. Quelle sensation plus désagréable que celle d'avoir le matériel qui se balance librement ? De plus, tout homme sans slip ou sans caleçon, coure le risque de se coincer quelque chose en remontant sa baguette. Et ça, ça fait très mal. Contrairement à ce qu'aimerai vous faire croire le film « Marry à tout prix », ça n'a absolument rien de drôle.

Dans l'article précédent tu ne voulais pas te raser, ni t'épiler le sexe car cela faisait trop enfant. Pourtant, cela ne te dérange pas de porter les même culottes que celles que tu portais quand tu avais 12 ans. Alors amie lectrice, lis bien ces quelques lignes. Prends en bonne note, peut-être cela fera-t-il un heureux.

Il s'agit d'abord de se débarrasser de certains préjugés. Non, les strings ça ne fait pas pute. Et oui, il n'y a pas que les strings. C'est pas parce que tu n'aimes pas « avoir un truc coincé dans la raie toute la journée » qu'il faut pour autant porter des culottes qui pourrait me servir de bonnet. Les sous vêtements sexy ne se limitent pas aux strings. D'ailleurs il paraîtrait que les strings sont passés de mode. Si par hasard vous en aviez en stock, envoyez les à Lancelot du lac, il cherche de quoi faire des lance-pierres.

Ca y est vous vous êtes débarrassé de vos strings ? Félicitations, vous n'avez quasiment pas gagné de place ! Car dans le tableau de correspondance de Ikea ®, 4 strings prennent autant de place qu'une paire de chaussette dans vos armoires. Mais qu'importe, le thème abordé cette fois n'est pas celui du déménagement. Revenons donc à nos dentelles.
Alors, que mettre ? Hé bien pourquoi pas un shorty ? Tout seul c'est déjà chouette, alors une fois porté... Le shorty met terriblement bien en valeur le galbe d'une fesse. Ceci dit, si vous avez déjà survolé ne serait-ce qu'un seul numéro d'un magazine féminin (exception faîte de Psychologie magazine et Modes et Travaux), je ne vous apprends rien. Alors pourquoi persister avec ces vieilles culottes infâmes ? Parce qu'elles sont confortables ? Si mes souvenirs sont bons, vous n'avez rien qui vous pende entre les jambes. Donc, cette histoire de confort paraît un peu douteuse, étant donné que le risque de vous coincer le pénis est nul.
Toutefois, je ne serais pas phallocrate. Je comprend bien que certains sous vêtement peuvent causer des irritations. Mais comme tout vos strings sont déjà parti chez Lancelot du Lac, vous n'avez plus d'excuse. Alors vous allez en profiter pour faire don de vos culottes « confortables » à une œuvre caritative. Il y a des gens qui ont froid l'hiver. Merci pour eux.

Certes la transition entre « je mets des culottes pour sauter dans les flaques » et « mes sous-vêtements sont tellement sexy que mon copain peux pas attendre que je les ai enlevé » est difficile. Pourtant elle est nécessaire. C'est un peu un rituel de passage de la demoiselle vers la femme (et probablement vers un ciel que l'on dit septième). Et par sexy il ne faut (nécessairement) entendre culotte fendue, et guêpière en vinyle. [1] Par contre un petit ensemble Lise Charmelle ® par-ci, un petit boxer Aubade ® par là, je dis oui !
A ce titre, je milite pour la démocratisation du porte jarretelles. Voilà un apparat qui n'est pas dénué d'intérêt. Contrairement aux lieux communs, il peut s'avérer très élégant.

Mais voilà, tout cela à un prix. Plutôt élevé qui plus est. Et moins il y a de tissus, plus ça coûte cher. C'est un monde, tout de même.
Toutefois je me permettrais de vous glisser à l'oreille que « quand on aime, on ne compte pas. » Et que toute femmes que vous êtes, vous devriez réussir a vous les faire offrir, ces sous vêtements si désirés (et désirables).

Voilà donc un article finement ciselé, qui fait dans la dentelle. La prochaine fois, je vous apprendrais comment pimenter votre sexualité grâce au sémaphore.


Colin



[1] la frontière entre le sexy et le vulvaire.. heu... vulgaire, n'existe que parce qu'elle sera définie par celui qui vous regarde.

[N.B.] Photo : lingerie "Agent Provocateur".

samedi 29 mars 2008

"Et ça continue encore et encore, mais c'est que le début, d'accord d'accord..."

Avis aux amateurs et aux autres d'ailleurs, Textuellement Transmissible grandit et continue, on l'espère , de faire des heureux ; désormais, Colin et moi même plantons notre grain sur myspace ! Je vous invite donc à venir l'arroser et à faire largement, très largement passer le message.

De plus, je rappelle qu'un Groupe Textuellement Transmissible existe sur Facebook, courez vous inscrire tant que les places sont encore gratuites, bientôt les gens se battront et faites passer le message à vos connaissances : nous existons et sommes bien décidé à contaminer la toile !!

Claire


Mais ce n'est pas tout ! La présentation des rédacteurs est enfin disponible. Pour savoir qui nous sommes en quelques mots, consultez les modules situés sur la droite.

Je sais que les prochains billets tardent à venir, mais patience, ils sont en cours de rédaction.
J'en profites pour vous rappeler que si vous désirez nous soumettre un thème à traiter, n'hésitez pas ! Nous nous ferons un plaisir de nous pencher dessus.

Colin

P.S. le logo placé en illustration de la news est signé Léo FRADET. Si vous vous sentez inspirés, envoyez nous vos créations.

dimanche 16 mars 2008

Quand on bouffe un Kiwi on enlève la peau

Pour ce nouveau sujet, abordons un grave problème de société. Une question touffue qui nous concerne tous et toutes, à laquelle nous avons à répondre chaque jour de notre vie. Son omniprésence devient encore plus inquiétante lorsque nous nous trouvons face à notre partenaire. Nous allons donc tenter de débroussailler ce nouveau thème rien que pour vous : Le Poil. Ce n'est bien sûr pas celui que certains ont dans la main qui nous intéresse ici, mais bien le poil, le vrai, qui pousse sur tout corps humain.

Comme le string, le slip kangourou ou les chemises à franges, en matière de poil, tout n'est qu'une question de mode. Et de goût aussi. Des problématiques sociologiques et psychologiques sous-tendent le problème. Dans une société aseptisée où tout ce que l'on mange est pasteurisé, traité, désinfecté, le poil n'a plus vraiment sa place. A vrai dire, c'est un euphémisme. Il est maltraité, rasé, taillé, arraché, attaqué à coup de rayons laser... et c'est tant mieux.

Quitte à passer pour un militant anti-poils, je revendique mon amour des surfaces planes, de la peau lisse et de la pilosité zéro. Quand je passe la main sur vos mollets, je m'attends à trouver une infinie douceur. Un érotisme en demi-teinte, plein de sous-entendus. Si je sens que ça gratte, j'aime autant caresser mon balais brosse, il est très affectueux lui aussi. Et puis, autant les chats je les préfère avec des poils, autant ... vous, je vous préfère sans.
Sans faire de mon cas une généralité, peu d'hommes semblent prêts à accepter une abondante pilosité chez leur compagne. C'est un fait ! Pourtant, du poil, on en a à revendre, et pas qu'un peu ! Nous aurions de quoi en faire de chouettes tricots. Alors pourquoi est-ce que nous ne l'accepterions pas chez vous, mesdemoiselles – et mesdames aussi, tant qu'à faire – ? La réponse existe, et elle est simple, précise, mais je n'oserais l'évoquer en toutes lettres ici. Pour ceux (et celles) qui savent lire entre les lignes, la réponse en question est dans le titre. Certains d'entre vous semblent avoir du persil dans les conduits acoustiques. Sous vos yeux ébahis je vais donc m'adonner à l'exercice de l'explication de texte.
Au restaurant, quand vous trouvez un poil dans votre plat, vous faites un scandale. Vous ne touchez pas à l'assiette, et vous demandez que l'on vous en apporte une nouvelle, vierge de tout poil. Lorsque nous sommes avec vous mesdames, c'est la même chose. Si lorsque l'on vous déshabille, on trouve du poil, alors on vous ramène en cuisine pour un deuxième service.

Plus sérieusement (mais seulement un peu plus), imagineriez vous des mannequins velues ? Fermez les yeux (oui, encore) et rappelez-vous l'une de ces superbes affiches Aubade®. C'est beau, c'est sexy, c'est de l'art. Maintenant, ajoutez une bonne touffe à la belle en string, que ça dépasse bien de part et d'autre du sous-vêtement. Combien de superbes ensembles, la célèbre marque vendrait-elle ainsi ? A mon avis pas des masses. Si vous poussiez le vice, jusqu'à lui ajouter du poil aux pattes, alors là, c'est la banqueroute assurée.
Comment imaginer le poil s'inviter à la cérémonie des miss France ?

Le poil, ce vilain truc noir, parasite de votre beauté, est vertement condamné par la société. Résultat, il n'en reste plus des masses. De ce fait, les hippies et autres baba-cool font office de réserve naturelle (contactez l'office national des eaux et forêts si vous en connaissez).
Pourtant, un endroit est préservé. Un endroit où les rasoir, épilateurs, et autres pinces à épiler s'aventurent rarement. Il s'agit bien sûr du pubis (non, ce que tu as sur la tête ce ne sont pas des poils, mais des cheveux, la différence n'est qu'une question de diamètre). La politique dépend de l'individu. Cela varie d'une touffe épaisse, contrastant avec un corps parfaitement lisse, à quelques vestiges pileux. Là encore, que laisser ? Le choix est cornélien. Opterez-vous pour la piste d'atterrissage, le ticket de métro ou le triangle inversé ? Une marque habituée aux tampons et autres serviettes, a même sorti des pochoirs. Si vous trouviez votre pubis un peu triste, vous pouvez à présent le mettre en fête, grâce à divers motifs fantaisistes. De là à ce que les métalleuses se retrouve avec un pentacle inversé en guise de toison pubienne, il n'y a un qu'un pas.

Finalement, qu'en conclure ? Que le poil est tabou, et qu'on en viendra tous à bout ? La XXIème siècle sera celui de la maîtrise du poil ou ne sera pas. Adieu les touffes, véritables mauvaises herbes corporelles, bonjour les beautés débroussaillées. Et à celles qui répondent qu'il s'agit d'une infantilisation de la sexualité, je répondrais : « inspection sanitaire ! Tout cela n'est pas aux normes. »


Colin

lundi 10 mars 2008

Des poils : protecteurs de froids aux tues-l'amour

Ce que j'aimerai défendre becs et ongles :

Nous abordons un sujet qui pour les femmes est synonyme de cauchemar intégral car pour nous, qui dit poils... dit épilation ! Qui donc a bien pu décréter cette acte de torture et au nom de quoi ?
Il fut des époques ou ce détail était futile. Bien sûr certains homme encore n'en ont cure mais en grande majorité, il est d'opinion communément admise que sans (cf : poils), c'est mieux ! L'épilation devient même, et c'est là que que naît le véritable problème, indispensable voire obligatoire pour plaire !
Alors à moins d'avoir pour projet personnel de finir vieille fille entourée de chats tout aussi poilus que nos jambes, et bien nous supportons le supplice des bandes de cires, arrachage en règle des poils depuis la racine jusqu'à la pointe (pourquoi comme pour les cheveux ne pourraient-on pas faire simplement la guerre aux pointes sèches ?) et ce dans les plus intimes – et bien entendu les plus douloureuses – parties de notre anatomie. Et puis à cette douleur physique s'ajoute le calvaire psychologique de devoir prévoir un tant soit peu le sexe à venir afin de s'assurer d'être présentable devant vous (« ha, tu as un empêchement ce soir ? Non, je t'en pries c'est pas grave.... » sous entendu « mes jambes en feu c'est pour du beurre quoi... »)
Cependant, l'époque a bien fait les choses car elle nous donne l'illusion du choix : choix du matériel (rasoir, cire chaude, froide, oriental, crème dépilatoire et j'en passe) et choix de la forme (maillot simple, échancré, brésilien, américain, tickets de métro ou intégral). Et le choix de ne rien faire ? Certaines le font... elles sont en voie d'extinction.
Mais alors où trouver l'explication de ce phénomène anti-poils ? Je pencherais de prime abord sur une explication en terme de virilité ; il s'agirait d'un attribut trop masculin (et là ma fibre psycho me rappelle la phobie masculine de se savoir potentiellement gay... phobie qui surgirait face à une femme présentant des signes mâles... vade retro femme à barbe !). Cependant, généralement, la raison évoquée c'est simplement que c'est plus joli... un esthétisme qui nous est entièrement réservé. Suis-je bête, vous autres pouvez être moches, vous êtes des mecs ;) C'est à nous alors de composer avec les poils de Votre anatomie, que les toisons soient légères ou fournies. Moi, finalement, je voudrais simplement contredire le proverbe célèbre et « être belle sans souffrir ».


Ce que je pense aussi :

C'est alors qu'arrive l'argument imparable ; celui qui fait frémir les femmes jusqu'à les convaincre du bien fondé de cette pratique ; cet argument a peut-être réussi à ce que les femmes fassent leur cette volonté d'épilation. Cela est devenu un choix, le choix du plaisir, aussi bien celui de l'homme que le nôtre ==> l'argument du cunnilingus. En effet, je conçois assez bien que l'acte soit facilité et davantage apprécié par les hommes si l'objet de leur attention présente un aspect des plus nets. Et là, on ne peut que tomber d'accord avec vous car rendre notre mont de vénus doux comme de la soie permet aussi de décupler nos sensations de plaisir : un mal pour un bien !
A présent, il est difficile de dissocier effet de mode ou obligation actuelle injuste d'un choix esthétique et pratique qui devient de plus en plus le nôtre. Et oui, car nous même nous sentons mieux lorsque nous sommes sans poils : on retrouve le plaisir des robes avec jambes nues et des maillots de bains mini mini.

Me voilà perdue dans les méandres de mes propres contradictions : je préfère être épilée et si cela était possible, je ferais sans doute le voeux, comme beaucoup d'entre nous, de l'être définitivement... oui mais Merde, c'est dégueulasse qu'on soit obligé de se taper ça, l'injustice est flagrante !
Alors moi, histoire de réconcilier mon esprit féministe avec mon esprit de midinette, je propose un marché : ok nous continuerons à nous épiler, nous supporterons ce supplice sans même nous montrer agressives mais alors en échange, soyez reconnaissants et offrez-nous en gage de remerciement pour ce sacrifice, des caresses buccales plus fréquentes. Je trouve que c'est un marché plus que convenable. Quand à celui qui ne descend pas, que sa femme soit ou non épilée, je propose de lui offrir un R.D.V chez l'esthéticienne !

Claire

lundi 3 mars 2008

Le syndrome Monsieur propre

Il est une légende, nous venant sans doute des temps anciens, très très anciens ou bien alors de contrées encore plus lointaines que les temps les plus reculés au fin fond du monde, qui voudrait que les femmes aiment les hommes musclés. Ou que soit cette contrée, c'est à mon sens une contrée aux goûts des plus douteux !
Non, nous ne sommes plus aux temps préhistoriques ou la présence de muscles chez notre compagnon était gageure de protection voir même de survie, nous survivons à présent grâce à nos frêles épaules et combattons les attaques des plus furieux prédateurs par nous même, sans avoir besoin de bras pour nous tendre la massue. Les muscles, messieurs, trop de muscles surtout, ont trouvé une nouvelle dimension dans nos regards : de protecteurs, ils sont devenus outil à faire peur !
Sincèrement, à part dans « c'est quoi l'amour » de TF1, personnellement, je n'ai encore jamais rencontré une fille (et j'en côtoie un certain nombre d'horizons diverses qui plus est – qu'on ne m'accuse pas d'intellectualisme) qui soient ébahies devant une montagne de muscles à la Schwartzenegger (c'est comme ça que ça s'écrit ?) ou à la Rocky Balboa ; ce qui est sex' chez rocky c'est pas ses muscles, c'est sa douceur et sa persévérance !
De nombreuses femmes ont effectivement des préférences, depuis les grands élancés jusqu'au légèrement potelés mais avant tout, première règle, si muscles il doit y avoir, la préférence va aux muscles longs et non pas ronds, c'est à dire, en fin de compte, des muscles que nous seules sommes amenées à constater lorsque notre homme s'effeuille. Et puis, seconde règle, si muscles il n'y a (de toute façon) pas, nul besoin d'en faire un drame : le fantasme « Monsieur Propre » aux oubliettes !
Regarder le corps d'un homme, pour le plaisir des sens, est incompatible avec des gros muscles aux veines saillantes, qui au mieux (ou au pire, question de point de vue) nous déclenche une irrésistible envie de rire... mais jamais un sentiment de désir ! Et puis après se pose la question de savoir : par où donc va-t-on pouvoir prendre le morceau... comment apprivoiser ce corps superficiel pour qu'il fasse un avec le nôtre ?
En fait, je pense que cette recherche des muscles de votre part vient d'une réalité : vous avez su comprendre que nous autres, pour désirer, pour aimer même, avons besoin d'être relativement impressionnées. Admirer l'autre sera pour nous un gage d'attachement durable, on souhaitera alors partager sa vie et accessoirement son lit. Cependant, cette admiration jamais ne trouve son nid dans vos efforts musculaires mais bel et bien dans votre allure générale, allure physique mais aussi allure intellectuelle.
En plus, un mec genre sans la moindre once de graisse, il n'existe rien de mieux pour faire exploser nos propres complexes (choses qu'il nous est déjà difficile de dissimuler, pas besoin de leur donner une raison supplémentaire de ressortir). En effet, si vous faites extrêmement attention à votre ligne, c'est à nous aussi de suivre le mouvement sous peine de s'entendre déclamer d'un air suspicieux « t'as été au sport quand la dernière fois ? » (heu... oui j'ai payé l'abonnement d'un an et j’y vais plus depuis 3 mois... mais si moi ça me plait de dépenser MON argent dans une salle de sport pour me déculpabiliser ?). Et le plaisir de vivre à deux alors ? Je ne le vois pas dans le partage millimétré de barres protéinées ! Ainsi, messieurs, une petite boudine surgissant(e) ou quelques poignées d'amour devront être – comme vous savez si bien nous le faire remarquer lorsque nous nous plaignons de notre corps – assumés ! Comme il est agréable de retrouver sa moitié affalée dans le canapé et de l'accompagner dans cette légume-attitude ; mercredi : soir du sport ? Mercredi : soirée DVD câlin, c'est pas mal non plus (en plus un câlin c'est 500 calories de moins !).
Et puis, aux jeunes hommes qui ont le souci inverse, à savoir manger une alimentation de dingue, accroc aux sucres et graisses, sans prendre un pet de bourrelet, mais aussi à leur désarroi sans parvenir à prendre un pet de muscles ; à eux je demande de me croire simplement sur parole, cela plaît à bon nombre de donzelles. Pour nous vous n'êtes pas maigres, vous êtes fins ; pas fil de fer mais élancés ! Tout est une question de perspectives ...
Non les femmes n'aiment pas les hommes musclés, enfin si, je mens, les femmes aiment les hommes musclés mais aussi les rondouillards, et bien sur également les brindilles. Les femmes aiment les hommes, et peu importe les proportions de votre corps si celui-ci dégage quelque chose.

Claire

samedi 1 mars 2008

Les hommes préfèrent les rondes

Quelques mots d’introduction à cet article. Je n’aime pas ça, mais certain(e)s ne comprennent pas tout à fait l’humour à froid. Afin d’éviter tout lynchage en place publique (encore que si une jeune demoiselle tenait le fouet…), je rappelle que toutes les chroniques ici présentes, sont humoristiques.

Pour répondre au courrier de l’une de nos lectrices (certes reçu il y a maintenant longtemps), mesdemoiselles, ce qui nous dérange ce ne sont pas vos formes (au contraire, mais patience, je reviendrais là-dessus plus en profondeur par la suite), mais le laisser-aller. Encore qu’il y a des laisser-aller plus sympathiques que d’autres. C’est toute la différence entre le style post soixante-huit et le suicide esthétique à coup de « de toute façon je suis trop moche. » Si Picasso avait raisonné de la même manière, personne n’aurait jamais vu ses toiles. Mais là je m’écarte du sujet originel. Mon esprit a encore dérapé, excusez le.

C'est un fait, la mode est actuellement aux mannequins anorexiques. Les « Top modèles » sont tellement maigres qu’on pourrait suivre le trajet d’un M’n'M ® dans leur système digestif. Ce qui suppose toutefois qu'elles en avalent un. En comparaison, Marilyn Monroe aurait l’air d’un mammouth décoloré et (partiellement) rasé ; pourtant, elle demeure un sex-symbol ! La vérité c’est que bien des hommes aiment les rondeurs féminines que les névropathes esthétisant renient à grand coup de clichés faussement référents. Si vous ressembliez toutes à des couvertures de magazines féminins, quel intérêt ?
D’abord lesdits magazines n’arriveraient plus à vous vendre des régimes miracles pour avoir le ventre plat en maillot de bain. Fini les cures gelées amincissantes, les électrodes de torture où les pommades miracles. A qui Weight Watchers® et autres marques du même acabit vendrait-elles leur produits ? Sûrement pas à des amatrices de grande gastronomie. Sans vouloir porter préjudice aux marques précitées, la bonne bouffe est grasse. Forcément la version 0% ça ne goûte pas pareil, tout ce qui avait du goût a été éliminé. La nourriture sans matière grasse, sans sucre, sans sel, sans goût, ça c'est de l'invention. Autant passer directement à l'intraveineuse.
Et puis ce serait quand même dommage de passer à côté du régime « soupe au choux ». C'est quand même autre chose que les pets appeaux à extraterrestre, pas vrai la denrée ? Finalement, finir vos jours assis sur un banc à regarder les étoiles avec un homme en combinaison de lycra jaune et rouge, ce n'est pas vraiment votre truc.
Est-ce que nous avons envie de partager un repas avec quelqu’un qui ne mange pas, et qui compte la moindre calorie qu’elle ingère ? Surement pas ! Il en existe très certainement, mais ils sont rares. Si vous en trouvez un, appelez l'office national de protection des espèces en voie de disparition, ils seront très heureux de le baguer.
Faire attention à sa santé c'est une chose. Tenter de ressembler à Kate Winslet c'est une pathologie. Lorsque nous invitons une demoiselle dans un restaurant 4 étoiles, ce n’est pas pour la regarder manger une salade en laissant le foie gras et les magrets sur le bord de l’assiette ! C’est pour s’en mettre plein la lampe en duo !

Il n'y a pas que sur le plan culinaire que la rondeur fait fureur. Ainsi en matière d'étreinte dénudée, quelques kilos superflus ne sont pas de trop. Il existe de nombreuses façons d'expliquer cet état de fait. Certaines sont peu classe, d'autres le sont encore moins. Oui, nous aimons avoir de quoi nous agripper : les biens nommées « poignées d'amour ». Le Gros Robert avait suggéré les « poignes de baise », mais en plus d'être imprononçable, le terme a été jugé trop vulgaire. Une femme sans forme c'est comme la position 69 du Kama-sutra, ça n'a pas de sens. Pour appuyer les propos ici tenus, observons quelques instant le monde de la pornographie. Les actrices maigres, ou même fines, ne sont pas légion. La plupart sont girondes, exhibant fièrement des formes et des rondeurs, certes principalement concentrées au niveau de la poitrine, mais pas seulement ! Peut-être la semence masculine est-elle à ce point riche, que les quelques chétives ne le sont rapidement plus. Cependant cette hypothèse, en plus d'être d'un goût douteux, me paraît peu réaliste et de peu d'intérêt puisque c'est le résultat qui nous intéresse ici, pas la cause.

Mais finalement, le physique, est-ce si important ? Oui, bien sûr, c'est la première chose que l'on voit. C'est l'objet du premier désir. (Un peu de finesse ne faisant pas de mal, je citerais Pédale Douce pour faire bonne mesure : « l'intelligence, j'm'en fout, c'est pas la cervelle qu'on suce ! ») Pourtant, l'appréciation de l'apparence est parfaitement subjective. L'important n'est pas d'être fine, grosse où d'avoir les deux seins parfaitement de la même taille. L'important c'est d'être bien. D'être vous. Parce que vraiment, ce qui nous attire par dessus tout, c'est vous !

Colin

lundi 28 janvier 2008

« Cap ou pas cap de me parler ? »

Internet est un vaste terrain de jeu. A présent, tout peut se faire par le biais de cette nouvelle technologie. On y fait ses courses, on discute entre amis, on y trouve des mondes entièrement virtuels, des sociétés complètement réécrites où les individus, derrières leurs écrans d’ordinateurs, créent des personnages plus ou moins proches d’eux. Et enfin : on drague… peut-être est-ce d’ailleurs l’une des activités les plus répandues sur la toile, de plus en plus en tout cas tant cette nouvelle manière de faire rentre peu à peu dans les mœurs.
« Les règles du jeu ont changés » clament les annonceurs de la publicité Meetic® nous démontrant par A+B que les femmes ont pris le contrôle des relations amoureuses et ce, bien entendu, grâce à la merveilleuse invention qu’est ce site de rencontre ; OUI, on vous l’assure, Meetic® a libéré la femme !!!!
Serait-ce cela Internet ? Un nouveau terrain de jeu hors des règles habituelles ? La drague sur Internet favoriserait-elle vraiment la disparition, ô combien agréable des quelques habitudes machistes ancrées profondément dans nos esprits (et je parle autant pour les femmes que pour les hommes) ?
Menons l’enquête !
La première étape est de se créer un profil ; comme mes collaborateurs l’ont si justement fait remarquer ici c’est du quitte ou double ; tout part d’un maigre questionnaire censé vous décrire et accessoirement vous faire aimer… Il faut être inventif sans passer pour une dingue, brillante mais modeste, précise mais concise ! Autant dire que vous devez réussir à vendre votre personnalité et votre caractère dans les trois lignes de prologue que l’on vous accorde : vous êtes une femme complète et complètement parfaite – si en plus vous faites la vaisselle et le repassage : 5 points bonus ! Pourtant, après vous être vaillamment trituré l'esprit puis lancé votre profil... les jours qui suivent vous ramènent à la dure réalité : aussi géniale votre présentation soit-elle ; sans photo, c’est poubelle ! Finalement c’est exactement pareil qu’en vrai : on est choisi avant tout pour son physique et après pour l’intérieur, on voit avec le temps… Seul point positif que je me dois d’accorder au net à ce stade de mon enquête, c’est que se lancer sur ce site consiste à s’afficher comme célibataire et je dirais même comme célibataire chercheuse alors que dans un bar, ce n’est pas forcément écrit sur notre front ; ceci dit je vois en ça une facilitation pour les hommes plus qu’une avancée pour les femmes.
Deuxième étape, trouver les (s) prétendant(s) ; bin là on fait comme tout le monde, on regarde la photo, avec une petite tendance éventuelle à interroger les copines « il est beau celui-là non ? ». Ainsi donc les « flashs » (petite invention destinée à montrer aux hommes qui nous plaisent qu’on est intéressée par leur profil de célibataire chercheur et mignon – « heu, qu’est ce qu’il a écrit dans son profil déjà ? ouais ça va il a pas l’air trop con… ») pleuvent et une fois lancés ces appels, on laisse venir les proies. S’ensuit une véritable entreprise de triage dont je vous passe les détails, sachant qu’ironiquement chaque détail est passé à la loupe triple focus. Et puis il y a échange d’adresse MSN… Là faudra m’expliquer la différence avec la vie réelle si ce n’est que le numéro de téléphone fait office d’adresse internet. Ha si, énorme différence : les râteaux sont moins assommants !
Troisième étape : l’épreuve MSN avec le passage obligé pour tout détenteur de webcam : montrer sa gueule en mouvement et ainsi réduire à néant tous les efforts fournis pour trouver LA photo potable dans nos quinze albums. Moment solennel : est-il vraiment celui qu’il décrit ? Cela peut-être sans effet, avec effet bénéfique (quel sourire…) ou alors avec effet désastreux et immédiat : comme il serait simple de bloquer les personnes non désirables dans la rue comme on le fait sur Messenger ! Les jours passent et les deux individus font connaissance, se trouvent plus ou moins de points communs ; bref, ils discutent (HA ! VRAIMENT, merci Internet !!) . Et… ils se donnent rendez-vous.
Quatrième et dernière étape : le rendez-vous susnommé ! Et là, rien de neuf sous le soleil : mêmes sourires en coin, même rougeurs au niveau des joues, même désillusions ou même montée d’espoir… à part une chose : les cinq minutes ou les deux sujets de notre enquête vont s’apercevoir et s’adresser la parole. En effet, à moins d’avoir convenu d’un signe distinctif tel qu’un costume jaune à pois verts (ce qui si le mec a pris au premier degré la blague réduit ses chances à néant), il y a un court instant de flottement assez déconcertant et passablement stressant.
« Salut, t’es bien M. ?
Oui, c’est moi, ensssanté »
Et merde, il zozote !!
A première vue, donc, pas d’innovation réelle entre la drague sur internet et la drague au quotidien. Ainsi, donc, fin de l’enquête : non, les règles du jeu n’ont pas changé mais le plateau de jeu a trouvé une nouvelle forme or, si le cœur vous en dit, pourquoi effectivement, ne pas cumuler les chances de gagner le jackpot ?

« slt tu ch koi » ou Comment trouver l'Amour en tapant fort sur un clavier


Attention : autodérision ! Le troisième degré est indispensable à la lecture de ce qui suit.

Aviez-vous remarqué ? On ne parle jamais de « communauté » hétérosexuelle, et, au contraire, la « communauté gay » apparait comme une évidence ! Avons-nous enterré ce rêve que nos parents ont fait, quand, autour d'un petit pétard, ils abolissaient les frontières et les différences – ce vilain mot ! Mais à bien y réfléchir, c'est heureux pour vous, mesdames qui aimez les hommes qui aiment les femmes (ça tombe bien !), c'est heureux que les vrais messieurs – les défenseurs de la mixité dans le lit – sont bien différents des faux – les Narcisses, et autres habitants de Sodome et Gomorrhe – en ce point caractéristique : la drague.

Petit aperçu de cette communaustrass, à travers un phénomène aujourd'hui incontournable : le site de rencontre. Aïe...
Mais qu'est-ce qu'un chat gay ? Comment ça marche ? Quoi faire ? Pourquoi ? Qui ? Comment ? (tu baises ?) AÏE !
Ok, t'affoles pas ! D'abord, inscris-toi. (Coller des strass sur ton T-shirt moulant rose plus tard est une étape, certes, indispensable, mais qui vient beaucoup plus tard) Créer un profil est rapide mais très délicat car, attention, c'est un QCM qui va résumer l'être humain unique que tu es ! Quelques définitions et mises en gardes sur les options à cocher... qui vont parler pour toi devant la communauté :
Ton orientation
« Gay » Ici, la blague des trois pédés[1] est overcheap. Ici, gay, c'est la norme.
« Plein sud » Là, tu t'es trompé de site, tu es en train de chercher un appart', mec...
« Bi » WARNING ! C'est LUI, le déviant. Ne coche surtout pas cette case ! « Bi » signifie « lépreux » : le bisexuel est un détraqué qui passe ses soirées dans des lieux mal famés qui laissent même entrer des filles... Dégoutant.
« Hétéro » Ne compte pas sur cet homo-là pour te présenter un jour à ses parents.
« Trans » Et dans la rubrique « ta ville » écris l'âge de ta soeur où la couleur de tes yeux... Transgenre, une orientation sexuelle ? Soit...

Ta sex-attitude
« Actif » Je ne te ferai pas un dessin, les profanes parlent de « celui qui fait l'homme » (prothèses et vaginoplastie pour « celui qui fait la femme », bien entendu.)
« Passif » Tu t'es trompé au début du questionnaire, chérie, t'as coché « je suis un homme » !
« Auto-reverse » Si ton walkman fait pas autoreverse, c'est que tu es vraiment un looser...

Silhouette
Cocher « mince » ou « sportif ». Tu es tenté par l'option « quelques kilo en trop » ? Sois bien foutu et tais-toi. Bienvenue dans l'univers impitoyable de la drague gay.

Pilosité, Piercing, Lunettes, Tabac, Alcool, Salaire, Profession...
Pour ne vraiment rien laisser au hasard ni à la surprise. Le spontanéité, c'est bon pour les ringards (les hétéros), aujourd'hui ton romantisme est dans la taille de ton sexe.

Bon, c'est le moment de te lancer, ils en savent déjà trop sur toi ! Allez, chat !
Ohlà ! l'ami ! point trop vite ! Ne pars pas sans ton décodeur :
- slt tu ch koi ? comprendre : Dans un excès de modestie, je te ferai économiser du clavier, passons directement aux choses sérieuses/à la casserole.
- sa te direz un plan cam? Si tu aimes jouer à touche pipi avec ta webcam, tape simplement oui puis ton adresse MSN, enfin clique sur le bouton « envoyer ».
Au poète, n'oublies jamais de signaler que son billet doux t'as profondément touché : Je me mets à genou devant toi et je te suce pendant que tu pisses.© [sic]
Je te conseillerais également de ne pas refuser l'invitation de ce photographe professionnel – gage absolu de chasteté – sans visage qui te propose une séance de shooting en toute discrétion. L'occasion est à saisir puisqu'assez rare : on te le proposera à peine cinq fois par heure. Parfois même moins !
S'il est nécessaire de s'adapter à son interlocuteur quel qu'il soit, il existe une exception : Bogossdu34. Là, inutile de se plier à l'exercice difficile qui consiste à pondre, dans le style propre à Bogossdu34, des phrases du type « tuffé koa debot den la vit?lol », ou encore « mdr jkif tro lé zèkspo dars cotanpourin lol »... il te répondra : « ? ». Mais il est inutile d'essayer de lui parler sa langue maternelle, il ne comprendra pas plus. Il faudra t'y faire, Bogossdu34 est magnifique, c'est un fait, mais Bogossdu34 est aussi une tanche finie...

Bon je crache sur l'aspect impersonnel de ces sites de rencontre, mais je dois bien avouer que j'exagère un peu, puisque certains vous offrent l'option « liberté de s'exprimer librement sur soi-même ». Tu as donc la possibilité, en quelques lignes, de parler un peu plus de toi, de raconter ce qui te fait vibrer, de charmer par le verbe, de faire rêver... (puisqu'il s'agit bien de se vendre, non ?). Mais, tu seras un homme prévenu : le signe de ralliement de la communauté gay du net est l'analphabétisme. Au menu des réponses à tes envolées lyriques (Où est ce Prince qui m'emmènera loin, au delà des nuages, pour enfin vivre ce rêve bleu à deux...) tu auras le choix entre « tu ch koi ? », « Satediréunplancam? » et « Eskeutubèse? ». C'est pas magnifique ?
Allez, zut!, adapte-toi. Ton lyrisme assèche même le caniche nain incontinent de la voisine du dessus ! Ici, le nouveau romantisme est dans la clarté :
« NoPic=NoDial. Je cherch un bogoss, grand (1,84-1,85m), actif, dispo les dimanch aprèmidi et mardi soir. Les rebeu et les renoi, merci mais pas dans mon lit. Les folles et les vieux (+24ans), ça dégage. »

La recette d'une soirée shopping sur le net réussie : dans un grand saladier, mélanger l'exigence et la prétention, ajouter une tasse de sècheresse, et un pot connerie. Incorporer un soupçon de racisme et trois cuillères à café d'homophobie. A déguster cru, avec les doigts.

Vas donc, hé, pédé !

Pète Chope Boy

[1] Ndr : Trois pédés qui pètent dans un ascenseur :
1- Pffft
2- Pffft
3- Prrrrrout
1 et 2 : « Puceau ! »

Une enfilade de bits et des zéros, le catalogue de la drague sur internet

Aujourd'hui un nouveau thème qui nous a été suggéré par un lecteur, que l'on retrouvera d'ailleurs en invité sur le sujet. Mais le sujet, quel est-t-il ?
Le troisième millénaire, on marche en plein dedans. Reste à espérer que c'est du pied gauche. Finalement qu'est-ce que cela a changé ? Pas de voitures volantes, pas de rapid'asperges, pas d'extraterrestre à tête d'étron avec un doigt lumineux... Mais alors quoi ? Une technologie discrète et une évolution des mœurs. Meetic ® explose et les sites de rencontre en tout genre se multiplient. Les plateformes de réseautage social telles que Facebook® ou Myspace® sont détournées et utilisées à des fins plus intimes, ou comment transformer de tels outils en agenda de soirées libertines ? Est-ce la fin de la drague de papa, de la main aux fesses et de la claque dans la tronche ?
On ne dit plus « T'as de beaux yeux, tu sais » mais plutôt « envoi une photo s'il te plait ».

Au tout début, les sites de rencontre sur Internet, vous n'osiez pas trop y aller. C'était pour les pervers, les affamés, les désespérés. C'était un peu le ghetto des cœurs à la dérive, un refuge numérique pour les mal aimés et les mal aimants. Puis finalement vous vous êtes aperçu qu'un ami s'est inscrit. Puis un autre. Et encore un autre. Finalement presque tout vos amis se sont retrouvés sur ces sites, « juste pour essayer. » Mais un essai de deux ans, ce n'est plus vraiment un essai.

Timide, vous commencez par le réseautage social. Il paraît que Myspace® est de plus un plus utilisé pour les galipettes sans lendemain. Cuisant échec. Les seules personnes que vous rencontrez sur Myspace sont des artistes (ou parfois pas) qui aimeraient bien avoir votre argent ou des personnes tellement imbues de leur personnalité qu'on les croiraient capables de s'étouffer avec. Je suis tellement géniale que j'aimerais coucher avec moi même et que je fais toujours l'amour face à un miroir. Mince.
Vous passez donc à Facebook®. A peine inscrit que votre vie privée ressemble déjà à celle d'une célébrité, suivie jusqu'aux toilettes par une horde de paparazzi, obsessionnels du téléobjectif phallique. Tout le monde sait ce que vous faites, ce que vous pensez. Heureusement, en contrepartie Facebook® répond à toutes vos questions existentielles. « Quel personnage de Friends êtes-vous ? » « Avec-qui coucheriez vous ? » Et l'indispensable « Êtes-vous un looser ? »
Bref, Facebook®, finalement au niveau rencontre, c'est nul. Les seules rencontres que vous faites sont vos amis. Tout cela est une immense perte de temps.

Puis un jour, le cœur battant la chamade, les yeux rougis tel un lapin de garenne atteint de myxomatose, vous décidez de vous pencher sérieusement sur la question. La première décision à prendre est : « lequel ? ». Des sites de rencontre, il en existe une foultitude. Branché que vous êtes – ou que vous tentez d'être – vous googlez les mots site de rencontre. Pas de chance, il y a 2 610 000 résultats. Tiens, sexfriend.fr, qu'est-ce que c'est ? Par curiosité vous pénétrez ce site qui propose des rencontres purement sexuelles « Trouvez votre Sex Friend [1]. Pas de mariage, pas de petit(e) ami(e) juste un(e) ami(e) avec qui coucher. » Le site se propose de « vous aider dans cette noble quête. » Une auguste compagne pour vider vos royales testicules, et assouplir votre guerrière érection ? Non, décidément ce n'est pas pour vous. Pas tout de suite en tout cas. Quitte à commencer, autant le faire doucement. On n'apprend pas à courir avant d'apprendre à marcher ; alors pourquoi apprendre à coucher avant d'apprendre à draguer ?! Troisième millénaire peut-être, ce n'est pas pour autant une raison de perdre tout sens logique. Résultat, comme tout le monde, vous atterrissez sur Meetic ®.
Vous passez une heure à vous inscrire. Même le KGB ne disposait pas d'un arsenal de question aussi important. A quand « la taille de votre sexe » pour permettre à ces dames de juger sur pièce ? Et pour ces demoiselles pourquoi pas les mensurations, ou tant qu'à faire un questionnaire sur les pratiques sexuelles : « si vous accepter la fellation et / ou la sodomie, cochez la case suivante. »
Dire que vous êtes là de votre propre gré, et par plaisir qui plus est ! Une fois les innombrables formalités remplies, vous pouvez enfin commencer votre petit marché.
Ça y est ! C'est elle, la future hypothétique élue de votre cœur, le site vous propose de vous délester d'une certaine somme d'argent. Et si on n’est pas satisfait, on est remboursé ? Ah, tiens, non !
En fouillant un peu, vous découvrez dans le répertoire indésirable de votre boite mail, une offre promotionnelle pour trois jours gratuit. Vous effacez votre « ancien » profile pour un créer un tout nouveau. Cette fois, ça y est vous êtes lancé : vous vous jetez dans cet océan d'amour potentiel et de sexe fantasmé fait de bits et d'octets (NdR : oui, il fallait que je place bit, sexe et amour dans la même phrase !).
Premier constat : selon l'OMS, 10% de la population mondiale serait dyslexique. Alors pourquoi se sont-ils tous donnés rendez-vous sur ce site de rencontre ? Résultat vous passez quelques minutes sur des profils à la description plus que douteuse : « jsui 1 meuf ki kiff lé keum barak et viril.mé j'veu 1 relassion Crieuse passke chui romantik pa Crieu sapstenir. » Qu'est-ce qu'elle entend par là ? Résultat vous isolez les rares profils écrits d'un français plus ou moins compréhensible (et éliminez au passage toutes celles qui cherchent « un mec beau, riche et intelligent » parce que les fantaisistes, c'est pas trop votre truc).
Ah celle-ci a les mêmes goûts que vous. Vous lui envoyez un mail. Un truc un peu drôle pour déguiser votre timidité. Elle répond. Prochaine étape l'entrainer sur MSN (parce que mine de rien, trois jours gratuits, ça passe très vite). Vous réussissez.
Problème : au bout de quelques conversations, vous avez un doute : pourquoi vous parle-t-elle de Lycée ? Elle est mineur, mais vachement mature pour son âge même qu'elle sort qu'avec des vieux qu'on plus de 20ans. Merde.
Heureusement, prévoyant, vous aviez récupéré quelques autres adresses MSN « juste au cas où ». Tirant leçon de la défaite passée, vous demandez l'âge de la belle avant d'engager plus ample conversation. Seulement vous avez oublié de demander si elle était célibataire. Quel idiot vous faites ! Un site de rencontre avec des célibataires dedans, quelle idée saugrenue. Ca n'existe que dans les films de science fiction et les livres Beigbeder !
Suivante !
Vous discutez avec votre nouvelle proie. Elle est gentille, pas farouche, et plutôt drôle. Finalement vous la rencontrez en chair et en os. Si Meetic ® garanti des rencontres, il ne garanti pas lesdites rencontres. Autrement dit il n'y a ni service après vente, ni garantie pour vice caché ou non conformité [2]. Heureusement, notre chère et tendre société nous a préparé une petite rustine à cela : le passeport safesex [3]. Cette nouvelle prouesse bureaucratique dont Kafka aurait été friand, laisse comme un goût amer. Vous attendez donc avec impatience les passeports « Non frigide » et « Érection garantie sur demande ».

Quoiqu'il en soit vous avez testé les sites de rencontres sur Internet. Vous n'êtes pas prêt à payer pour ça. Quitte à payer pour faire des rencontres hasardeuses, vous préférez fréquenter les soirées étudiantes. Pas besoin de parler le langage sms, ni d'avoir un doctorat en diplomatie.

Sinon faites un blog.


Colin

[1] NdR : pour les ahuris qui se demanderaient ce qu'est un sexfriend, le site propose un guide de conduite sous forme de commandement. C'est accidentellement drôle, mais tellement délectable et plutôt instructif pour ceux qui ne connaissent pas. Les Dix Commandements du Sexfriend c'est ici !.

[2] la curiosité du juriste psychotique potentiel lecteur, aura en l'espèce été réveillée. « Pas con, et pourquoi pas la garantie de vice caché finalement ? » Couché, oui ! On se calme, su-sucre.

[3] passeport délivré par une société privée (américaine pour le moment) attestant que le détenteur est sain (c'est-à-dire non porteur d'I.S.T). Il doit être renouvelé tout les 6 mois.

jeudi 17 janvier 2008

Ma fille, tu deviens femme [avec toutes les emmerdes que ça comporte] : Félicitations !


Ma fille, tu deviens femme [avec toutes les emmerdes que ça comporte] : Félicitations !

Les règles ? Une semaine par mois ! Une semaine certes sans sexe... nous y reviendrons, mais également une semaine DE MERDE sous plein d'autres aspects pour nous les femmes. Il est clairement évident que les mecs n'y connaissent rien, absolument rien. Pour eux cette période rime avec No Sex et caractère on ne peut plus versatile de la demoiselle, mais alors cliniquement parlant, c'est le néant, les méandres de l'inconnu. Si je peux vous faire une confidence... et bien pour nous aussi, cela peut paraître parfois, et même souvent, assez obscur. Sauf que nous n'avons pas eu le choix. A l'heure où l'adolescence, et ses travers, pointe le bout de son nez, les menstruations sont également pour nous de la partie ! Du coup, on apprend à vivre avec, et à comprendre ce qui se trame au fond de notre vagin... quel cadeau !
Je ne vais pas commencer à essayer de vous expliquer le tout, d'une, ça n'a pas de franc intérêt – à part pour les aspirants gynécologues – et de deux, j'en serai bien incapable. Mais en gros, chaque mois, en tout cas c'est ainsi que les femmes peuvent le vivre, notre corps nous rappelle que nous ne sommes pas enceintes ; ce qui pour le coup est un soulagement, surtout en cas de doute mais bon, un signal un peu moins chiant aurait été bien mieux admis.
Comme Colin le dit si justement, la galère des tampons et serviettes hygiéniques commence très tôt ; il faut choisir la marque, la force d'absorption (c'est ça le fameux secret des tailles différentes !!), avec ou sans applicateurs... « mais, est-ce que ça nous enlève notre virginité ? » « putain, comment ça rentre ce machin là ! ». . . et les mois passant - en même temps on en prend pour plus de 35 ans – cela devient une habitude.
Allez, entrons dans le vif du sujet : « la semaine d'amour fériée » comme dit le chanteur Renaud. Quoi, pas de sexe, pas du tout ?? PUTAIN !! Bon, sincèrement, c'est pas non plus une sinécure, il faut savoir parfois attendre, les retrouvailles n'en sont que meilleures mais ce n'est pas seulement difficile pour vous, non, car nous sommes tout autant en manque et demande, voire plus ! Car effectivement, nos hormones en cette période sont en ébullition, avec l'impossibilité toute relative de le faire, l'envie n'en est que décuplée. Ainsi donc, impossibilité réelle ou carcan moral ? Le sexe entre adultes consentants n'ayant selon moi aucune limite il faut donc trouver, face aux petits inconvénients de la vie, des astuces pour continuer d'assouvir ses désirs en toute tranquillité.

Colin nous propose trois solutions : La première est simplement d'attendre, de s'en faire une raison ; tant pis, ce sera pour la fin de semaine...
La seconde, plus controversée, est de trouver une porte de sortie, nous dirons la porte arrière. Hum... la réponse féminine proposée par mon cher et tendre collaborateur n'est pas universelle ; je serais d'avis de ne pas vous décourager, de proposer à la jeune femme et de lui laisser le soin d'aviser en vous rangeant à sa décision... Il faut savoir vivre avec son temps et parfois prendre le plaisir là où il est : il ne me semble pas que les homosexuels se font un monde de cette pratique ! Par contre, il est intéressant de noter que chez les hétérosexuels, le fond d'ego surdimensionné, qui est le leur, ressort, refusant tout net d'envisager cette possibilité pour leur rectum mais tout enclins à le proposer à celui de leur chère et tendre. Ensuite, il y a aussi d'autres pratiques très agréables et convenant peut-être plus facilement aux deux partenaires, cela malgré le manque de coït !
La dernière solution est celle de faire fi de cette sanglante déconvenue ; c'est un refus premier sur lequel vous écraserez votre fougue sexuelle tout d'abord mais une fois quelques points stratégiques activés, nul doute que vous saurez arriver à vos fins ! Cependant, il est intéressant pour moi de noter que Colin voit le doute vis-à-vis de ce rapport comme le fait de la femme alors que j'aurais exposé le contraire : souvent, les hommes vont refuser de voir leur épée ensanglantée, préférant de loin la garder propre quitte à attendre quelques jours.

Alors, pour satisfaire chacun des partenaires, j'aurais à vous proposer une dernière solution : celle de succomber à votre envie mutuelle et ce sans prévoir de faire tourner la machine à laver le lendemain : la douche ou le bain !! Et oui, il faut savoir que généralement l'eau bloque bien le flux sanguin ; il est intéressant de voir combien de femmes et d'hommes l'ignorent ! Et puis vraiment, l'intérêt pour les draps est réel !

En ce qui concerne le PMS ! Je ne m'abaisserai même pas à répondre à ces propos de « MACHISTE EMBOURGESOISE PAR DES SIECLES DE DOMINATION INJUSTIFIEE » . Colin, tu mériterais que je te « COUPE LES BURNES » ! Certes, durant cette période, on peut parfois s'avérer un brin lunatique... mais « vous nous aimez quand même, hein ? »

Claire

lundi 14 janvier 2008

"Ton copain n'ayant peut-être pas pour projet nocturne de passer les heures qui suivent avec un sexe tout rouge..." [1]

Lundi 17 décembre, dans un bar que mes amis et moi fréquentons régulièrement. La conversation dérape, et finit par atterrir sur les menstruations. L’idée fait tilt. « Je vais écrire un article sur les règles ! » Un doute m’assaille. Est-ce bien raisonnable. J’allume MSN ® et demande à Claire ce qu’elle en pense. Elle est prête à relever le challenge.

Le problème d’un tel sujet, et son intérêt sans doute, est qu’il est profondément délicat. Délicat parce qu’il concerne surtout les femmes (encore que, le point de vue sera débattu). Mais délicat aussi, car de nombreux écueils devront être esquivés. Étant un individu du sexe masculin (tout arrive), les écueils je les évite en me vautrant dedans, tel le porc dans la lie.

La première chose que la plupart d’entre nous associent aux règles de leur compagne, est une phrase très simple : « et merde, pas de sexe pendant une semaine. » Cependant, tous ne sont pas suffisamment forts et préparés à faire un tel vœu d’abstinence. D’où leurs tentatives discrètes, mais répétées, d’entraîner leur partenaire dans un acte sexuel. En cas de réussite, l’étreinte se transformera rapidement en une cavalcade digne des meilleurs films de capes et d’épées. Sans capes et sans épées, mais tout aussi épique et sanglant. Pour éviter toute effusion de sang inutile et supplémentaire, assurez vous que votre partenaire consent à ce rapport un peu particulier. La réponse sera probablement affirmative, puisque bien qu’indisposées, ces demoiselles semblent avoir un pic d’envie pendant lesdites périodes. Sans pour autant en conclure que les règles sont, chez la femme, équivalentes à une période de rut, il semblerait que le sexe, elles aient ça dans le sang.
D’autres, encore plus courageux, préfèreront tenter de convaincre leur petite amie que la sodomie ne fait pas mal, et que c’est vachement bien. Les intellectuels adeptes du latin de cuisine préfèreront dire paedication. Quel que soit le terme utilisé, l'intention demeure la même. Attendez vous alors à une réponse du genre « je peux te mette un truc dans le rectum si c’est si agréable ! ». Ne tentez donc pas le diable (ou plutôt la diablesse), vous risqueriez de l’avoir dans le cul.

Mais ce que vous redoutez le plus, ce n'est pas la pause sexuelle biologiquement contrainte. Non, une petite semaine sans sexe n'a rien d'insurmontable pour l'homme vaillant, fier et droit (!) que vous êtes. Ce qui vous met vraiment le trouillomètre dans le rouge, c'est le réveil du monstre. L'indicible qui sommeillait jusqu'alors, est sur le point de se réveiller. La formule est simple.
Trois lettres.
Trois toutes petites lettres maudites qui suffisent à donner des sueurs froides à n'importe quel individu mâle normalement constitué.
P.M.S. ou Post Menstrual Syndrome.
A cela il existe une explication médicale. Ou quelque chose y ressemblant. Pour plus d'information il vous suffira de vous reporter à tout bon ouvrage scientifique traitant du sujet tel que Femme Actuelle, 20ans ou Glamour.
Pour résumer, il s'agit là d'une histoire d'autoroute hormonale sur laquelle il y aurait des bouchons aux heures de pointes. Voilà qui est autrement moins amusant que la naissance de Hulk® ou de Spiderman®. Pour autant, le résultat n'en est pas moins impressionnant.
« Chérie est-ce que tu peux me...
- QUOI ENCORE ?! TU PEUX PAS BOUGER TON GROS CUL DE MACHISTE EMBOURGEOISE PAR DES SIÈCLES DE DOMINATION INJUSTIFIÉE ?
Mais je...
- TAIS TOI OU JE TE COUPE LES BURNES ET JE LES PENDS AU RETRO' DE TA PUTAIN DE CAISSE POURRIE. Chéri ? Est-ce que tu m'aimes ? »

Parce que les PMS, c'est aussi les changements d'humeurs intempestifs. C'est un petit peu le mode « démo » du sexe féminin. Tout ce dont elles sont capables, condensé en quelques jours par mois.

Pour ne rien arranger ces demoiselles utilisent des produits conçus par des ingénieurs polytechniciens que même la NASA envie. Ceux-ci font appel aux technologies les plus pointues pour concevoir le nécessaire de survie en période de menstruations. D'ailleurs il existe tant de tampons[2], serviettes et autres partenaires fraîcheur que le cerveau d'un homme ne peut tout analyser. C'est d'ailleurs pour ça qu'une femme ne demande qu'une fois à son petit ami d'aller lui chercher des tampons ou des serviettes. D'abord c'est quoi la différence entre des serviettes et des protèges slips ? En ce qui concerne les serviettes, lesquelles il faut prendre ? Celle parfumées spécial fraicheur made in Sapin Magique, les grosses qui ressemblent à des couches, ou celles spécial string ? Et les tampons, avec ou sans applicateur ? Et pourquoi il y a une taille de tampon ? XL c'est pour les vagin super profonds ? Alors pour éviter d'avoir un coup de fil paniqué de leur homme, perdu au rayon super marché dans un rayon où la faune est exclusivement féminine, ces demoiselles sont obligées de se débrouiller.
« Allô chérie. Comme je fais ? Y'en a plein. Et puis t'es profonde comment ? Non je te parle pas de philo, je te demande si tu fais du S, M ou L en tampon ! Aaaah, c'est pas la taille, c'est en fonction de... »

Bref, nous, on patauge. Et on ne comprendra probablement jamais ce que c'est vraiment. A moins qu'un jour l'un des concepteurs de la serviette hygiénique ultra-absorbante ne se penche sur une machine permettant de changer de sexe.

Merci de m'avoir lu. Dans le prochaine épisode nous verrons comment fabriquer son propre vibromasseur avec un moteur de tondeuse à gazon. En attendant, voici une petite vidéo sur le P.M.S.




Colin


[1] in Peut-on faire l'amour quand on a ses règles?, Ado.fr
[2] Confère l'excellent site Tampax.tm.fr où l'on apprend que les Tampax® ne contiennent pas d'amiante (sic!).