jeudi 25 octobre 2007

Il est A MOI !

« C’est qui cette radasse ? »
Oui, c’est ma meilleure amie. Non je n’ai pas envie de te tromper avec elle et, non, ce n’est pas de sa faute si elle est superbe. Oui tu peux lâcher mon bras, je crois qu’elle a compris que je t’appartenais.

Vous pensez que votre petite amie est jalouse si elle vous fait une scène dès que vous voyez votre meilleure amie ? Si elle vous casse les pieds dès que vous parlez à une fille. C’est faux ! Vous vous mettez le doigt dans l’œil jusqu’à la prostate.
La jalousie n’existe pas, bannissez ce mot de votre langage. Les autres filles sont jalouses, pas votre copine. Elle, elle est juste possessive ! Elle vous veut pour elle toute seule, elle n’est pas prêteuse. Avant de penser quoique ce soit, posez vous la question : l’êtes vous ? Tout petit vous ne prêtiez pas vos playmobiles ® à vos amis, alors pour quelle obscure raison, une fois grandi, vous prêteriez votre petite amie ?

Parfaitement mesdames, mesdemoiselles, nous aussi nous sommes jaloux et possessifs. Toutefois notre échelle n’est probablement pas la même. Elle diffère selon chaque mâle étudié, cependant du moment qu’il y mets pas les mains… Attention, il serait préférable qu’il n’ai pas non plus trop de qualités. C’est énervants les gens parfaits.

Revenons un instant à elle, voulez vous ? Tout ce remue-ménage, cette analyse de vos relations avec les autres tenantes du genre féminin ont une explication rationnelle. Ce n’est pas parce qu’elle manque de confiance en vous. Surtout pas. « Ce n’est pas en toi que je n’ai pas confiance, mon amour, c’est en les autres filles. » Ah ! Oui, les femmes sont toutes des mangeuses d’hommes perverties qui n’attendent que le bon moment pour subtiliser les hommes de leurs pairs.
Surtout ses meilleures amies. Ce sont les pires. Des carnassières tapies dans l’ombre, prêtes à bondir. D’ailleurs si elle pouvait, elle s’en débarrasserait, façon extermination de la vermine nuisible. Probablement leur crèverait-elle les yeux a grand coup de rouge à lèvres : « tiens ! Comme ça tu regarderas plus mon mec, comme la catin que tu es. »
La seconde étape, c’est pour votre pomme. « Et toi ! Tu’ vois pas qu’elle minaude quand elle te parle. T’es vraiment trop naïf mon pauvre. Ou alors t’es con. J’aurais dû écouter ma mère ! »

Cette fois, je ne m’étendrais pas aux extrêmes, qui font les beaux jours des émissions voyeuristes télévisés. Des filles hystérique parce que leur homme a osé regarder la dernière pub Aubade ®, ce n’est pas si courant que ça. D’autant plus qu’une personne jalouse d’une affiche publicitaire, ce n’est pas à proprement parler rassurant. Dans ce cas là, je vous conseille la compagnie d’un Hamster, qui lui, ne sera pas trop possessif.
Sans aller aussi loin, il me semble que malgré tout, un peu de jalousie est nécessaire. Ca nous rassure, nous les hommes (si tant est que je fasse partie de cette catégorie).
« Comment ça je lui ai touché les fesses pour voir si c’était du poulet, et tu ne dis rien ? Tu ne m’aimes plus ma chérie ? »


Pour Steph’, qui m’a aimablement suggéré le sujet.


Colin

Et mon cul c'est du poulet ?

Scène initiale et somme toute banale :

Une jeune femme de belle allure générale vous adresse un sourire ...
- « Qui c'est ?
– J'sais pas je la connais pas
ou pire :
– Juste une amie ...
– et mon cul c'est du poulet ? »

La JALOUSIE, trois syllabes somme toute anodines mais qui renferment en leur sein la source des pires quiproquos, doutes, querelles voir guerres atomiques. Tout le monde est jaloux, oui, tout le monde, depuis notre plus tendre enfance, c'est comme ça, l'être humain possède un sens aigu de la propriété privée !! Mais c'est bel et bien à l'adolescence, quand arrive l'avènement des premiers émois sentimentaux et sexuels que la bête sournoise sort de son trou et s'immisce parfois au plus profond de nos tripes.
Il faut savoir que chez autres les femmes il existe un petit souci de câblage. Je m'explique, il n'est pas rare que dans une relation normale, on pète un câble, il y a un bug du système : on doute ! Ce doute n'a pas besoin d'un facteur extérieur objectif pour prendre forme, non, il suffit d'un détail insignifiant et notre interprétation se met en marche pour arriver à la pire des déductions imaginables. N'allez pas croire que cela nous assaille toute la journée, non c'est souvent juste un court instant de panique dont la suite est un retour à la normale mais une fois le doute en terrain connu, il aura tôt fait de resurgir à la moindre occasion. Et c'est là la crise, plus ou moins douloureuse....
Attention, je vais remettre les pendules à l'heure : ne croyez pas que nous n'avons pas confiance en vous, la plupart du temps c'est l'inverse qui est vrai. En fait, on arrive pas à croire que nous autres avons su vous séduire du coup on se dit que vous aurez tôt fait de vous rendre compte que des tas de filles bien mieux existent, et c'est de ça dont on veut se prémunir. De plus, on sait de quoi est capable – ayant nous même fait partie du lot - une femelle célibataire du coup on craint sans doute plus le grappin qu'elle pourra vous mettre dessus qu'un éventuel dérapage de votre part.
Et puis soyons francs, notre jalousie vous plaît bien parfois... bon je passe sur l'hystérique fouilleuse de poche (car là c'est un délire extrême bien connu des psys) mais lorsque qu'on s'approche subtilement de vous pour vous embrasser et ainsi marquer notre territoire avant d'entamer une percée au sein d'une rangée féminine ; cela doit sûrement vous flatter, c'est en tout cas ainsi que vous devriez le prendre !
La jalousie a bel et bien des avantages sinon nous n'en jouerions pas comme nous savons si bien le faire. Ce jeu a pour but de nous rassurer mutuellement sur la place que tient chacun dans le coeur de l'autre. Vous avez tôt fait de nous décrire comment vous exercez votre pouvoir magnétique sur les caissières ou comment une jeune femme « absolument époustouflante » vous a fait du gringue... juste pour nous voir réagir. Et nous ? Bein nous on réagit, on questionne, on boude, on fulmine... car si l'on sait que tout cela n'est bien souvent que peu de choses, on redoute tout de même qu'une femme n'ai ne serait-ce que pensé imaginer une demi seconde vous tenir entre ses griffes. Vous voilà rassurés. Et là, le jeu s'inverse, à nous de recevoir l'ascenseur quand vous nous assurerez tendrement : « de toute manière, je n'aime que toi ». Nous resterons sans doute sur nos gardes mais au fond, nous serons apaisées... jusqu'à la prochaine fois !
Finalement la jalousie c'est comme l'alcool, ça peut mener aux pires destructions mais ça a aussi du bon... à consommer avec modération !


Claire

mercredi 24 octobre 2007

Moi aussi je veux jouer du trombonne à coulisse !

Et hop, une autre idée brillante de Claire, ma partenaire de larrons. L’orgasme, chouette je vais pouvoir parler de cul sans me faire taper sur les doigts. Elle m’envoi son texte, celui là même auquel je fait échos en ce moment.
Ah, oui, c’est vrai j’avais oublié les femmes peuvent avoir plusieurs orgasmes. Non seulement de plusieurs types (vaginal, clitoridien… cf. l’article de Claire sur le sujet), mais en plus en avoir plusieurs de chaque lors du rapport ! Nous non. Mon article va donc être court. Aussi court que l’éjaculation précoce d’un adolescent pré pubère se masturbant sur la photo d’un magazine de mode féminin.
Hé oui, pour un homme c’est très simple. Imaginez donc une bouteille d’Orangina ® que l’on secoue « sinon la pulpe elle reste en bas. » Tout à coups la pression dans la bouteille se fait trop importante, la capsule est éjectée, le liquide gicle à grands bouillons et... c’est tout. En langage médical (ou tout au moins, un tant soit peu soutenu) cela s’appelle éjaculer. Mais contrairement à la bouteille de soda susdite, les testicules ne pouvant contenir 33 cl. L’éjaculation se fait par petits jets successifs. Ca c’est la mécanique. Pourtant mon petit doigt – si je puis m’exprimer ainsi – me dit que ce n’est pas vraiment le plus intéressant.
D’un point de vue interne, cela donne l’impression de se délester d’un poids. Le désire monte, l’excitation aussi, puis lorsque le point culminant est atteint, cela donne l’impression de se décharger de quelques choses pesantes. A chaque expulsion, un intense plaisir frappe l’homme. Ou plutôt peut frapper l’homme. Car si la sensation de délestage est là, cela ne veut pas dire que Monsieur a pris son pied. C’est peut-être là notre seul avantage. Mesdames nous n’avons pas besoin de simuler, la nature s’occupe de tout ! Même si vous avez été catastrophique, la biologie nous fourni un alibi (l’éjaculation pour ceux qui ne suivrait pas). Quoiqu’il arrive, avec un minimum de motivation et quelques gestes adéquats, l’homme enverra son liquide fécond dans les tréfonds des limbes. Et le tour est joué. Vulgairement (voir même très vulgairement), cela s’appel se vider : aucun plaisir, mais de l’efficacité.

Revenons à notre sujet originel. L’orgasme en question est plus ou moins court, mais ne peut être maintenu. Une fois que c’est sorti, c’est trop tard. Il faudra un certain temps pour recharger les piles – pour remettre de la pulpe dans la bouteille de soda à l’orange. Ca et la dépression post éjaculatoire (ou post orgasmique, selon les goûts). Pendant quelques temps après l’instant fatidique, les pensées se noircissent légèrement, et quelques questions nous frappent en pleine face. Au rang desquelles pourront se trouver : est-ce que j’ai bien payé le loyer de ce mois ci ? est-ce qu’elle a apprécié la performance ? est-ce qu’elle va s’incruster, parce que j’ai autre chose a faire, moi !? Pourquoi moi ?

Il n’est, en outre, pas rare que l’on se demande avant et pendant l’orgasme : « est-ce que j’ai réussit à lui donner un Orgasme ? ». Le plaisir sexuel ne vaut que s’il est partagé. Bien que l’absence d’orgasme chez la femme ne soit pas nécessairement synonyme d’absence de plaisir, nous avons très à cœur de vous emmener au septième siècle. En résulte une certaine pression, que les hommes s’infligent à eux même.
C’est peut être ça alors cette impression de soulagement, lorsque l’orgasme arrive ? Ouf, c’est finit, quel qu’ait été la qualité de la prestation fournie, elle est maintenant achevée, trop tard pour la changer. A moins que ce ne soit que la satisfaction d’avoir partagé un moment intime – ou pas suivant les mœurs – avec son partenaire.

La prochaine nous parlerons de l’éjaculation précoce, ou comment ne pas se retrouver avec la semence de votre partenaire masculin dans l’œil droit, alors même que vous avez passé 45 minutes à vous maquiller.


Colin

mardi 23 octobre 2007

L'Orgasme au Féminin

Sans doute est-ce pour le moment le plus dur des sujets qu'il m'ai été donné de traiter tant c'est un sujet personnel. Il s'agit d'un ressenti or comment expliquer un ressenti à des personnes (j'entends par là personne de sexe masculin) qui jamais ne pourront le ressentir ? Vas t'en expliquer à un aveugle de naissance à quoi ressemble la mer... il pourra essayer de visualiser, d'imaginer mais jamais il ne sera à même de voir vraiment ce qu'est l'océan et de comprendre l'apaisement qu'on peut ressentir devant une mer calme ou les frissons éprouvés quand les vagues se font plus coupantes.
Je vais tout de même tenter le coup... comme à l'aveugle à qui on raconte comment la mer est de couleur bleue, faite d'eau, à qui l'on peut faire écouter les vagues qui s'écrasent sur les rochers, je commencerais par une description non exhaustive de l'orgasme féminin, ce qui je pense pourrait être assez utile à certains qui ignorent encore de quoi est faite l'anatomie féminine (je ne me permettrais cependant pas de remettre en cause le savoir de nos lecteurs, qui font forcément partie des plus connaisseurs...).
Il existe trois types d'orgasmes féminins – on se croirait en cours d'éducation sexuelle – le premier d'entre eux est l'orgasme vaginal, orgasme qui demande le plus souvent une pratique répétée et s'acquiert avec l'expérience ; c'est un plaisir profond et interne venant d'une sollicitation répétée au niveau de la membrane vaginale. Il peut entraîner chez la femme notamment un cri de plaisir. Le deuxième, et plus contesté, est l'orgasme du point G ; à vos mètres messieurs, le susdit point se situe sur la partie ventrale du vagin à environ 4-5 centimètres de l'entrée... c'est une petite boule qui peut gonfler sous l'effet du plaisir ; certaines femmes ont aussi la totalité de la partie ventrale sensible. Disons pour vous expliquer que ce plaisir là est différent, on peut tout d'abord ressentir comme une envie d'uriner qui va se transformer, grâce à votre talentueuse stimulation, en un orgasme moins puissant (ça c'est selon les femmes) mais généralement assez long. Ensuite, j'ai également entendu parler de certaines réactions moins attendues tel un fou rire incontrôlable déclenché après stimulation de cette zone... je vous laisse y penser... Le meilleur des exercices pour obtenir cet orgasme de point G est d'utiliser tout votre doigté... Le dernier en liste et le plus répandu, semble t-il aussi le plus apprécié de ce que j'ai pu entendre, est l'orgasme clitoridien ; plus progressif et particulièrement intense.
Voilà pour la mise à niveau. En fait, l'orgasme, de quel type qu'il soit, est une expérience unique, totalement enivrante. L'apothéose après une montée croissante de plaisir, le relâchement, le feu d'artifice final. C'est comme un éclair qui remonte du bas ventre, une sorte de petit filet électrique qui nous traverse. Cela entraîne souvent une courte période (quelques secondes à plus longtemps) de décrochage total, on perd pied, nos pupilles se dilatent et nos sens nous abandonnent dans un flottement tout particulier. Un pur moment de plaisir où le monde alentour n'existe plus. Une extase extatique. Et vous savez le mieux dans tout ça, c'est que nous autres sommes insatiables, nous avons la chance de pouvoir renouveler l'orgasme instantanément, de les multiplier ; les orgasmes à répétition restent bel et bien l'apanage de la femme : sans doute le petit bonus que Dieu nous a accordé en échange des calvaires connexes qui sont notre lot.
Je n'aurais pas la prétention d'avoir la science infuse à ce sujet et il est évident que chaque femme aura des réactions particulières et des plaisirs singuliers mais je crois que toutes s'accordent pour dire qu'il n'est pas de meilleure expérience que celle-ci...
Je ne saurai d'ailleurs trouver les mots pour remercier assez l'homme qui m'apporte ce bonheur magique.


Claire

dimanche 21 octobre 2007

Les noeuds complexes des liens humains

Les relations hommes-femmes sont par essence compliquées, bien sur en partie parce que chacun des sexes possède des mystères que l'autre ne pourra sans doute jamais totalement intégrer et comprendre, mais aussi car la variété des liens qui peuvent unir hommes et femmes ou plutôt les êtres humains entre eux quelque soit leur sexe sont d'une complexité étonnante. Devant une telle multitude de possibilités, sans doute vaudrait-il mieux laissez aller les choses, tranquillement et naturellement mais l'homme a besoin de se situer, il veut savoir à quelle relation il a à faire pour savoir comment se comporter et sans doute et avant tout, pour pouvoir se protéger.
L'amitié homme-femme reste un sujet très largement contesté, d'aucuns diront qu'elle est impossible et toujours empreinte de désirs inavoués... je serais moins catégorique mais en effet il existe une forme d'amitié particulière, que j'appellerais amitié-limite : c'est une relation que deux personnes peuvent partager sans aucune consommation mais qui effectivement est teintée de risques. Il faut savoir en ce cas poser une ligne, la fameuse ligne à ne pas dépasser, celle séparant l'amitié de l'amour. C'est alors un véritable jeu de funambule qui s'engage, car l'amitié est bel et bien une forme d'amour, et qu'il est parfois difficile de faire la part des choses - encore plus quand l'alcool entre en scène... - mais souvent, un petit quelque chose nous ramène toujours du bon côté, une forme d'instinct de survie, la survie d'une relation unique sans doute qui une fois consommée perdrait de sa magie...
Ce genre de limite est parfois expérimentée avec la personne d'un(e) ex... ha, la relation à l'ex, c'est encore là une multitude de choix qui s'offrent à nous. La première est une relation de haine, souvent motivée par une rupture délicate et une déception amère, l'amour passé devient ennemi(e). On peut également s'en faire un(e) ami(e), d'une part car ce qu'on a à partager peut garder de son charme et d'autre part car peut-être avant d'être amour puis ex, la jeune personne était – elle un(e) ami(e). Et là peut s'engager une nouvelle relation : celle du Plan Cul Fixe, dévolu particulièrement aux ex car cela nous procure généralement le but recherché : du plaisir ; en effet, quoi de mieux qu'une personne déjà testée dont on connaît les talents sexuels pour ce genre de relation. Ensuite, il n'y a pas de règles, tout ami est susceptible de faire office de PCF si il y a consentement mutuel et que les règles sont bien établies dès le départ (sinon gare à la casse).
Mais avant d'être un(e) ex, il (elle) était bel et bien amour... Peut-être un amour vache fait de disputes, de ruptures et réconciliations, ce genre d'amour dont on peut devenir accroc parce qu'il est souvent aussi un amour impossible et que tout un chacun veut combattre l'impossible (je serais d'ailleurs d'avis qu'en matière de relations humaines, rien, en effet, est impossible). Il existe aussi l'amour passion, celui dont la fin est rapide mais le vécu si intense. Et enfin, l'Amour avec un grand A, je découragerais sans doute les plus cyniques en la matière tant je crois en cette possibilité : « l'osmose parfaite » si on veut en donner une définition, mais rien n'est plus difficile car il n'en existe pas deux pareils !
Ainsi hommes et femmes déclinent leurs sentiments dans de multiples facettes, j'en connais même qui mêlent plusieurs relations en une ; une sorte de fourre tout où l'amour vache devient grand amour pour finir par haïr l'autre puis le considérer en ami qui deviendra un plan Q voir plus... et les choses recommencent, se compliquent, s'intensifient... on a pas fini !!

- merci à mes amies et particulièrement Élise pour l'inspiration qu'elles m'ont fournie.


Claire

Ensemble s'étouffe - suffoquons sous la multiplicité des relations

18h35, un samedi. Je ne suis pas totalement réveillé. La soirée de la veille était agitée, et pleine d’émotions diverses et variées.
Je me connecte à MSN.
« Claire, t’as pas une idée pour le prochain échange d’article ?
- Si justement. Les différents types de relations. »
Alors c’est parti. Le sujet est aussi aisé a traiter que désamorcer une bombe sans les mains.

Plusieurs types de relations relient les hommes aux femmes (ou les hommes aux hommes comme les femmes aux femmes, cela va sans dire). La première en laquelle on croit, grâce à Monsieur Disney, c’est l’amour pure. Le prince tombe amoureux de la princesse et l’emmène sur un cheval blanc, loin de la méchante sorcière. Très bien, sauf que l’on a tôt fait de découvrir que ce schéma est parfaitement erroné. En parti tout au moins.
Car que se passe-t-il si le prince devient alcoolique, et qu’il colle des roustes à la princesse ? Ou que la princesse met tout en œuvre pour rendre le prince complètement sénile ? Et bien il ne se passe pas grand-chose. Cela s’appelle, l’amour vache. Gainsbourg l’avait tout à fait cerné en chantant « Je t’aime, moi non plus ».
Le partenaire fait vivre un enfer à sa moitié, mais l’amour rendant aveugle (tout comme la masturbation dans les pays anglo-saxon), les deux aimants se satisfont d’un statut quo. Car ne nous y trompons pas, ceci est bien de l’amour. Certes empreint d’une bonne dose de matière fécale et de sado-masochisme.

Revenons quelques années en arrière avant que la situation ne dégénère. Non, encore plus tôt, le prince n’a pas embrassé la princesse, et inversement. Voilà.
Peut-être que elle a peur de s’engager, et que lui veut seulement passer un bon moment. Alors ils vont aller prendre un verre de cabernet sauvignon dans un restaurant chic. Ou peut-être se bourreront-ils la gueule avec de la piquette dans un restoroute. Qu’importe, ils finiront dans tout les cas, nus à mettre en pratique les 69 positions du kamasoutra illustré que le Prince a acheté à la supérette du coin, deux jours avant. Tout deux sortiront comblés, quoique éreintés, de leur soirée. Pas de lendemain, pas de prises de têtes, juste du sexe. Vulgairement appelée plan cul, cette pratique serait probablement mieux qualifié par « échange-passionnés-de-fluides-corporels-variés-sans-promesse-de-lendemain-sans-toutefois-en-exclure-la-possiblité ».
Certains trouverons une intéressante variante, en s’élançant dans des étreintes débridées avec leurs ex(e)s. Le prince et la princesse se sont séparés, mais ils continuent d’explorer leurs corps. Forts de l’expérience commune qu’ils ont, débarrassés des contraintes du couple, leurs ébats seront puissants et attentionnés. C’est la période sexuelle la plus faste d’une relation : tout les coups sont permis.

Pour rendre la situation, encore plus complexe, observons l’amour amitié. Dans ce cas, avant l’arrivée de la sorcière, suivie du prince, la jeune demoiselle aimait à coucher avec ses sept petits amis. Grand bien lui en fasse. Cependant le cocktail amour – amitié est explosif. Il faudra donc le manipuler avec soin, car à force de trop le secouer il pourrait vous exploser au visage. Les anglo-saxons désigne cela par l’expression « friend with interests », autrement dit, un(e) ami(e) avec intérêts. Pas questions d’intérêts bancaires, bien qu’il soit tout de même question de bourses.

Par contre, si dans un élan de sexualité animal la belle avait décidé de ne pas embrasser le crapaud, et de se faire le prince en l’état, cela s’appellerais de la zoophilie. Et peut être le crapaud ne veut-il pas de la princesse.


Colin

mardi 9 octobre 2007

S aime S ? SM est-ce ? Merde.

Qu’est-ce que ces petits messages hideux, odieusement limités en couleurs et à la calligraphie robotique ? Est-ce qu’ils changent véritablement nos relations avec notre prochain ? Est-ce que de telles interrogations intéressent un autre public que celui de la presse féminine bon marché ? Pas sûr.

Si le texto a servi à développer les pouces des générations technomaniaques, il a porté un sacré coup à la langue Française. Fait connu de tous, le SMS a servie de potence à la grammaire. Ce système poussif, digne d’un goulag intellectuel electronisé, ne permettant de taper qu’à un doigt, ne pousse pas à s’étendre sur les mots. Tout d’abord parce que rapidement pointent les crampes de pouces ! D’autre part, du fait que le système de mini message n’accepte qu’un nombre réduit de caractère.

Pour signifier à quelqu’un que « Bonjour, comment vas-tu aujourd’hui ? J’aurais aimé te dire que les oiseaux qui chantent dehors me rappel le bonheur que je ressens rien qu’à l’idée de penser à toi » il faut compter ses lettres. Le problème est qu’en raccourcissant ses mots, il est très probable que l’interlocuteur passe plus de temps à déchiffrer qu’à prendre du plaisir en recevant les sentiments transmis.

Afin de n’aider en rien à démêler ce sac de nœud analphabète, il faut parfois composer le tout avec finesse. Car quand les sentiments s’en mêlent, le destinataire s’emmêle. Essayons donc de faire comprendre notre intérêt pour quelqu’un – tout ou partie de son corps – par un texto. Voici un exercice d’une complexité extrême. Tout d’abord, comment commencer ? Un surnom ? Peut-être, mais est-ce que ce ne serait pas brûler les étapes ? Si je vais trop vite, elle va me prendre pour un obsessionnel du texto sentimental. Bon, alors on va faire neutre. Non, neutre, elle va me prendre pour son meilleur ami. « Bjr ma bel, comt va-tu? ». Ouais, ça c’est pas mal, ça.
La suite, « c’était pour te dire que quand je te vois, j’ai la tête qui vrille comme celle de Linda Blair dans l’exorciste, mais sans le vomi, et que j’ai tellement envie – ». Houlà, surtout pas malheureux ! Selon les codes du texto Français, il faut être le moins direct possible, tout en laissant présager un avenir prometteur. « Ce srai cool daler boir 1 vR 1 2 C soir… » Les trois petits points qui « achèvent » la phrase, appellent l’esprit féminin à pédaler tel un hamster cocaïné dans sa roue. « Qu’est-ce qu’il veut ? Juste un verre ? Moi ? Les deux ? »
Et là, on a le pouce qui nous démange. On aimerai en dire plus, et pourtant, il ne faut surtout pas. Les conséquences seraient pires qu’un lâcher de pet sonore pendant un rendez-vous galant, en le ponctuant d’un « oh putain, çui là, y va laisser des traces. »
De toute façon, mon écran de portable est saturé de caractères qui, à force d’y réfléchir, finissent par ne plus avoir aucun sens. Et la place se met à manquer pour corriger le tir. Résultat, au bord de l’implosion mentale, j’appui sur la touche « envoyer ». Pourtant ce que j’aimerais faire, c’est jeter ce casse tête pour masochiste en phase terminale de dépression, directement dans les toilettes et – pardonner du peu – faire caca par-dessus. Une fois cet acte de détente accompli, j’arracherais une feuille à un cahier quelconque, et j’écrirais en noir sur blanc ce que j’avais envie de lui dire.
Sauf que le temps que je réussisse à trouver mes mots, son adresse, et que la lettre lui parvienne, elle aura déjà trouvé un mec depuis longtemps. Du coup, je vais rechercher mon portable – ouf il est waterproof – et je recommence : « 8h chez moi. Prend des capotes. Colin »

l'R d SMS


Nous sommes passés à l'ère numérique, les lettres parfumées et les déclarations enflammées sous nos balcons ne sont plus de mise. C'est à présent par le biais du téléphone portable et de ses textos que tout se joue : séduction, tendresse, engeulades et même ruptures parfois usent de cet intermédiaire...
Aussi j'aimerais comprendre : s'agit-il d'un véritable progrès ? Tout d'abord, j'exclu dès maintenant l’argument du « manque de romantisme » qui est, certes, parfaitement valable mais hors de propos dans ma démonstration ! Soyons francs, bien sur, le sms n’offre pas au plaisir des sens l'odeur du papier ni la beauté des calligraphies mais la première des qualités qu'on lui reconnaît est sa rapidité et sa praticité ! Après tout, rien n'empêche aux plus romantiques d'entre-nous d'user et abuser des deux modes de communication qui s'offrent à eux ; nous avons maintenant le choix !
Cependant, aussi rapides et clairs soient à première vue les sms, je conteste leur véritable efficacité pour nous les filles ! Nous sommes des êtres dévoués au plaisir de l'interprétation et c'est là nous offrir un terrain d'expérimentation on ne peut plus fertile... et ça parfois à nos dépens, comme aux vôtres messieurs (car nos interprétations pourront causer quiproquos et incompréhensions dans la suite de l'histoire puisque nous nous étonnerons sans doute du fait que vous n'en ayez pas perçu toutes les nuances) !!
En effet, il faut savoir que tout texto reçu et envoyé sera réfléchi, épluché sous toutes les coutures à grands renforts d'amies toutes prêtes à nous donner leur opinion, décortiqué afin de déceler ce qu'il conviendrait d'appeler « son sens profond ». Nous abusons honteusement de l'adage « il faut lire entre les lignes » pour finir par lire entre, derrière, et sous les lignes !!
Un sms typique se scrute chez nous les femmes en trois étapes. La première d'entre-elle est l'introduction : le premier mot qu'il nous ai été donné de lire va sans doute influer sur tout le reste. Il ne faut pas confondre un salut banal avec un coucou plus prononcé, surtout quand ce premier mot est suivi d'un surnom. Alors, l'utilisation d'un pronom possessif (ma, mon) est, cher sexe opposé, fortement populaire (à condition que le sms provienne de l'homme officiel ou de celui en passe de le devenir bien entendu) ; en effet, c'est là marquer une appartenance très appréciée ! Ensuite je vous laisse le soin de marier les plaisirs : à chacun son mot doux, animal ou autre, faites preuve d'originalité... Pour tout ceux qui veulent marquer une tendresse sans trop se mouiller et causer moult doutes à la demoiselle, je conseille un coucou « toi », qui marque une approche sans être forcément significatif !
Ensuite vient le corps du texte ; et là, plus que tous les mots utilisés, notre attention se porte sur la ponctuation avec une place privilégiée accordée aux points de suspension. Ces trois points sont une véritable invitation à nous triturer l'esprit, ils inaugurent habilement une suite, le suspense est palpable et nous ne pouvons nous empêcher d'y accoler une explication, plus ou moins pertinente...
La dernière étape est la conclusion : tant de gradations existent pour se dire au revoir ; je classerai les basiques en ordre croissant d'intimité selon moi – et mes copines- : bises (qu'il serait même sage d'exclure tout court !!!) < bisous < gros bisous < je t'embrasse.
Ce scanner littéraire de vos sms est sans nul doute un peu déroutant, mais nous nous l'imposons également dans nos réponses (que nous cherchons à réduire à un texto tout en le remplissant au maximum de milliers de sous-entendus) alors même que nous ne pouvons être sûres que vous autres saurez déceler toutes nos subtilités savamment orchestrées. Aussi, pouvons-nous prétendre réellement gagner du temps ? J'en doute !
Les textos ne constitue pas selon moi en un progrès dans nos relations mais ce ne sont pas non plus une régression ou une perte d'authenticité ; il s'agit là simplement d'un autre outil visant à étoffer nos liens et à compliquer un peu plus les choses entre nous sans doute ... mais ces difficultés sont tellement appréciables que nous aurions torts de nous en priver !!

Claire