jeudi 20 décembre 2007

Trève hivernale de Textuellement Transmissible

Chères lectrices, chers lecteurs, et même les autres,

Textuellement Transmissible, va entrer en hibernation. Les périodes de noël, ses dindes à fourrer, ses overdoses de chocolat et son père noël satyre, nous occuperont tout notre temps.
Epuisés par les innombrables repas en compagnie de nos familles respectives, nous ne pourrions nous traîner jusqu’à un improbable clavier, entre les touches duquel des bouts de chocolat tiennent compagnie au pâté de foies.
Du coup, pas d’article, ça ralenti le transit intestinal.
Et comme ils ne vont pas s’écrire tout seuls, il faudra être patient !

Cependant, sachez que Claire et moi avons déjà déterminé le prochain sujet qui sera abordés par nos soins. Il s’agit de – accrochez vous bien – : les règles.
Nous ne parlerons pas de doubles décimètres, ni de théorèmes, et encore moins de règles de droit, mais bien de menstruations.
« Pourquoi ? » demanderez vous d’une voix emprunte d’étonnement mêlé* d’innocence.
« Pourquoi pas ! » répondrais-je d’un ton corrosif et vitriolé. Peut-être ajouterais-je « Parce qu’on vous aime. »

Soyez sages, pas de folies – en tout cas, pas sans nous – et ne nous oubliez pas pendant ces fêtes.
Tant qu’on y est : « JOYEUSES FÊTES » de la part de l’équipe rédactionnelle de Textuellement Transmissible.

Colin

P.S. : pour que tout le monde soit content, aujourd'hui non pas une, mais deux images. Youpi !

* Accordez cela comme vous le voulez. Si vous mêlez la voix, alors ajoutez un "e". Si vous préférer mêler l'étonnement, alors n'ajoutez rien. Textuellement Transmissible invente la grammaire dont vous êtes le héros, et vous en remercie.

dimanche 16 décembre 2007

Un Ferrero Rocher (r) madame l'ambassadeur ?

Me voilà de retour après quelques semaines d'absence, je m'excuse platement de ce retard auprès de nos lecteurs assidus et de mon cher collaborateur !
Se faire attendre... pour un manque de diplomatie, c'est un manque de diplomatie ! Ce qui, pour le sujet qui nous préoccupe aujourd'hui est plutôt malvenu : la diplomatie envers le sexe opposé, soit dans mon cas, la diplomatie envers vous, beaux, jeunes et moins jeunes étalons...
Avant toute chose, petit rappel de définition :
Diplomatie = tact, adresse, finesse, habiletés dans les relations avec autrui

A première vue, on conçoit les hommes comme moins susceptibles que les femmes, aussi nous autres serions moins enclines à user de diplomatie ; pourtant je pense pouvoir dénicher des efforts à faire également à votre endroit pour ne pas vous froisser.
Je crois que la première des diplomaties dont nous autres faisons preuve envers vous est simplement de vous mentir ! Oui, par souci de garder le mystère et la grâce féminine intacte, nous allons jusqu'à inventer des techniques ultra sophistiquées ! Nous sommes et nous devons rester aussi longtemps que possible des princesses de séduction à vos yeux ; or, une princesse ne rote pas, ne pète pas et bien sur, nous ne faisons pas caca ! Notre système intestinal hautement sophistiqué possède un bouton pause que l'on s'acharne à actionner dans tout début de relation. Non, ce serait trop beau, disons qu'on attend, qu'on souffre en silence, et qu'on fait preuve d'ingéniosité pour camoufler tout bruit incongru qui pourrait par le plus grand des hasard sortir de notre anatomie... Avez vous vu votre copine aller aux toilettes avec vous dans la pièce à côté sans musique à fond dans le premier voir les trois premiers mois de votre relation ? Je ne pense pas... (les trucs et astuces pour éviter de mourir de honte devant son nouvel amoureux, cela fera l'objet d'une autre discussion...).
Passé ce stade, il ne faut pas croire que la diplomatie est rangée au placard mais plus que notre organisme, elle va désormais concerner ce qui sort de notre bouche...
La, deux choses ne doivent jamais être oubliées :

La première : Evitez, autant que possible – vraiment, c'est un conseil – d'utiliser les quatre mots qui à coup sûr feront fuir tout mâle : « Faut qu'on parle » ! Il est un phénomène étrange à observer quand ces mots sortent de notre bouche : cette simple invitation au dialogue provoque toujours un repli stratégique de notre interlocuteur. Ce dernier peut, au choix, remettre au lendemain ou à l'année suivante la discussion, ou alors, partir dans une explication méta-psycho-philosophique pour nous enjoindre, je cite : « d'arrêter de lui prendre la tête avec des discussions stériles ». Je souhaiterais un jour faire comprendre aux hommes que ces quatre mots n'ont rien de dangereux et que leur imagerie angoissante largement véhiculée dans les médias est faussée mais je crois que cette cause est perdue. Aussi je conseillerais à mes comparses féminines de faire preuve, comme à leur habitude, d'adresse et de diplomatie afin de trouver des moyens moins directs d'entamer un dialogue avec leur compagnon...

Deuxième chose : votre mec est toujours TOUJOURS le meilleur au pieu ! Dans un sourire béat et une conviction patente, vous lui affirmerez que ses prouesses sexuelles défient les lois de la nature ! « non, je ne me suis pas ennuyée », « oui, c'était génial » et « oui j'ai vraiment de la chance ». Convaincue on a dit !! Bon bien sur, là les partisans de la communication dans le couple dont je fais partie vous enjoindront que faire part à monsieur de son manque orgasmique est nécessaire pour le bon fonctionnement du couple susnommé ; ce qui me semble juste dans les cas de franche absence de plaisir mais en cas de passages à vide éphémères, je crois que la diplomatie peut être utile et conseillée pour épargner son ego fragile. De toute façon moi, je dis ça mais je ne sais absolument pas ce que c'est, mon mec est le meilleur au pieu !

Les hommes moins susceptibles que les femmes ? La diplomatie vous serez-t-elle vraiment plus utile qu'à nous ? ... peut-être est-ce le cas... ou alors, notre ultime adresse réside t-elle peut-être dans le fait de vous le faire croire...


Claire

dimanche 9 décembre 2007

Diplomate et demi - aux grands mots les grands remèdes

La diplomatie, un métier très dur s’il en est. Un de ceux que l’on dit réservé à l’élite. Mensonge ! Dès que l’on s’adresse à sa moitié du sexe opposé, si l’on ne sait pas faire preuve d’intelligence, c’est l’incident de parcours assuré. Cela est d’autant plus vrai si la moitié en question, est du sexe féminin.
Vous parler est comme entrer dans un appartement où logerait une communauté d’éléphants atteints de colique néphrétique. Au premier faux pas, on se retrouve dans la merde jusqu’au cou.

Avant toute chose, une petite leçon de bienséance. Cela pourra paraître couler de source, mais certaines choses vont mieux en les disant, alors disons les !
Vous avez un rendez vous galant. Si si, cela arrive même aux meilleurs. Petit problème, pressé vous avez ingurgité pour seul repas un Kebab (shish de son prénom – ou Sandwich Grec disent les intellectuels) et votre système digestif semble ne pas pouvoir absorber l’aliment de manière convenable. En résultent hoquets et expulsions gazeuses malodorantes. La jeune demoiselle assise en face de vous se contrefiche de vos soucis stomacaux. Tentez donc de vous contenir – ou si ce n’est pas possible, évitez de lui souffler vos émissions pestilentielles en pleine face.
Bien sûr, vous ne laisserez pas non plus votre rectum pousser la chansonnette en sa compagnie. Et pour les plus vaillants d’entre vous : ce n’est pas parce qu’elle a un chouette décolleté que c’est self-service.
Probablement reviendrons nous sur la question à l’occasion d’un prochain article sur les 40 façons de rater un rendez-vous galant. A présent, place à la suite.

Le premier piège, le plus évident aussi, est celui concernant le poids de la demoiselle. Quelle que soit la rhétorique utilisée il n’y a qu’une réponse possible : « tu es parfaite comme ça, surtout ne changes rien.
- Ah bon t’es sûr ? Regarde j’ai grossi. Oh mon dieu, je ressemble à un éléphant de mer échoué sur une plage de Normandie. Faut vraiment que je perde 5-6 kilos. »
Quand bien même ce serait la réalité, VOUS NE LE PENSEZ PAS ! Le poids c’est tabou (on n’en viendra pas nécessairement à bout, pour ceux à qui cela a effleuré l’esprit). La réponse devra être rapide, et clamée d’une voix sûre. Toute hésitation sera interprétée en conséquence. Il sera donc préférable de changer rapidement de sujet :
« Ah, au fait j’ai couché avec ta sœur. »

A ce titre, rappelons qu’aborder l’infidélité n’est pas une erreur de diplomatie. C’est tout simplement la meilleure façon de se tirer une balle dans le pied et d’aller faire trempette dans un bassin infesté de piranhas. Autrement dit, sauf pulsion suicidaire irrépressible, toute plaisanterie sur le sujet est à bannir.
D’autant que votre partenaire du moment, si elle ne semble pas vous en tenir rigueur sur l’instant, n’hésitera pas à vous rappeler votre bévue au moment opportun. « Tu te rappelles le 2 mai 1987, quand je t’ai demandé ton avis sur la fidélité…
- Heu j’avais trois ans...
- Et alors. DE TOUTES FACONS TU NE M’ECOUTES JAMAAAAIIIIIIS ! »
A titre de simple rappel pour les fanatiques des discussions destruction et de la rhétorique atomique : sucer c’est tromper. Pour le reste, débrouillez vous, je ne suis pas conseiller conjugal. En tout cas, pas gratuitement (les rédacteurs acceptent le règlement par chèque ou par espèce).

L’esprit féminin est une charge explosive bourrée aux détails dont la mèche s’appelle rancune. Et ce joli petit paquet n’attend qu’une chose, vous péter à la tronche. Alors mieux vaut ne pas jouer avec le feu de peur de servir de détonateur.

Moins grave, mais tout de même susceptible de vous valoir une retombée de napalm sur le museau : la date de son anniversaire. Ne l’oubliez JAMAIS, quitte à vous la tatouer quelque part sur le corps. Ne confondez pas non plus clitoris et TrackBall, vous pourriez avoir quelques mauvaises surprises comme une erreur fatale suivie d’un retour de périphérique dans les babines. (Une petite blague d’informaticien, c’est gratuit, et ça change des blagues de juriste.)
Une dernière chose pour cette fois. La lunette de la cuvette des toilettes (oui, encore elle). N’oubliez pas de la rabattre. Il semblerait que ces demoiselles aient une peur panique de s’asseoir directement dans le trou.

La prochaine fois nous verrons comment faire un lance-pierre avec un string et pourquoi il ne faut pas le faire.



Colin

Merci à Alexandre M. de nous avoir suggéré ce sujet. A Franch' aussi, en souvenir d'un guide spécial célibataires dont les 40 leçons devraient ressurgir par la suite.

dimanche 18 novembre 2007

Très séyant ce petit casse-coeur

Lorsque l’on m’a demandé de faire un sujet sur le thème de la rupture – merci Charlotte –, la première chose qui m’est venue à l’esprit fût « et merde » (oui, il m’arrive souvent d’avoir des pensée simple, et parfaitement dénuées d’intérêt ; mais là n’est pas la question). Pourtant à la discussion avec Claire, le challenge promettait d’être à la fois difficile et intéressant. C’est pourquoi, nous nous attelons aujourd’hui à la tâche.

Rompre. Se séparer. Casser. Quitter. Tout ces mots sont peut agréables à mettre en pratique. Ils ne le sont pas plus à entendre. Petite précision, avant de plonger dans les profondeurs abyssales de ce sujet, le présupposé permettant la conjugaison de tous ces verbes, est d’être préalablement « engagé » dans une relation.

La rupture provient en général du dépérissement de l’amour que l’on portait pour son compagnon. Elle annonce un changement d’état, du « tu me fais vraiment chier » vers le « je me fait carrément trop chier ! » C’est bien la raison pour laquelle la séparation est mûrement réfléchie, qu’elle soit décidée d’un commun accord, ou de son commun accord.
Si tous les soirs vous vous couchez en pensant « encore une journée passée à survivre à ce résidu de matière fécale qui tente de se faire passer pour un humain », quelque chose vous retient.
Serait-ce de la pitié ? « Qui c’est qui va torcher son vieux cul tout ridé quand il sera vieux et sénile, si ce n’est pas moi ? »
Serait-ce l’espoir ? « Peut être que si je rabat la lunette des toilettes après avoir pissé, elle arrêtera de me hurler dessus… »
Ou une forme avancée de masochisme sentimental et mélancolique ? « Elle me bât, elle est conne et moche, mais je l’aime quand même. »
Toutefois, comme l’a dit Claire, ne serait-ce pas plutôt car nous sommes humains ? Ce qui fait de nous des êtres doués d’une incroyable et infinie connerie. Consciente, certes, mais connerie quand même.

Malgré toutes ces tergiversations malsaines, ces heures passées à se demander si vous allez la larguer mardi où jeudi, vous n’êtes pas sûr que – vous allez le regretter ! – ce soit la meilleure chose à faire. Pourtant vous ne pouvez plus voir sa tronche même en photo. Chaque remarque qu’elle vous fait est comme la caresse froide d’une lame de rasoir sur votre peau. « Où t’étais ? », « T’as encore vu cette pouffe ? », « t’as pas autre chose de mieux a faire ? », « Tu pourrais pas faire un efforts, t’es mou, là ! »…
Le problème c’est ce sentiment de culpabilité. Non ! Comme si vous alliez avoir des regrets à larguer cette radasse qui n’est bonne qu’à vous pourrir la vie. Cet ultime bastion, qui maintient votre couple, c’est la peur du vide. Qu’allez vous trouver après ? Est-ce que cela vaut le coup de vous séparer de cette morue à l’organe vocal plus productif en décibels qu’une sirène de pompier, si c’est pour que vous tombiez sur une femelle hippopotame en passe de faire ses classes en dictatoriat conjugal. Alors ça attendra demain, ou la semaine prochaine, ou plus tard. Vous l’aviez bien supporté jusqu’alors…

Pourtant finalement, vous y arriverez. Tel l’anus du babouin constipé, vous finirez par exploser, déversant un flot de merde tout alentours. Ce qui vous aura bouché le votre, de rectum, c’est le manque de communication. Vous avez préféré encaisser au lieu de parler, de vous expliquer... Résultat votre couple vient d'éclater.



Colin

C'est Fini !

« on peut rester amis »...
Et si moi je veux pas être amis mais plus ? Rien a foutre de ton amitié moi !
« c'est pas toi c'est moi »...
Quoi ? C'est toi qui merdes ? Ha ça, oui mon p’tit gars, tu merdes sévère pour pas réaliser que tu vas perdre bien plus que tu pourras jamais récupérer !
... et mon préféré « tu retrouveras quelqu'un, tu le mérites !! »
Bin oui bien sur, je mérite quelqu'un mais pas l'homme que j'aime, non... je mérite quelqu'un d'autre, quelqu'un dont je ne veux pas !!

Comment Rompre ? ... y a t-il vraiment une bonne manière de rompre ? Ca existe une façon de sympathiquement dire à l'autre qu'on ne veut plus de lui ? Quelque soit la manière, le résultat est le même, c'est fini, FINI, on passe à autre chose, on tourne la page, c'est la mort d'une histoire ; et ça bin comme tous les deuils, c'est douloureux ! Alors, l'idée, je pense, n'est pas de trouver la « meilleure » manière de rompre mais simplement la « moins pire » manière.
Il existe plusieurs facteurs qui peuvent déterminer la façon de rompre : la personnalité des individus joue sans doute (forcément quand on est pas tendre à la base, ou alors très lâche, la rupture par texto peut apparaître une bonne idée !), l'histoire en elle même aussi (la rupture au bout d'une semaine est quand même moins prenante psychologiquement parlant que celle au bout de 10 ans), et enfin, la raison de la rupture (disputes à répétition, nouvelle personne qui entre en jeu ou le pire simplement amour qui s'est envolé).
Se faire larguer n'est vraiment pas agréable... mais peut-on vraiment envier la place de celui qui largue ? Des semaines durant le stress monte, la boule au ventre nuit et jour à se demander comment faire pour ne pas passer le coeur de l'autre au mixeur, puis à la moulinette pour le finir à coup de rasoirs... comment épargner ce petit coeur que l'on a un jour aimé ? Le pire reste bien entendu la culpabilité, ces remords qui nous rongent à l'idée de faire du mal ! Le plus souvent on ne veut pas blesser l'autre, simplement il est temps de lui dire que les choses ne peuvent continuer ainsi. Il faut pour cela beaucoup de courage, pour oser mettre seul le mot « fin » à une histoire commune, mais surtout pour être honnête avec l'autre et pour être honnête avec soi-même !
Mieux vaut être seul que mal accompagné dis le dicton, je pense aussi que mieux vaut être seul qu'accompagné par quelqu'un qui ne vous aime plus et reste par habitude ou par lâcheté... Bon malgré tout, je ne vais pas faire l'apologie des rompeurs, faut pas exagérer non plus, mais je pense que larguer ou être larguer, les deux côtés sont douloureux !
La culpabilité, y’a pas de secret, jamais elle vous quittera, y’a aucun moyen de faire sans ; et oui première nouvelle peut-être mais... on est humain !! Le principe de l'humanité est en grande partie son empathie, la capacité qu'ont les hommes de se mettre à la place de l'autre... et c'est ça qui nous donne ce sentiment de culpabilité car on sait que ce que l'on s'apprête à dire va faire mal ! Moi je serais d'avis de ne pas chercher à s'en défaire, c'est cette douleur, cette difficulté qui nous rappelle notre humanité ; sans elle nous ne serions que des boites vides sans intérêt ! Alors je sais, tout serait plus simple si on pouvait dire au revoir à l'autre sans ressentir de gène à le faire sauf que je ne vois pas pourquoi une rupture devrait être facile !

« Les ruptures difficiles, c'est souvent à cause de la conjugaison. A chaque fois qu'on dit je t'aime, on devrait préciser que c'est du présent » inspiré d'une citation de Jean Yanne.


Claire

mercredi 14 novembre 2007

Le plan-cul le mec gentil* et l’histoire d’amour

Voici un article un peu exceptionnel puisqu'il n'a été écrit ni par Claire, ni par moi, mais par Sam, un très bon ami. Etudiant en socio' il brille par son talent à poser des questions qui ont tendance à ébranler l'auditoire. Une fois n'est pas coutume, le sujet de l'amour aura fait l'objet d'un ménage à trois.

Samedi 22 h 30 au Safari. Vous avez rendez-vous avec l’ami d’une amie. Enfin une histoire compliquée, proche du truc arrangé. Mais paraît qu’il est pas mal alors vous avez accepté. De toute façon ça coûte rien. Vous êtes célibataire, le programme TV du samedi est vraiment pourri et tous vos potes sont rentrés voir leur papa et leur maman. Sans oublier les connards qui veulent pas sortir dans le froid, préférant rester en couple bien au chaud pour mater un DVD en faisant touche-pipi sous la couette. Dans tous les cas le rapport coût / intérêt vous est favorable. Le litre de bière que vous vous apprêtez à enfiler ne vous coûtera rien puisque c'est lui qui paiera et pour un peu que le client en vaille la peine, vous pourriez bien ne pas dormir seul ce soir.

Scénario 1 : pas mal mais juste pour un plan cul
Enzo arrive avec 5 minutes de retard. Mais vous n'avez aucun mal à lui pardonner. Son premier sourire vous fait fondre. Une sex-bombe. C'est bien parti. A l'aise dans ses mocassins, son pantalon noir assorti à ses chaussettes et son blouson en cuir noir, ce mec a la classe. Première phrase, première blague. En plus ce mec a de l'humour. Vous fondez. Une kro, deux kro, quatre kro, l'ambiance se détend. Il fait quelques allusions au sexe. Vous entrez dans son jeu. Il est 1h00. Vous avez super envie de pisser – à cause de la kro – mais ce sera la seule pause de la soirée. Vous acceptez de voir son appart. En fait vous le voyez pas vraiment parce que vous êtes bourrée. Chez lui, au bout d'un quart d'heure vous vous retrouvez nue – heureusement vous vous êtes épilée – et vous vous surprenez à faire des trucs plutôt pornos. La scène dure jusqu'à 4h.
Dimanche 11 h. La bouche pâteuse et un petit mal au crâne sur le réveil. Dom Juan ronfle encore. C'est l'occasion de découvrir l'appart. Plutôt crade l'endroit. L'entrée dans les toilettes vous rappelle l'A10. L'espace est centré sur l'immense TV probablement achetée à Planète Saturne. Ah, il se réveille. La discussion s'installe. Aujourd'hui pour lui ce sera journée PS3, histoire de finir le dernier Tomb Raider avant demain. Parce que la rembauche lundi s'annonce difficile. La maçonnerie ça crève. Ses mains râpent un peu mais vous ne l'aviez pas remarqué la veille vous étiez bourrée. « Et toi tu fais quoi dans la vie ? » lance-t-il d'un ton suspicieux. Vous répondez « je suis en master d'histoire de l'art. » « Ah oui pour faire peintre », conclut-t-il. Bon avec lui c'est pas gagné. Vous changez de sujet et racontez vos dernières vacances en Tunisie. Ce con ne sait même pas la situer sur une carte. S'ensuit un blanc gênant d'une à 2 minutes. Il est inintéressant quand l'alcool ne vous ronge pas le cerveau. Finalement, vous mitonnez d'aller chercher les croissants pour vous casser vite fait.

Scénario 2 : C'est un garçon gentil
« Disons que c'est un garçon gentil. » Cette phrase, tout homme la craint, voir prie chaque soir en espérant qu'aucune fille ne la prononcera un jour en parlant de lui. Dans ce scénario il n'y a pas de dimanche puisque vous rentrez dormir chez vous.
Le mec arrive à l'heure. Pas une bombe mais pas un thon non plus. Par contre très poli. La conversation s'engage. Super intéressante. Il veut devenir architecte d'intérieur et adore Marcel Proust. Ce mec a plein de trucs à raconter. Vous surveillez vos mots, vous essayez de tenir son rang, quelque part vous jouez un rôle. Il faut dire qu'il n'a aucun humour pour détendre l'atmosphère. Dans votre tête vous imaginez comment le décoincer, lâcher une caisse malodorante, un rot impressionnant, ou bien parler de cul. Impossible. Vous êtes trop gênée. Vous ne baiserez pas ce soir, lui non plus. Vous aimeriez bien le revoir, il est intéressant. Mais vous ne vous imaginez pas à 4 pattes en train de lui faire une fellation.

Scénario 3 : l'histoire d'amour
Et alors comment naît une histoire d'amour ? Pour que l'alchimie prenne, il faut que deux critères soient remplis.
L'hexis : le mec s'habille dans le style que vous aimez, il est beau mais pas seulement. Vous appréciez les expressions de son visage, sa voix, son rire, sa manière de se tenir, de marcher. Imaginez un mec qui crache, ça va pas coller. Et ben disons qu'il y a des micro signes que vous pouvez aimer ou détester chez l'autre, et qui vont provoquer le désir ou pas.
Alors vous allez me dire « c'est nul ton truc ça marche avec Enzo. », mais 2 secondes. Ecoutez mon 2e critère. L'hexis ne suffit pas. Pour que deux personnes deviennent un couple, l'attirance physique doit s'ajouter à autre chose. Il faut une attirance intellectuelle. C'est l'ethos. Vous savez il y a des gens quand vous leur parlez vous les trouvez super. Vous avez l'impression de toujours les avoir connus. Ils aiment les mêmes humoristes, aiment les mêmes sports, les mêmes programmes TV, et les mêmes restaurants. Vous partagez les mêmes goûts, les mêmes identités, bref les mêmes manières de penser. Quand le mec remplit les 2 critères non seulement vous vous retrouvez bourrée chez lui vite fait, mais en plus vous vous rappelez dans la journée parce que vous vous verriez bien le présenter à toutes vos copines. Et, qui sait, à votre famille.
Alors prochaine fois que vous vous retrouverez au Safari en face du client, pensez à l'hexis et à l'ethos. Vous saurez de suite si vous avez rencontré un sexe sur pattes, un ami, ou l'homme de votre vie.


Samuel

* Pour les mecs il faut transformer le masculin en féminin bien sûr, sauf cas d'homosexualité.

dimanche 11 novembre 2007

Ca te tente un bout de chemin avec moi ?

« t'es belle quand tu me reproches, de ne pas être honnête avec toi mais, t'es belle même quand tu te trouves moche alors j'le gardes pour moi... » Volo

Tout un programme : comment faire comprendre à l'autre que l'on est passablement intéressé par son intellect, relativement excité par son corps et en passe de devenir total crok de lui ... ?
C'est toujours un sujet délicat car de deux choses l’une, soit le résultat est gagnant, soit non ...
La clarté de notre déclaration est d'ailleurs assez souvent proportionnelle au risque encouru. En effet, plus les sentiments de l'autre sont difficiles à cerner, plus, bien entendu, on hésitera nous même à se mouiller... attendant un signe plus clair de sa part. Mais alors..... et l'autre ? Si il se dit la même chose ????
Bon là j'avoues, nous autres les femmes, aussi féministes soyons nous, sommes tout à fait enclines à mettre nos idéaux d'égalité de côté pour réclamer que l'homme soit celui qui fasse le premier pas, comme si cela était de leur devoir (idée absurde mais réconfortante - et encore très largement diffusé, désolé gentlemen).
Donc, si l'autre pense la même chose de son côté, comment on fait pour sortir de ce cercle infernal ? Et bien, il faut toujours quelqu'un qui saute : le plus courageux peut-être, le plus insouciant sûrement...
De toute manière le vrai premier pas ne sera jamais véritablement et clairement défini car tout s'enchaîne trop vite quand les choses se passent bien. Du coup, qui a fait le premier sourire marquant ou qui a été celui qui discrètement rapprocha le premier ses lèvres du coin de la bouche de son partenaire... on s'en fout.
Faire comprendre à l'autre qu'on l'apprécie plus qu'un ami n'est pas une science exacte ; il n'y a pas de recette miracle mais souvent les regards appuyés, les rires gênés ou les sourires en biais sont autant d'ingrédients d'une atmosphère générale ; une atmosphère de tension, de trac partagé ; le genre qui te fout une boule au ventre et qui présage d'une grande excitation future.
Je n'ai personnellement jamais eu à véritablement faire comprendre à l'autre qu'il m’intéressait car la chose s'est le plus souvent faite malgré moi. Etant aussi discrète qu'un hippopotame dans un starbuck, je suis ou très vite évincée ou appelée à continuer si réciprocité il y a. Alors bien sûr, cela doit sans doute me valoir des râteaux dont je ne me rends même pas compte mais bon, c'est ainsi moins douloureux...
Ensuite, pour tous ceux qui sont moins « gros sabot » que moi, je dirais que les manières de déclarer sa flamme sont multiples et infinies aussi diverses que notre imagination ou notre timidité nous le permet... et puis il ne faut pas oublier que le courage, ou l'inconscience peut parfois payer !
Allez, retournons aux doux temps de l'enfance... se présenter à son aimé et lui demander « dis, tu veux être mon amoureux? », tout simplement... et puis, si des fois éviction négative il y a, regardez autour de nous pour constater que le monde est une vaste cour de recré’ où les bobos ne sont que passagers et certains autres grands enfants prêts à vous répondre « oui ».

Claire

Comment te dire je t'aime !

« T'es belle quand tu rougis, T'es belle en toutes circonstances, T'es belle même quand tu fais une blague pourrie, En plein dans un silence. » - Volo, T’es Belle.

Pour changer, il est tard, je rentre d’une soirée. Pas le genre de soirée où l’on boit jusqu’à dire bonjour au petit bloc bleu désinfectant qui permet aux toilettes de sentir passablement bon. Plutôt le genre, cinéma – verre – à plus tard.

J’ai toujours trouvé les tête-à-tête angoissant. Pas tous, bien sûr. Passer une soirée à discuter avec un(e) ami(e), lorsque les sentiments de chacun ne font aucun doute, voilà qui n’a rien d’impressionnant. Mais lorsque ce n’est pas le cas, qu’un doute demeure en suspension tel l’une de ces vaches en carton qui battent des ailes si l’on tire sur la ficelle, alors dans ce cas là, la situation est un peu plus tendue. Mes fesses se crispent, et il me faut réajuster ma position sur la chaise toutes les deux minutes. J’ai l’impression d’être assis sur une mine anti-personnelle qui n’attend que d’exploser.
Ces symptômes s’accompagnent généralement d’une irrépressible envie de commettre une boulette majeure. Toute résistance est inutile. S’il y a le moindre pli dans le tapis, je me prendrais les pieds dedans. Peut-être me direz vous, « alors prends de l’avance, ais une rose à portée de main, car quoi qu’il arrive, tu finiras à ses pieds. »

Mais avant d’en arriver là, il aura fallu régler deux ou trois détails.
Tout d’abord, il faut qu’elle comprenne que j’en pince pour elle. Toute la question étant, comment lui dire « Je T’Aime » sans en avoir l’air, tout en étant très clair ? Ne nous voilons pas la face, la réponse je ne l’ai pas trouvée ; en fait il me paraît même douteux qu’elle existe. Par contre faire passer le message avec la finesse d’un diplodocus monté sur ballerines, ou en étant aussi clair qu’un rapport du Ministère des Finances, ça je sais faire.
Il faudra donc éviter toute lourdeur de style et d’approche. « Tes lunettes sont sur ton nez, comme le diamant dans son écrin » ou encore « tu savais que le koala en rut monte la femelle, qu’elle soit consentante ou pas ? » sont donc à proscrire.
« Ah, ça fait dix ans que tu fais du Tae Kwon Do ? Je viens subitement de me rappeler que j’ai laissé mon Boa avec ma petite sœur. »

Tout est dans les sous entendus. Le but étant de faire passer un missile nucléaire pour une sucette à l’anis (j’hésitais à faire la comparaison à base d’arme de destruction massive et de suppositoire a la glycérine, mais bordel, ça manquait de classe !).
Ce n’est pas à proprement parler un jeu d’enfant. D’autant qu’une fois ledit missile envoyé, il faudra savoir si la belle l’a avalé. Et il faut le savoir vite, car au premier faux pas, le tête-à-tête se transformera en dialogue avec pour seul public un reste de bière tiède et trois cacahuètes.
Les boulettes et les gaffes, je les ferais. Certains amis m’ont donc conseillé de les faire en ayant l’air touchant, et pas d’un irréductible abruti. « Si tu lui renverses un verre sur le poitrail, ne tente pas de la sécher avec une serviette en papier. Oui, tu auras touché son cœur, mais en réponse à cette déclaration, elle caressera très sûrement tes dents de son poing léger. Là, t’auras l’air touché. » Coulé.

A ceux qui me demanderons « mais t’as pas d’amour propre pour écrire des conneries pareilles ? », je répondrais, « non, parce que je le préfère sale. »


Colin

jeudi 25 octobre 2007

Il est A MOI !

« C’est qui cette radasse ? »
Oui, c’est ma meilleure amie. Non je n’ai pas envie de te tromper avec elle et, non, ce n’est pas de sa faute si elle est superbe. Oui tu peux lâcher mon bras, je crois qu’elle a compris que je t’appartenais.

Vous pensez que votre petite amie est jalouse si elle vous fait une scène dès que vous voyez votre meilleure amie ? Si elle vous casse les pieds dès que vous parlez à une fille. C’est faux ! Vous vous mettez le doigt dans l’œil jusqu’à la prostate.
La jalousie n’existe pas, bannissez ce mot de votre langage. Les autres filles sont jalouses, pas votre copine. Elle, elle est juste possessive ! Elle vous veut pour elle toute seule, elle n’est pas prêteuse. Avant de penser quoique ce soit, posez vous la question : l’êtes vous ? Tout petit vous ne prêtiez pas vos playmobiles ® à vos amis, alors pour quelle obscure raison, une fois grandi, vous prêteriez votre petite amie ?

Parfaitement mesdames, mesdemoiselles, nous aussi nous sommes jaloux et possessifs. Toutefois notre échelle n’est probablement pas la même. Elle diffère selon chaque mâle étudié, cependant du moment qu’il y mets pas les mains… Attention, il serait préférable qu’il n’ai pas non plus trop de qualités. C’est énervants les gens parfaits.

Revenons un instant à elle, voulez vous ? Tout ce remue-ménage, cette analyse de vos relations avec les autres tenantes du genre féminin ont une explication rationnelle. Ce n’est pas parce qu’elle manque de confiance en vous. Surtout pas. « Ce n’est pas en toi que je n’ai pas confiance, mon amour, c’est en les autres filles. » Ah ! Oui, les femmes sont toutes des mangeuses d’hommes perverties qui n’attendent que le bon moment pour subtiliser les hommes de leurs pairs.
Surtout ses meilleures amies. Ce sont les pires. Des carnassières tapies dans l’ombre, prêtes à bondir. D’ailleurs si elle pouvait, elle s’en débarrasserait, façon extermination de la vermine nuisible. Probablement leur crèverait-elle les yeux a grand coup de rouge à lèvres : « tiens ! Comme ça tu regarderas plus mon mec, comme la catin que tu es. »
La seconde étape, c’est pour votre pomme. « Et toi ! Tu’ vois pas qu’elle minaude quand elle te parle. T’es vraiment trop naïf mon pauvre. Ou alors t’es con. J’aurais dû écouter ma mère ! »

Cette fois, je ne m’étendrais pas aux extrêmes, qui font les beaux jours des émissions voyeuristes télévisés. Des filles hystérique parce que leur homme a osé regarder la dernière pub Aubade ®, ce n’est pas si courant que ça. D’autant plus qu’une personne jalouse d’une affiche publicitaire, ce n’est pas à proprement parler rassurant. Dans ce cas là, je vous conseille la compagnie d’un Hamster, qui lui, ne sera pas trop possessif.
Sans aller aussi loin, il me semble que malgré tout, un peu de jalousie est nécessaire. Ca nous rassure, nous les hommes (si tant est que je fasse partie de cette catégorie).
« Comment ça je lui ai touché les fesses pour voir si c’était du poulet, et tu ne dis rien ? Tu ne m’aimes plus ma chérie ? »


Pour Steph’, qui m’a aimablement suggéré le sujet.


Colin

Et mon cul c'est du poulet ?

Scène initiale et somme toute banale :

Une jeune femme de belle allure générale vous adresse un sourire ...
- « Qui c'est ?
– J'sais pas je la connais pas
ou pire :
– Juste une amie ...
– et mon cul c'est du poulet ? »

La JALOUSIE, trois syllabes somme toute anodines mais qui renferment en leur sein la source des pires quiproquos, doutes, querelles voir guerres atomiques. Tout le monde est jaloux, oui, tout le monde, depuis notre plus tendre enfance, c'est comme ça, l'être humain possède un sens aigu de la propriété privée !! Mais c'est bel et bien à l'adolescence, quand arrive l'avènement des premiers émois sentimentaux et sexuels que la bête sournoise sort de son trou et s'immisce parfois au plus profond de nos tripes.
Il faut savoir que chez autres les femmes il existe un petit souci de câblage. Je m'explique, il n'est pas rare que dans une relation normale, on pète un câble, il y a un bug du système : on doute ! Ce doute n'a pas besoin d'un facteur extérieur objectif pour prendre forme, non, il suffit d'un détail insignifiant et notre interprétation se met en marche pour arriver à la pire des déductions imaginables. N'allez pas croire que cela nous assaille toute la journée, non c'est souvent juste un court instant de panique dont la suite est un retour à la normale mais une fois le doute en terrain connu, il aura tôt fait de resurgir à la moindre occasion. Et c'est là la crise, plus ou moins douloureuse....
Attention, je vais remettre les pendules à l'heure : ne croyez pas que nous n'avons pas confiance en vous, la plupart du temps c'est l'inverse qui est vrai. En fait, on arrive pas à croire que nous autres avons su vous séduire du coup on se dit que vous aurez tôt fait de vous rendre compte que des tas de filles bien mieux existent, et c'est de ça dont on veut se prémunir. De plus, on sait de quoi est capable – ayant nous même fait partie du lot - une femelle célibataire du coup on craint sans doute plus le grappin qu'elle pourra vous mettre dessus qu'un éventuel dérapage de votre part.
Et puis soyons francs, notre jalousie vous plaît bien parfois... bon je passe sur l'hystérique fouilleuse de poche (car là c'est un délire extrême bien connu des psys) mais lorsque qu'on s'approche subtilement de vous pour vous embrasser et ainsi marquer notre territoire avant d'entamer une percée au sein d'une rangée féminine ; cela doit sûrement vous flatter, c'est en tout cas ainsi que vous devriez le prendre !
La jalousie a bel et bien des avantages sinon nous n'en jouerions pas comme nous savons si bien le faire. Ce jeu a pour but de nous rassurer mutuellement sur la place que tient chacun dans le coeur de l'autre. Vous avez tôt fait de nous décrire comment vous exercez votre pouvoir magnétique sur les caissières ou comment une jeune femme « absolument époustouflante » vous a fait du gringue... juste pour nous voir réagir. Et nous ? Bein nous on réagit, on questionne, on boude, on fulmine... car si l'on sait que tout cela n'est bien souvent que peu de choses, on redoute tout de même qu'une femme n'ai ne serait-ce que pensé imaginer une demi seconde vous tenir entre ses griffes. Vous voilà rassurés. Et là, le jeu s'inverse, à nous de recevoir l'ascenseur quand vous nous assurerez tendrement : « de toute manière, je n'aime que toi ». Nous resterons sans doute sur nos gardes mais au fond, nous serons apaisées... jusqu'à la prochaine fois !
Finalement la jalousie c'est comme l'alcool, ça peut mener aux pires destructions mais ça a aussi du bon... à consommer avec modération !


Claire

mercredi 24 octobre 2007

Moi aussi je veux jouer du trombonne à coulisse !

Et hop, une autre idée brillante de Claire, ma partenaire de larrons. L’orgasme, chouette je vais pouvoir parler de cul sans me faire taper sur les doigts. Elle m’envoi son texte, celui là même auquel je fait échos en ce moment.
Ah, oui, c’est vrai j’avais oublié les femmes peuvent avoir plusieurs orgasmes. Non seulement de plusieurs types (vaginal, clitoridien… cf. l’article de Claire sur le sujet), mais en plus en avoir plusieurs de chaque lors du rapport ! Nous non. Mon article va donc être court. Aussi court que l’éjaculation précoce d’un adolescent pré pubère se masturbant sur la photo d’un magazine de mode féminin.
Hé oui, pour un homme c’est très simple. Imaginez donc une bouteille d’Orangina ® que l’on secoue « sinon la pulpe elle reste en bas. » Tout à coups la pression dans la bouteille se fait trop importante, la capsule est éjectée, le liquide gicle à grands bouillons et... c’est tout. En langage médical (ou tout au moins, un tant soit peu soutenu) cela s’appelle éjaculer. Mais contrairement à la bouteille de soda susdite, les testicules ne pouvant contenir 33 cl. L’éjaculation se fait par petits jets successifs. Ca c’est la mécanique. Pourtant mon petit doigt – si je puis m’exprimer ainsi – me dit que ce n’est pas vraiment le plus intéressant.
D’un point de vue interne, cela donne l’impression de se délester d’un poids. Le désire monte, l’excitation aussi, puis lorsque le point culminant est atteint, cela donne l’impression de se décharger de quelques choses pesantes. A chaque expulsion, un intense plaisir frappe l’homme. Ou plutôt peut frapper l’homme. Car si la sensation de délestage est là, cela ne veut pas dire que Monsieur a pris son pied. C’est peut-être là notre seul avantage. Mesdames nous n’avons pas besoin de simuler, la nature s’occupe de tout ! Même si vous avez été catastrophique, la biologie nous fourni un alibi (l’éjaculation pour ceux qui ne suivrait pas). Quoiqu’il arrive, avec un minimum de motivation et quelques gestes adéquats, l’homme enverra son liquide fécond dans les tréfonds des limbes. Et le tour est joué. Vulgairement (voir même très vulgairement), cela s’appel se vider : aucun plaisir, mais de l’efficacité.

Revenons à notre sujet originel. L’orgasme en question est plus ou moins court, mais ne peut être maintenu. Une fois que c’est sorti, c’est trop tard. Il faudra un certain temps pour recharger les piles – pour remettre de la pulpe dans la bouteille de soda à l’orange. Ca et la dépression post éjaculatoire (ou post orgasmique, selon les goûts). Pendant quelques temps après l’instant fatidique, les pensées se noircissent légèrement, et quelques questions nous frappent en pleine face. Au rang desquelles pourront se trouver : est-ce que j’ai bien payé le loyer de ce mois ci ? est-ce qu’elle a apprécié la performance ? est-ce qu’elle va s’incruster, parce que j’ai autre chose a faire, moi !? Pourquoi moi ?

Il n’est, en outre, pas rare que l’on se demande avant et pendant l’orgasme : « est-ce que j’ai réussit à lui donner un Orgasme ? ». Le plaisir sexuel ne vaut que s’il est partagé. Bien que l’absence d’orgasme chez la femme ne soit pas nécessairement synonyme d’absence de plaisir, nous avons très à cœur de vous emmener au septième siècle. En résulte une certaine pression, que les hommes s’infligent à eux même.
C’est peut être ça alors cette impression de soulagement, lorsque l’orgasme arrive ? Ouf, c’est finit, quel qu’ait été la qualité de la prestation fournie, elle est maintenant achevée, trop tard pour la changer. A moins que ce ne soit que la satisfaction d’avoir partagé un moment intime – ou pas suivant les mœurs – avec son partenaire.

La prochaine nous parlerons de l’éjaculation précoce, ou comment ne pas se retrouver avec la semence de votre partenaire masculin dans l’œil droit, alors même que vous avez passé 45 minutes à vous maquiller.


Colin

mardi 23 octobre 2007

L'Orgasme au Féminin

Sans doute est-ce pour le moment le plus dur des sujets qu'il m'ai été donné de traiter tant c'est un sujet personnel. Il s'agit d'un ressenti or comment expliquer un ressenti à des personnes (j'entends par là personne de sexe masculin) qui jamais ne pourront le ressentir ? Vas t'en expliquer à un aveugle de naissance à quoi ressemble la mer... il pourra essayer de visualiser, d'imaginer mais jamais il ne sera à même de voir vraiment ce qu'est l'océan et de comprendre l'apaisement qu'on peut ressentir devant une mer calme ou les frissons éprouvés quand les vagues se font plus coupantes.
Je vais tout de même tenter le coup... comme à l'aveugle à qui on raconte comment la mer est de couleur bleue, faite d'eau, à qui l'on peut faire écouter les vagues qui s'écrasent sur les rochers, je commencerais par une description non exhaustive de l'orgasme féminin, ce qui je pense pourrait être assez utile à certains qui ignorent encore de quoi est faite l'anatomie féminine (je ne me permettrais cependant pas de remettre en cause le savoir de nos lecteurs, qui font forcément partie des plus connaisseurs...).
Il existe trois types d'orgasmes féminins – on se croirait en cours d'éducation sexuelle – le premier d'entre eux est l'orgasme vaginal, orgasme qui demande le plus souvent une pratique répétée et s'acquiert avec l'expérience ; c'est un plaisir profond et interne venant d'une sollicitation répétée au niveau de la membrane vaginale. Il peut entraîner chez la femme notamment un cri de plaisir. Le deuxième, et plus contesté, est l'orgasme du point G ; à vos mètres messieurs, le susdit point se situe sur la partie ventrale du vagin à environ 4-5 centimètres de l'entrée... c'est une petite boule qui peut gonfler sous l'effet du plaisir ; certaines femmes ont aussi la totalité de la partie ventrale sensible. Disons pour vous expliquer que ce plaisir là est différent, on peut tout d'abord ressentir comme une envie d'uriner qui va se transformer, grâce à votre talentueuse stimulation, en un orgasme moins puissant (ça c'est selon les femmes) mais généralement assez long. Ensuite, j'ai également entendu parler de certaines réactions moins attendues tel un fou rire incontrôlable déclenché après stimulation de cette zone... je vous laisse y penser... Le meilleur des exercices pour obtenir cet orgasme de point G est d'utiliser tout votre doigté... Le dernier en liste et le plus répandu, semble t-il aussi le plus apprécié de ce que j'ai pu entendre, est l'orgasme clitoridien ; plus progressif et particulièrement intense.
Voilà pour la mise à niveau. En fait, l'orgasme, de quel type qu'il soit, est une expérience unique, totalement enivrante. L'apothéose après une montée croissante de plaisir, le relâchement, le feu d'artifice final. C'est comme un éclair qui remonte du bas ventre, une sorte de petit filet électrique qui nous traverse. Cela entraîne souvent une courte période (quelques secondes à plus longtemps) de décrochage total, on perd pied, nos pupilles se dilatent et nos sens nous abandonnent dans un flottement tout particulier. Un pur moment de plaisir où le monde alentour n'existe plus. Une extase extatique. Et vous savez le mieux dans tout ça, c'est que nous autres sommes insatiables, nous avons la chance de pouvoir renouveler l'orgasme instantanément, de les multiplier ; les orgasmes à répétition restent bel et bien l'apanage de la femme : sans doute le petit bonus que Dieu nous a accordé en échange des calvaires connexes qui sont notre lot.
Je n'aurais pas la prétention d'avoir la science infuse à ce sujet et il est évident que chaque femme aura des réactions particulières et des plaisirs singuliers mais je crois que toutes s'accordent pour dire qu'il n'est pas de meilleure expérience que celle-ci...
Je ne saurai d'ailleurs trouver les mots pour remercier assez l'homme qui m'apporte ce bonheur magique.


Claire

dimanche 21 octobre 2007

Les noeuds complexes des liens humains

Les relations hommes-femmes sont par essence compliquées, bien sur en partie parce que chacun des sexes possède des mystères que l'autre ne pourra sans doute jamais totalement intégrer et comprendre, mais aussi car la variété des liens qui peuvent unir hommes et femmes ou plutôt les êtres humains entre eux quelque soit leur sexe sont d'une complexité étonnante. Devant une telle multitude de possibilités, sans doute vaudrait-il mieux laissez aller les choses, tranquillement et naturellement mais l'homme a besoin de se situer, il veut savoir à quelle relation il a à faire pour savoir comment se comporter et sans doute et avant tout, pour pouvoir se protéger.
L'amitié homme-femme reste un sujet très largement contesté, d'aucuns diront qu'elle est impossible et toujours empreinte de désirs inavoués... je serais moins catégorique mais en effet il existe une forme d'amitié particulière, que j'appellerais amitié-limite : c'est une relation que deux personnes peuvent partager sans aucune consommation mais qui effectivement est teintée de risques. Il faut savoir en ce cas poser une ligne, la fameuse ligne à ne pas dépasser, celle séparant l'amitié de l'amour. C'est alors un véritable jeu de funambule qui s'engage, car l'amitié est bel et bien une forme d'amour, et qu'il est parfois difficile de faire la part des choses - encore plus quand l'alcool entre en scène... - mais souvent, un petit quelque chose nous ramène toujours du bon côté, une forme d'instinct de survie, la survie d'une relation unique sans doute qui une fois consommée perdrait de sa magie...
Ce genre de limite est parfois expérimentée avec la personne d'un(e) ex... ha, la relation à l'ex, c'est encore là une multitude de choix qui s'offrent à nous. La première est une relation de haine, souvent motivée par une rupture délicate et une déception amère, l'amour passé devient ennemi(e). On peut également s'en faire un(e) ami(e), d'une part car ce qu'on a à partager peut garder de son charme et d'autre part car peut-être avant d'être amour puis ex, la jeune personne était – elle un(e) ami(e). Et là peut s'engager une nouvelle relation : celle du Plan Cul Fixe, dévolu particulièrement aux ex car cela nous procure généralement le but recherché : du plaisir ; en effet, quoi de mieux qu'une personne déjà testée dont on connaît les talents sexuels pour ce genre de relation. Ensuite, il n'y a pas de règles, tout ami est susceptible de faire office de PCF si il y a consentement mutuel et que les règles sont bien établies dès le départ (sinon gare à la casse).
Mais avant d'être un(e) ex, il (elle) était bel et bien amour... Peut-être un amour vache fait de disputes, de ruptures et réconciliations, ce genre d'amour dont on peut devenir accroc parce qu'il est souvent aussi un amour impossible et que tout un chacun veut combattre l'impossible (je serais d'ailleurs d'avis qu'en matière de relations humaines, rien, en effet, est impossible). Il existe aussi l'amour passion, celui dont la fin est rapide mais le vécu si intense. Et enfin, l'Amour avec un grand A, je découragerais sans doute les plus cyniques en la matière tant je crois en cette possibilité : « l'osmose parfaite » si on veut en donner une définition, mais rien n'est plus difficile car il n'en existe pas deux pareils !
Ainsi hommes et femmes déclinent leurs sentiments dans de multiples facettes, j'en connais même qui mêlent plusieurs relations en une ; une sorte de fourre tout où l'amour vache devient grand amour pour finir par haïr l'autre puis le considérer en ami qui deviendra un plan Q voir plus... et les choses recommencent, se compliquent, s'intensifient... on a pas fini !!

- merci à mes amies et particulièrement Élise pour l'inspiration qu'elles m'ont fournie.


Claire

Ensemble s'étouffe - suffoquons sous la multiplicité des relations

18h35, un samedi. Je ne suis pas totalement réveillé. La soirée de la veille était agitée, et pleine d’émotions diverses et variées.
Je me connecte à MSN.
« Claire, t’as pas une idée pour le prochain échange d’article ?
- Si justement. Les différents types de relations. »
Alors c’est parti. Le sujet est aussi aisé a traiter que désamorcer une bombe sans les mains.

Plusieurs types de relations relient les hommes aux femmes (ou les hommes aux hommes comme les femmes aux femmes, cela va sans dire). La première en laquelle on croit, grâce à Monsieur Disney, c’est l’amour pure. Le prince tombe amoureux de la princesse et l’emmène sur un cheval blanc, loin de la méchante sorcière. Très bien, sauf que l’on a tôt fait de découvrir que ce schéma est parfaitement erroné. En parti tout au moins.
Car que se passe-t-il si le prince devient alcoolique, et qu’il colle des roustes à la princesse ? Ou que la princesse met tout en œuvre pour rendre le prince complètement sénile ? Et bien il ne se passe pas grand-chose. Cela s’appelle, l’amour vache. Gainsbourg l’avait tout à fait cerné en chantant « Je t’aime, moi non plus ».
Le partenaire fait vivre un enfer à sa moitié, mais l’amour rendant aveugle (tout comme la masturbation dans les pays anglo-saxon), les deux aimants se satisfont d’un statut quo. Car ne nous y trompons pas, ceci est bien de l’amour. Certes empreint d’une bonne dose de matière fécale et de sado-masochisme.

Revenons quelques années en arrière avant que la situation ne dégénère. Non, encore plus tôt, le prince n’a pas embrassé la princesse, et inversement. Voilà.
Peut-être que elle a peur de s’engager, et que lui veut seulement passer un bon moment. Alors ils vont aller prendre un verre de cabernet sauvignon dans un restaurant chic. Ou peut-être se bourreront-ils la gueule avec de la piquette dans un restoroute. Qu’importe, ils finiront dans tout les cas, nus à mettre en pratique les 69 positions du kamasoutra illustré que le Prince a acheté à la supérette du coin, deux jours avant. Tout deux sortiront comblés, quoique éreintés, de leur soirée. Pas de lendemain, pas de prises de têtes, juste du sexe. Vulgairement appelée plan cul, cette pratique serait probablement mieux qualifié par « échange-passionnés-de-fluides-corporels-variés-sans-promesse-de-lendemain-sans-toutefois-en-exclure-la-possiblité ».
Certains trouverons une intéressante variante, en s’élançant dans des étreintes débridées avec leurs ex(e)s. Le prince et la princesse se sont séparés, mais ils continuent d’explorer leurs corps. Forts de l’expérience commune qu’ils ont, débarrassés des contraintes du couple, leurs ébats seront puissants et attentionnés. C’est la période sexuelle la plus faste d’une relation : tout les coups sont permis.

Pour rendre la situation, encore plus complexe, observons l’amour amitié. Dans ce cas, avant l’arrivée de la sorcière, suivie du prince, la jeune demoiselle aimait à coucher avec ses sept petits amis. Grand bien lui en fasse. Cependant le cocktail amour – amitié est explosif. Il faudra donc le manipuler avec soin, car à force de trop le secouer il pourrait vous exploser au visage. Les anglo-saxons désigne cela par l’expression « friend with interests », autrement dit, un(e) ami(e) avec intérêts. Pas questions d’intérêts bancaires, bien qu’il soit tout de même question de bourses.

Par contre, si dans un élan de sexualité animal la belle avait décidé de ne pas embrasser le crapaud, et de se faire le prince en l’état, cela s’appellerais de la zoophilie. Et peut être le crapaud ne veut-il pas de la princesse.


Colin

mardi 9 octobre 2007

S aime S ? SM est-ce ? Merde.

Qu’est-ce que ces petits messages hideux, odieusement limités en couleurs et à la calligraphie robotique ? Est-ce qu’ils changent véritablement nos relations avec notre prochain ? Est-ce que de telles interrogations intéressent un autre public que celui de la presse féminine bon marché ? Pas sûr.

Si le texto a servi à développer les pouces des générations technomaniaques, il a porté un sacré coup à la langue Française. Fait connu de tous, le SMS a servie de potence à la grammaire. Ce système poussif, digne d’un goulag intellectuel electronisé, ne permettant de taper qu’à un doigt, ne pousse pas à s’étendre sur les mots. Tout d’abord parce que rapidement pointent les crampes de pouces ! D’autre part, du fait que le système de mini message n’accepte qu’un nombre réduit de caractère.

Pour signifier à quelqu’un que « Bonjour, comment vas-tu aujourd’hui ? J’aurais aimé te dire que les oiseaux qui chantent dehors me rappel le bonheur que je ressens rien qu’à l’idée de penser à toi » il faut compter ses lettres. Le problème est qu’en raccourcissant ses mots, il est très probable que l’interlocuteur passe plus de temps à déchiffrer qu’à prendre du plaisir en recevant les sentiments transmis.

Afin de n’aider en rien à démêler ce sac de nœud analphabète, il faut parfois composer le tout avec finesse. Car quand les sentiments s’en mêlent, le destinataire s’emmêle. Essayons donc de faire comprendre notre intérêt pour quelqu’un – tout ou partie de son corps – par un texto. Voici un exercice d’une complexité extrême. Tout d’abord, comment commencer ? Un surnom ? Peut-être, mais est-ce que ce ne serait pas brûler les étapes ? Si je vais trop vite, elle va me prendre pour un obsessionnel du texto sentimental. Bon, alors on va faire neutre. Non, neutre, elle va me prendre pour son meilleur ami. « Bjr ma bel, comt va-tu? ». Ouais, ça c’est pas mal, ça.
La suite, « c’était pour te dire que quand je te vois, j’ai la tête qui vrille comme celle de Linda Blair dans l’exorciste, mais sans le vomi, et que j’ai tellement envie – ». Houlà, surtout pas malheureux ! Selon les codes du texto Français, il faut être le moins direct possible, tout en laissant présager un avenir prometteur. « Ce srai cool daler boir 1 vR 1 2 C soir… » Les trois petits points qui « achèvent » la phrase, appellent l’esprit féminin à pédaler tel un hamster cocaïné dans sa roue. « Qu’est-ce qu’il veut ? Juste un verre ? Moi ? Les deux ? »
Et là, on a le pouce qui nous démange. On aimerai en dire plus, et pourtant, il ne faut surtout pas. Les conséquences seraient pires qu’un lâcher de pet sonore pendant un rendez-vous galant, en le ponctuant d’un « oh putain, çui là, y va laisser des traces. »
De toute façon, mon écran de portable est saturé de caractères qui, à force d’y réfléchir, finissent par ne plus avoir aucun sens. Et la place se met à manquer pour corriger le tir. Résultat, au bord de l’implosion mentale, j’appui sur la touche « envoyer ». Pourtant ce que j’aimerais faire, c’est jeter ce casse tête pour masochiste en phase terminale de dépression, directement dans les toilettes et – pardonner du peu – faire caca par-dessus. Une fois cet acte de détente accompli, j’arracherais une feuille à un cahier quelconque, et j’écrirais en noir sur blanc ce que j’avais envie de lui dire.
Sauf que le temps que je réussisse à trouver mes mots, son adresse, et que la lettre lui parvienne, elle aura déjà trouvé un mec depuis longtemps. Du coup, je vais rechercher mon portable – ouf il est waterproof – et je recommence : « 8h chez moi. Prend des capotes. Colin »

l'R d SMS


Nous sommes passés à l'ère numérique, les lettres parfumées et les déclarations enflammées sous nos balcons ne sont plus de mise. C'est à présent par le biais du téléphone portable et de ses textos que tout se joue : séduction, tendresse, engeulades et même ruptures parfois usent de cet intermédiaire...
Aussi j'aimerais comprendre : s'agit-il d'un véritable progrès ? Tout d'abord, j'exclu dès maintenant l’argument du « manque de romantisme » qui est, certes, parfaitement valable mais hors de propos dans ma démonstration ! Soyons francs, bien sur, le sms n’offre pas au plaisir des sens l'odeur du papier ni la beauté des calligraphies mais la première des qualités qu'on lui reconnaît est sa rapidité et sa praticité ! Après tout, rien n'empêche aux plus romantiques d'entre-nous d'user et abuser des deux modes de communication qui s'offrent à eux ; nous avons maintenant le choix !
Cependant, aussi rapides et clairs soient à première vue les sms, je conteste leur véritable efficacité pour nous les filles ! Nous sommes des êtres dévoués au plaisir de l'interprétation et c'est là nous offrir un terrain d'expérimentation on ne peut plus fertile... et ça parfois à nos dépens, comme aux vôtres messieurs (car nos interprétations pourront causer quiproquos et incompréhensions dans la suite de l'histoire puisque nous nous étonnerons sans doute du fait que vous n'en ayez pas perçu toutes les nuances) !!
En effet, il faut savoir que tout texto reçu et envoyé sera réfléchi, épluché sous toutes les coutures à grands renforts d'amies toutes prêtes à nous donner leur opinion, décortiqué afin de déceler ce qu'il conviendrait d'appeler « son sens profond ». Nous abusons honteusement de l'adage « il faut lire entre les lignes » pour finir par lire entre, derrière, et sous les lignes !!
Un sms typique se scrute chez nous les femmes en trois étapes. La première d'entre-elle est l'introduction : le premier mot qu'il nous ai été donné de lire va sans doute influer sur tout le reste. Il ne faut pas confondre un salut banal avec un coucou plus prononcé, surtout quand ce premier mot est suivi d'un surnom. Alors, l'utilisation d'un pronom possessif (ma, mon) est, cher sexe opposé, fortement populaire (à condition que le sms provienne de l'homme officiel ou de celui en passe de le devenir bien entendu) ; en effet, c'est là marquer une appartenance très appréciée ! Ensuite je vous laisse le soin de marier les plaisirs : à chacun son mot doux, animal ou autre, faites preuve d'originalité... Pour tout ceux qui veulent marquer une tendresse sans trop se mouiller et causer moult doutes à la demoiselle, je conseille un coucou « toi », qui marque une approche sans être forcément significatif !
Ensuite vient le corps du texte ; et là, plus que tous les mots utilisés, notre attention se porte sur la ponctuation avec une place privilégiée accordée aux points de suspension. Ces trois points sont une véritable invitation à nous triturer l'esprit, ils inaugurent habilement une suite, le suspense est palpable et nous ne pouvons nous empêcher d'y accoler une explication, plus ou moins pertinente...
La dernière étape est la conclusion : tant de gradations existent pour se dire au revoir ; je classerai les basiques en ordre croissant d'intimité selon moi – et mes copines- : bises (qu'il serait même sage d'exclure tout court !!!) < bisous < gros bisous < je t'embrasse.
Ce scanner littéraire de vos sms est sans nul doute un peu déroutant, mais nous nous l'imposons également dans nos réponses (que nous cherchons à réduire à un texto tout en le remplissant au maximum de milliers de sous-entendus) alors même que nous ne pouvons être sûres que vous autres saurez déceler toutes nos subtilités savamment orchestrées. Aussi, pouvons-nous prétendre réellement gagner du temps ? J'en doute !
Les textos ne constitue pas selon moi en un progrès dans nos relations mais ce ne sont pas non plus une régression ou une perte d'authenticité ; il s'agit là simplement d'un autre outil visant à étoffer nos liens et à compliquer un peu plus les choses entre nous sans doute ... mais ces difficultés sont tellement appréciables que nous aurions torts de nous en priver !!

Claire

vendredi 28 septembre 2007

Sois belle et tais toi !

Toute femme, que la nature l'ai généreusement doté d'une poitrine opulente et de lèvres charnues ou de cheveux crépus et de jambes en peau d'orange, toute femme dis-je, partage un même but, plus ou moins avoué : plaire. Plaire au plus grand nombre ou au voisin d'en face – qui décidément a un trop joli sourire- là n'est pas la question, car pour connaître le bonheur ressenti sous un vos petits regards, nos efforts sont bels et bien astronomiques !
Je passerai sous silence le calvaire consenti, bien que contraire aux lois naturelles, de l'épilation (les femmes préhistoriques, en string ou en manteau, ne devaient sans doute pas s’y contraindre – question de climat) ou les journées de régime-torture que l'on s'impose dans l'idée plus ou moins utopique de rentrer dans du 36, allez, du 38 encore ça passe...
Et c'est malheureusement là que tout se corse car parfois le processus est décevant. Cet attirail hautement nourri par la société de consommation dans laquelle nous baignons, tous ces artifices pour se faire remarquer de vous cache un but : vous attirer pour vous encourager à aller plus loin ! La belle au bois dormant a le teint rose et un joli décolleté (ce qu'il faut de suggestif sans être vulgaire) pour attirer son prince mais à la fin, celui-ci l'épouse !
Or chez nous, la connerie masculine s'arrête souvent aux portes de notre poitrine, ou de nos fesses. En effet, Nos seins n'ont pas encore la faculté de parler pourtant il est intéressant d'observer comme certains d'entre vous semblent tout prêts à entretenir une longue conversation avec eux...
Heureusement, nous autres possédons dans ce genre de cas, ce qu’il conviendrait d'appeler un radar, preuve que nos seins cachent bien plus de choses que certains pourraient le penser. Une sorte de lanterne s'allume dans notre cerveau pour nous permettre une analyse fine de ces regards, pour nous permettre d'en faire un différentiel : en effet, il ne faudra pas manquer de distinguer la connerie misogyne et insultante de la connerie flatteuse et romantique.
Là où le beauf posera des yeux graveleux et avides, notre instinct de survie, ou disons plutôt notre intelligence, nous enjoindra à fermer nos chemisiers mais là ou l'homme posera des yeux et des gestes maladroits ébloui et gênés devant notre corps qu'il ne sait appréhender alors notre instinct de reproduction, ou disons plutôt notre orgueil nous amènera à papillonner du regard et à balancer savamment nos cheveux en arrière histoire de faire remonter son attention en un lieu mieux apprécié.
Quel art subtil et ô combien utile possédons-nous de savoir manier aussi bien le « mes yeux c'est plus haut » et le « tu aimes cette chemise ? » selon les situations...
Au fond, est-ce vraiment de la connerie (penchant naturel que l'on a certes tendance à retrouver chez la gente masculine) ou est-ce plutôt un habile et efficace stratagème – peu discret messieurs – pour nous montrer que nos efforts pour plaire ne sont pas vains et peut-être, dans certains cas, nous encourager à croire encore à nos espoirs de contes de fées ?

A mon avis, nous continuerons d'être belles tant que votre connerie sera flatteuse...

Claire

J’arrêterais d’être con quand vous arrêterez d’être belles !

Quel titre accrocheur n’est-ce pas. Est-ce qu’il annonce la révélation du secret ultime ? Mesdames (enfin surtout mesdemoiselles) y découvrirez vous la raison qui pousse les hommes à des comportements pour le moins étrange en votre compagnie ?
Certainement pas, et puis quoi encore ?! Je vous en pose des questions moi ? Est-ce que j’aurais eut l’indélicatesse de vous demander pourquoi des broutilles ont tôt fait de se transformer en guerre ouverte ? Moi qui croyait que ce n’est pas la taille qui compte. Encore une connerie qu’on raconte aux gosses pour qu’ils nous laissent tranquille une fois qu’ils ont découvert que le père Noël n’existait pas.

Quoiqu’il en soit, il est un étrange phénomène observable chez certain sujet mâle. En présence d’une femelle, leurs actes et paroles se teintent d’incohérence. Est-ce une réaction hormonale, une substance gazeuse qui en période de rut, se dégage pour attirer le partenaire ?
Peu probable.

La vérité c’est que vous êtes trop belles. Ou juste belles. Lorsque l’été approche et que raccourcissent les habits, et désépaississent les maillages, alors l’homme est hagard. Déjà il y a quelques milliers d’années, lorsque la femelle délaissait le manteau en peau de mammouth au profit d’un string en peau de serpent, l’homme des cavernes laissait échapper un grognement, un filet de bave, et bondissait directement sur la jeunette. Aujourd’hui, l’homme moderne a la délicatesse de ne plus traîner sa partenaire par les cheveux dans toute la ville. Tout au moins, pas ceux dont la sexualité est un tant soit peu conventionnelle.
La mode est au regard, parfois discret, parfois pas. Une chose est sûre, le sport estival le plus prisé est la musculation du nerf optique, accompagné des cervicales. Ho un décolleté, ha une jupe, pan une baffe.
Vous nous faites tourner la tête ! Et au sens propre ! Vous vous donnez tant de mal pour être belles, et nous, la seule chose dans nous sommes capables, c’est de nous dévisser le cou en émettant des borborygmes. Les stigmates sont peu agréable a voir : contre votre mascara, nous avons les poches sous les yeux, contre votre rouge à lèvres notre mâchoire tombe. La grande classe !

Les effets secondaires sont nombreux. Que la soirée soit chique ou qu’elle ne le soit pas, vous vous êtes mis sur votre trente et un. Des sous vêtements passablement beau – propre en tout cas. Des chaussures qui vous ont pris toute une après midi à choisir, pour que finalement vous achetiez la première paire que vous aviez essayé et qui de toute façon vous fait mal aux pieds. Une robe qui est tellement serré – dommage, il ne restait plus votre taille, mais elle était tellement jolie – que l’on dirait que vos seins vont en jaillir comme un diable hors de sa boite.
Aucun doute, vous resplendissez. Tout cela pour qu’au final, tout les hommes a qui vous vous adresserez ce soir, parlent à vos seins. Finalement vous auriez mieux fait de vous mettre un sac poubelle en poncho, et de creuser deux trous pour les seins. Avec un peu de maquillage, vous en ferez une très belle paire d’yeux.

Au final, je serais toujours aussi con, mais vous serez toujours aussi belles.

Colin