dimanche 18 novembre 2007

Très séyant ce petit casse-coeur

Lorsque l’on m’a demandé de faire un sujet sur le thème de la rupture – merci Charlotte –, la première chose qui m’est venue à l’esprit fût « et merde » (oui, il m’arrive souvent d’avoir des pensée simple, et parfaitement dénuées d’intérêt ; mais là n’est pas la question). Pourtant à la discussion avec Claire, le challenge promettait d’être à la fois difficile et intéressant. C’est pourquoi, nous nous attelons aujourd’hui à la tâche.

Rompre. Se séparer. Casser. Quitter. Tout ces mots sont peut agréables à mettre en pratique. Ils ne le sont pas plus à entendre. Petite précision, avant de plonger dans les profondeurs abyssales de ce sujet, le présupposé permettant la conjugaison de tous ces verbes, est d’être préalablement « engagé » dans une relation.

La rupture provient en général du dépérissement de l’amour que l’on portait pour son compagnon. Elle annonce un changement d’état, du « tu me fais vraiment chier » vers le « je me fait carrément trop chier ! » C’est bien la raison pour laquelle la séparation est mûrement réfléchie, qu’elle soit décidée d’un commun accord, ou de son commun accord.
Si tous les soirs vous vous couchez en pensant « encore une journée passée à survivre à ce résidu de matière fécale qui tente de se faire passer pour un humain », quelque chose vous retient.
Serait-ce de la pitié ? « Qui c’est qui va torcher son vieux cul tout ridé quand il sera vieux et sénile, si ce n’est pas moi ? »
Serait-ce l’espoir ? « Peut être que si je rabat la lunette des toilettes après avoir pissé, elle arrêtera de me hurler dessus… »
Ou une forme avancée de masochisme sentimental et mélancolique ? « Elle me bât, elle est conne et moche, mais je l’aime quand même. »
Toutefois, comme l’a dit Claire, ne serait-ce pas plutôt car nous sommes humains ? Ce qui fait de nous des êtres doués d’une incroyable et infinie connerie. Consciente, certes, mais connerie quand même.

Malgré toutes ces tergiversations malsaines, ces heures passées à se demander si vous allez la larguer mardi où jeudi, vous n’êtes pas sûr que – vous allez le regretter ! – ce soit la meilleure chose à faire. Pourtant vous ne pouvez plus voir sa tronche même en photo. Chaque remarque qu’elle vous fait est comme la caresse froide d’une lame de rasoir sur votre peau. « Où t’étais ? », « T’as encore vu cette pouffe ? », « t’as pas autre chose de mieux a faire ? », « Tu pourrais pas faire un efforts, t’es mou, là ! »…
Le problème c’est ce sentiment de culpabilité. Non ! Comme si vous alliez avoir des regrets à larguer cette radasse qui n’est bonne qu’à vous pourrir la vie. Cet ultime bastion, qui maintient votre couple, c’est la peur du vide. Qu’allez vous trouver après ? Est-ce que cela vaut le coup de vous séparer de cette morue à l’organe vocal plus productif en décibels qu’une sirène de pompier, si c’est pour que vous tombiez sur une femelle hippopotame en passe de faire ses classes en dictatoriat conjugal. Alors ça attendra demain, ou la semaine prochaine, ou plus tard. Vous l’aviez bien supporté jusqu’alors…

Pourtant finalement, vous y arriverez. Tel l’anus du babouin constipé, vous finirez par exploser, déversant un flot de merde tout alentours. Ce qui vous aura bouché le votre, de rectum, c’est le manque de communication. Vous avez préféré encaisser au lieu de parler, de vous expliquer... Résultat votre couple vient d'éclater.



Colin

C'est Fini !

« on peut rester amis »...
Et si moi je veux pas être amis mais plus ? Rien a foutre de ton amitié moi !
« c'est pas toi c'est moi »...
Quoi ? C'est toi qui merdes ? Ha ça, oui mon p’tit gars, tu merdes sévère pour pas réaliser que tu vas perdre bien plus que tu pourras jamais récupérer !
... et mon préféré « tu retrouveras quelqu'un, tu le mérites !! »
Bin oui bien sur, je mérite quelqu'un mais pas l'homme que j'aime, non... je mérite quelqu'un d'autre, quelqu'un dont je ne veux pas !!

Comment Rompre ? ... y a t-il vraiment une bonne manière de rompre ? Ca existe une façon de sympathiquement dire à l'autre qu'on ne veut plus de lui ? Quelque soit la manière, le résultat est le même, c'est fini, FINI, on passe à autre chose, on tourne la page, c'est la mort d'une histoire ; et ça bin comme tous les deuils, c'est douloureux ! Alors, l'idée, je pense, n'est pas de trouver la « meilleure » manière de rompre mais simplement la « moins pire » manière.
Il existe plusieurs facteurs qui peuvent déterminer la façon de rompre : la personnalité des individus joue sans doute (forcément quand on est pas tendre à la base, ou alors très lâche, la rupture par texto peut apparaître une bonne idée !), l'histoire en elle même aussi (la rupture au bout d'une semaine est quand même moins prenante psychologiquement parlant que celle au bout de 10 ans), et enfin, la raison de la rupture (disputes à répétition, nouvelle personne qui entre en jeu ou le pire simplement amour qui s'est envolé).
Se faire larguer n'est vraiment pas agréable... mais peut-on vraiment envier la place de celui qui largue ? Des semaines durant le stress monte, la boule au ventre nuit et jour à se demander comment faire pour ne pas passer le coeur de l'autre au mixeur, puis à la moulinette pour le finir à coup de rasoirs... comment épargner ce petit coeur que l'on a un jour aimé ? Le pire reste bien entendu la culpabilité, ces remords qui nous rongent à l'idée de faire du mal ! Le plus souvent on ne veut pas blesser l'autre, simplement il est temps de lui dire que les choses ne peuvent continuer ainsi. Il faut pour cela beaucoup de courage, pour oser mettre seul le mot « fin » à une histoire commune, mais surtout pour être honnête avec l'autre et pour être honnête avec soi-même !
Mieux vaut être seul que mal accompagné dis le dicton, je pense aussi que mieux vaut être seul qu'accompagné par quelqu'un qui ne vous aime plus et reste par habitude ou par lâcheté... Bon malgré tout, je ne vais pas faire l'apologie des rompeurs, faut pas exagérer non plus, mais je pense que larguer ou être larguer, les deux côtés sont douloureux !
La culpabilité, y’a pas de secret, jamais elle vous quittera, y’a aucun moyen de faire sans ; et oui première nouvelle peut-être mais... on est humain !! Le principe de l'humanité est en grande partie son empathie, la capacité qu'ont les hommes de se mettre à la place de l'autre... et c'est ça qui nous donne ce sentiment de culpabilité car on sait que ce que l'on s'apprête à dire va faire mal ! Moi je serais d'avis de ne pas chercher à s'en défaire, c'est cette douleur, cette difficulté qui nous rappelle notre humanité ; sans elle nous ne serions que des boites vides sans intérêt ! Alors je sais, tout serait plus simple si on pouvait dire au revoir à l'autre sans ressentir de gène à le faire sauf que je ne vois pas pourquoi une rupture devrait être facile !

« Les ruptures difficiles, c'est souvent à cause de la conjugaison. A chaque fois qu'on dit je t'aime, on devrait préciser que c'est du présent » inspiré d'une citation de Jean Yanne.


Claire

mercredi 14 novembre 2007

Le plan-cul le mec gentil* et l’histoire d’amour

Voici un article un peu exceptionnel puisqu'il n'a été écrit ni par Claire, ni par moi, mais par Sam, un très bon ami. Etudiant en socio' il brille par son talent à poser des questions qui ont tendance à ébranler l'auditoire. Une fois n'est pas coutume, le sujet de l'amour aura fait l'objet d'un ménage à trois.

Samedi 22 h 30 au Safari. Vous avez rendez-vous avec l’ami d’une amie. Enfin une histoire compliquée, proche du truc arrangé. Mais paraît qu’il est pas mal alors vous avez accepté. De toute façon ça coûte rien. Vous êtes célibataire, le programme TV du samedi est vraiment pourri et tous vos potes sont rentrés voir leur papa et leur maman. Sans oublier les connards qui veulent pas sortir dans le froid, préférant rester en couple bien au chaud pour mater un DVD en faisant touche-pipi sous la couette. Dans tous les cas le rapport coût / intérêt vous est favorable. Le litre de bière que vous vous apprêtez à enfiler ne vous coûtera rien puisque c'est lui qui paiera et pour un peu que le client en vaille la peine, vous pourriez bien ne pas dormir seul ce soir.

Scénario 1 : pas mal mais juste pour un plan cul
Enzo arrive avec 5 minutes de retard. Mais vous n'avez aucun mal à lui pardonner. Son premier sourire vous fait fondre. Une sex-bombe. C'est bien parti. A l'aise dans ses mocassins, son pantalon noir assorti à ses chaussettes et son blouson en cuir noir, ce mec a la classe. Première phrase, première blague. En plus ce mec a de l'humour. Vous fondez. Une kro, deux kro, quatre kro, l'ambiance se détend. Il fait quelques allusions au sexe. Vous entrez dans son jeu. Il est 1h00. Vous avez super envie de pisser – à cause de la kro – mais ce sera la seule pause de la soirée. Vous acceptez de voir son appart. En fait vous le voyez pas vraiment parce que vous êtes bourrée. Chez lui, au bout d'un quart d'heure vous vous retrouvez nue – heureusement vous vous êtes épilée – et vous vous surprenez à faire des trucs plutôt pornos. La scène dure jusqu'à 4h.
Dimanche 11 h. La bouche pâteuse et un petit mal au crâne sur le réveil. Dom Juan ronfle encore. C'est l'occasion de découvrir l'appart. Plutôt crade l'endroit. L'entrée dans les toilettes vous rappelle l'A10. L'espace est centré sur l'immense TV probablement achetée à Planète Saturne. Ah, il se réveille. La discussion s'installe. Aujourd'hui pour lui ce sera journée PS3, histoire de finir le dernier Tomb Raider avant demain. Parce que la rembauche lundi s'annonce difficile. La maçonnerie ça crève. Ses mains râpent un peu mais vous ne l'aviez pas remarqué la veille vous étiez bourrée. « Et toi tu fais quoi dans la vie ? » lance-t-il d'un ton suspicieux. Vous répondez « je suis en master d'histoire de l'art. » « Ah oui pour faire peintre », conclut-t-il. Bon avec lui c'est pas gagné. Vous changez de sujet et racontez vos dernières vacances en Tunisie. Ce con ne sait même pas la situer sur une carte. S'ensuit un blanc gênant d'une à 2 minutes. Il est inintéressant quand l'alcool ne vous ronge pas le cerveau. Finalement, vous mitonnez d'aller chercher les croissants pour vous casser vite fait.

Scénario 2 : C'est un garçon gentil
« Disons que c'est un garçon gentil. » Cette phrase, tout homme la craint, voir prie chaque soir en espérant qu'aucune fille ne la prononcera un jour en parlant de lui. Dans ce scénario il n'y a pas de dimanche puisque vous rentrez dormir chez vous.
Le mec arrive à l'heure. Pas une bombe mais pas un thon non plus. Par contre très poli. La conversation s'engage. Super intéressante. Il veut devenir architecte d'intérieur et adore Marcel Proust. Ce mec a plein de trucs à raconter. Vous surveillez vos mots, vous essayez de tenir son rang, quelque part vous jouez un rôle. Il faut dire qu'il n'a aucun humour pour détendre l'atmosphère. Dans votre tête vous imaginez comment le décoincer, lâcher une caisse malodorante, un rot impressionnant, ou bien parler de cul. Impossible. Vous êtes trop gênée. Vous ne baiserez pas ce soir, lui non plus. Vous aimeriez bien le revoir, il est intéressant. Mais vous ne vous imaginez pas à 4 pattes en train de lui faire une fellation.

Scénario 3 : l'histoire d'amour
Et alors comment naît une histoire d'amour ? Pour que l'alchimie prenne, il faut que deux critères soient remplis.
L'hexis : le mec s'habille dans le style que vous aimez, il est beau mais pas seulement. Vous appréciez les expressions de son visage, sa voix, son rire, sa manière de se tenir, de marcher. Imaginez un mec qui crache, ça va pas coller. Et ben disons qu'il y a des micro signes que vous pouvez aimer ou détester chez l'autre, et qui vont provoquer le désir ou pas.
Alors vous allez me dire « c'est nul ton truc ça marche avec Enzo. », mais 2 secondes. Ecoutez mon 2e critère. L'hexis ne suffit pas. Pour que deux personnes deviennent un couple, l'attirance physique doit s'ajouter à autre chose. Il faut une attirance intellectuelle. C'est l'ethos. Vous savez il y a des gens quand vous leur parlez vous les trouvez super. Vous avez l'impression de toujours les avoir connus. Ils aiment les mêmes humoristes, aiment les mêmes sports, les mêmes programmes TV, et les mêmes restaurants. Vous partagez les mêmes goûts, les mêmes identités, bref les mêmes manières de penser. Quand le mec remplit les 2 critères non seulement vous vous retrouvez bourrée chez lui vite fait, mais en plus vous vous rappelez dans la journée parce que vous vous verriez bien le présenter à toutes vos copines. Et, qui sait, à votre famille.
Alors prochaine fois que vous vous retrouverez au Safari en face du client, pensez à l'hexis et à l'ethos. Vous saurez de suite si vous avez rencontré un sexe sur pattes, un ami, ou l'homme de votre vie.


Samuel

* Pour les mecs il faut transformer le masculin en féminin bien sûr, sauf cas d'homosexualité.

dimanche 11 novembre 2007

Ca te tente un bout de chemin avec moi ?

« t'es belle quand tu me reproches, de ne pas être honnête avec toi mais, t'es belle même quand tu te trouves moche alors j'le gardes pour moi... » Volo

Tout un programme : comment faire comprendre à l'autre que l'on est passablement intéressé par son intellect, relativement excité par son corps et en passe de devenir total crok de lui ... ?
C'est toujours un sujet délicat car de deux choses l’une, soit le résultat est gagnant, soit non ...
La clarté de notre déclaration est d'ailleurs assez souvent proportionnelle au risque encouru. En effet, plus les sentiments de l'autre sont difficiles à cerner, plus, bien entendu, on hésitera nous même à se mouiller... attendant un signe plus clair de sa part. Mais alors..... et l'autre ? Si il se dit la même chose ????
Bon là j'avoues, nous autres les femmes, aussi féministes soyons nous, sommes tout à fait enclines à mettre nos idéaux d'égalité de côté pour réclamer que l'homme soit celui qui fasse le premier pas, comme si cela était de leur devoir (idée absurde mais réconfortante - et encore très largement diffusé, désolé gentlemen).
Donc, si l'autre pense la même chose de son côté, comment on fait pour sortir de ce cercle infernal ? Et bien, il faut toujours quelqu'un qui saute : le plus courageux peut-être, le plus insouciant sûrement...
De toute manière le vrai premier pas ne sera jamais véritablement et clairement défini car tout s'enchaîne trop vite quand les choses se passent bien. Du coup, qui a fait le premier sourire marquant ou qui a été celui qui discrètement rapprocha le premier ses lèvres du coin de la bouche de son partenaire... on s'en fout.
Faire comprendre à l'autre qu'on l'apprécie plus qu'un ami n'est pas une science exacte ; il n'y a pas de recette miracle mais souvent les regards appuyés, les rires gênés ou les sourires en biais sont autant d'ingrédients d'une atmosphère générale ; une atmosphère de tension, de trac partagé ; le genre qui te fout une boule au ventre et qui présage d'une grande excitation future.
Je n'ai personnellement jamais eu à véritablement faire comprendre à l'autre qu'il m’intéressait car la chose s'est le plus souvent faite malgré moi. Etant aussi discrète qu'un hippopotame dans un starbuck, je suis ou très vite évincée ou appelée à continuer si réciprocité il y a. Alors bien sûr, cela doit sans doute me valoir des râteaux dont je ne me rends même pas compte mais bon, c'est ainsi moins douloureux...
Ensuite, pour tous ceux qui sont moins « gros sabot » que moi, je dirais que les manières de déclarer sa flamme sont multiples et infinies aussi diverses que notre imagination ou notre timidité nous le permet... et puis il ne faut pas oublier que le courage, ou l'inconscience peut parfois payer !
Allez, retournons aux doux temps de l'enfance... se présenter à son aimé et lui demander « dis, tu veux être mon amoureux? », tout simplement... et puis, si des fois éviction négative il y a, regardez autour de nous pour constater que le monde est une vaste cour de recré’ où les bobos ne sont que passagers et certains autres grands enfants prêts à vous répondre « oui ».

Claire

Comment te dire je t'aime !

« T'es belle quand tu rougis, T'es belle en toutes circonstances, T'es belle même quand tu fais une blague pourrie, En plein dans un silence. » - Volo, T’es Belle.

Pour changer, il est tard, je rentre d’une soirée. Pas le genre de soirée où l’on boit jusqu’à dire bonjour au petit bloc bleu désinfectant qui permet aux toilettes de sentir passablement bon. Plutôt le genre, cinéma – verre – à plus tard.

J’ai toujours trouvé les tête-à-tête angoissant. Pas tous, bien sûr. Passer une soirée à discuter avec un(e) ami(e), lorsque les sentiments de chacun ne font aucun doute, voilà qui n’a rien d’impressionnant. Mais lorsque ce n’est pas le cas, qu’un doute demeure en suspension tel l’une de ces vaches en carton qui battent des ailes si l’on tire sur la ficelle, alors dans ce cas là, la situation est un peu plus tendue. Mes fesses se crispent, et il me faut réajuster ma position sur la chaise toutes les deux minutes. J’ai l’impression d’être assis sur une mine anti-personnelle qui n’attend que d’exploser.
Ces symptômes s’accompagnent généralement d’une irrépressible envie de commettre une boulette majeure. Toute résistance est inutile. S’il y a le moindre pli dans le tapis, je me prendrais les pieds dedans. Peut-être me direz vous, « alors prends de l’avance, ais une rose à portée de main, car quoi qu’il arrive, tu finiras à ses pieds. »

Mais avant d’en arriver là, il aura fallu régler deux ou trois détails.
Tout d’abord, il faut qu’elle comprenne que j’en pince pour elle. Toute la question étant, comment lui dire « Je T’Aime » sans en avoir l’air, tout en étant très clair ? Ne nous voilons pas la face, la réponse je ne l’ai pas trouvée ; en fait il me paraît même douteux qu’elle existe. Par contre faire passer le message avec la finesse d’un diplodocus monté sur ballerines, ou en étant aussi clair qu’un rapport du Ministère des Finances, ça je sais faire.
Il faudra donc éviter toute lourdeur de style et d’approche. « Tes lunettes sont sur ton nez, comme le diamant dans son écrin » ou encore « tu savais que le koala en rut monte la femelle, qu’elle soit consentante ou pas ? » sont donc à proscrire.
« Ah, ça fait dix ans que tu fais du Tae Kwon Do ? Je viens subitement de me rappeler que j’ai laissé mon Boa avec ma petite sœur. »

Tout est dans les sous entendus. Le but étant de faire passer un missile nucléaire pour une sucette à l’anis (j’hésitais à faire la comparaison à base d’arme de destruction massive et de suppositoire a la glycérine, mais bordel, ça manquait de classe !).
Ce n’est pas à proprement parler un jeu d’enfant. D’autant qu’une fois ledit missile envoyé, il faudra savoir si la belle l’a avalé. Et il faut le savoir vite, car au premier faux pas, le tête-à-tête se transformera en dialogue avec pour seul public un reste de bière tiède et trois cacahuètes.
Les boulettes et les gaffes, je les ferais. Certains amis m’ont donc conseillé de les faire en ayant l’air touchant, et pas d’un irréductible abruti. « Si tu lui renverses un verre sur le poitrail, ne tente pas de la sécher avec une serviette en papier. Oui, tu auras touché son cœur, mais en réponse à cette déclaration, elle caressera très sûrement tes dents de son poing léger. Là, t’auras l’air touché. » Coulé.

A ceux qui me demanderons « mais t’as pas d’amour propre pour écrire des conneries pareilles ? », je répondrais, « non, parce que je le préfère sale. »


Colin