dimanche 21 octobre 2007

Ensemble s'étouffe - suffoquons sous la multiplicité des relations

18h35, un samedi. Je ne suis pas totalement réveillé. La soirée de la veille était agitée, et pleine d’émotions diverses et variées.
Je me connecte à MSN.
« Claire, t’as pas une idée pour le prochain échange d’article ?
- Si justement. Les différents types de relations. »
Alors c’est parti. Le sujet est aussi aisé a traiter que désamorcer une bombe sans les mains.

Plusieurs types de relations relient les hommes aux femmes (ou les hommes aux hommes comme les femmes aux femmes, cela va sans dire). La première en laquelle on croit, grâce à Monsieur Disney, c’est l’amour pure. Le prince tombe amoureux de la princesse et l’emmène sur un cheval blanc, loin de la méchante sorcière. Très bien, sauf que l’on a tôt fait de découvrir que ce schéma est parfaitement erroné. En parti tout au moins.
Car que se passe-t-il si le prince devient alcoolique, et qu’il colle des roustes à la princesse ? Ou que la princesse met tout en œuvre pour rendre le prince complètement sénile ? Et bien il ne se passe pas grand-chose. Cela s’appelle, l’amour vache. Gainsbourg l’avait tout à fait cerné en chantant « Je t’aime, moi non plus ».
Le partenaire fait vivre un enfer à sa moitié, mais l’amour rendant aveugle (tout comme la masturbation dans les pays anglo-saxon), les deux aimants se satisfont d’un statut quo. Car ne nous y trompons pas, ceci est bien de l’amour. Certes empreint d’une bonne dose de matière fécale et de sado-masochisme.

Revenons quelques années en arrière avant que la situation ne dégénère. Non, encore plus tôt, le prince n’a pas embrassé la princesse, et inversement. Voilà.
Peut-être que elle a peur de s’engager, et que lui veut seulement passer un bon moment. Alors ils vont aller prendre un verre de cabernet sauvignon dans un restaurant chic. Ou peut-être se bourreront-ils la gueule avec de la piquette dans un restoroute. Qu’importe, ils finiront dans tout les cas, nus à mettre en pratique les 69 positions du kamasoutra illustré que le Prince a acheté à la supérette du coin, deux jours avant. Tout deux sortiront comblés, quoique éreintés, de leur soirée. Pas de lendemain, pas de prises de têtes, juste du sexe. Vulgairement appelée plan cul, cette pratique serait probablement mieux qualifié par « échange-passionnés-de-fluides-corporels-variés-sans-promesse-de-lendemain-sans-toutefois-en-exclure-la-possiblité ».
Certains trouverons une intéressante variante, en s’élançant dans des étreintes débridées avec leurs ex(e)s. Le prince et la princesse se sont séparés, mais ils continuent d’explorer leurs corps. Forts de l’expérience commune qu’ils ont, débarrassés des contraintes du couple, leurs ébats seront puissants et attentionnés. C’est la période sexuelle la plus faste d’une relation : tout les coups sont permis.

Pour rendre la situation, encore plus complexe, observons l’amour amitié. Dans ce cas, avant l’arrivée de la sorcière, suivie du prince, la jeune demoiselle aimait à coucher avec ses sept petits amis. Grand bien lui en fasse. Cependant le cocktail amour – amitié est explosif. Il faudra donc le manipuler avec soin, car à force de trop le secouer il pourrait vous exploser au visage. Les anglo-saxons désigne cela par l’expression « friend with interests », autrement dit, un(e) ami(e) avec intérêts. Pas questions d’intérêts bancaires, bien qu’il soit tout de même question de bourses.

Par contre, si dans un élan de sexualité animal la belle avait décidé de ne pas embrasser le crapaud, et de se faire le prince en l’état, cela s’appellerais de la zoophilie. Et peut être le crapaud ne veut-il pas de la princesse.


Colin

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